Newsletter 146 # 31 août 2025

Photo : Sur la petite plage du potier de Vathi, au coucher du soleil (île de Sifnos, Grèce, 18 août 2025).

Est-ce que manger une figue c’est manger une guêpe ?

Faut-il que le plaisir porte en lui la culpabilité ? Que la douceur des vacances d’été naisse du stress accumulé pendant l’année ? Vous avez trois heures.

 

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https://www.youtube.com/watch?v=SjXtffp1W3g&list=RDSjXtffp1W3g&start_radio=1

Helena, single Summer Body, 2024.

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Salut les petits poissons !

 

Il y a des fruits qu’on ne peut pas laisser dans un coin dans leur arbre. Des fruits qui te tendent les bras, qui t’appellent, qui crient ton nom même. Pas celui des autres, non, juste le tien. Enfin je veux dire, le mien. C’est pour ça, cet été j’ai mangé des figues.
Pour votre santé, mangez au moins cinq fruits et légumes par jour.

Cinq, voilà. C’est ça. À raison de vingt-cinq figues par jour, tous les jours, j’ai mangé des figues direct de l’arbre sans les laver jusqu’à ce que ma langue double de volume et me brûle, et même encore après, doublée et brûlée, je ne pouvais pas m’arrêter. Je te jure.

Je savais que c’était autant de guêpes que je mangeais mais je fermais les yeux. J’avais parfois des pensées bizarres comme : tant mieux si elles sont mortes ! Les guêpes c’est des salopes – comme dirait certainement mon ami Olivier Berry.*
C’est vrai mais bon, dans la vie on ne peut pas non plus ne compter QUE sur les bourdons. Malheureusement. Car pas de guêpe = pas de figue.

 

* Mon honnêteté me pousse à vous indiquer la vraie phrase d’origine prononcée le 5 avril 2021 par mon ami Olivier Berry : « Les coucous c’est des putes ».
Ouais bah ça va, je peux m’inspirer quand même  🤷🏻‍♀️

 

Petit selfie sur la minuscule île de Nikouria au large d’Amorgos (Grèce, 29 juillet 2025).

 

(Vous le saviez pour la guêpe du figuier, non ? Dites-moi en commentaire !)

 

Depuis que je suis rentrée de vacances, je n’ai plus mangé une seule guêpe. C’est le retour à la réalité qui me pique. D’abord il fait un temps de merde, grisaille+pluie+froid, en quatre jours chrono, TOUS ET TOUTES sont tombé·es malades chez moi.
J’avais partagé avec vous ma bande-son de l’été dans Écoute-moi août 2025 ?
Bah maintenant, c’est reniflements < éternuements < reniflements et vas-y, remets au début.

Puis, comme si ce n’était pas suffisant, ma machine à laver a choisi ce moment – tu sais ce moment où tu rentres de vacances avec un sac énorme de linge sale de cinq personnes et des serviettes de plage dont le poids a doublé sous la charge de sel et de sable ?
Ma machine à laver a choisi ce moment pour jeter son tambour. Genre c’est bon, j’en ai marre meuf, j’arrête. Pourquoi est-ce que je partirais pas m’offrir une deuxième vie dans une île grecque comme un vieux bus de la RDA, hein ?

J’avoue que je l’ai pris comme un retour de guêpes.

 

Salle de bain en attente de livraison d’un nouveau lave-linge. Guette la taille de la bouteille d’huile essentielle de ravintsara que j’ai achetée pour affronter l’hiver. Maxi best of, le truc. (Note pour plus tard : les lunettes de Lucien, 14 ans, n’ont rien à faire là. Mais je suis contente de savoir qu’elles sont là et pas dans les bois : S’il n’en restait qu’un(e) # novembre 2022)

 

Et encore, ça aurait pu être pire. Avant de partir en vacances, j’ai bien pensé à laisser ouvertes les portes de penderie et à décharger les cintres pour que l’air puisse circuler entre les vêtements. Le merveilleux résultat de cette opération est que, cette année exceptionnellement, je n’ai pas retrouvé nos pulls et nos manteaux ET MON VIEUX BLOUSON EN CUIR QUE J’AIME D’AMOUR recouverts de moisissures comme à toutes les rentrées précédentes. Yeeees !

Le soulagement que ça-aurait-pu-être-pire-mais-que-ça-ne-l’est-pas, est-ce que ce serait pas un peu la figue dans la guêpe du tambour de la machine à laver finalement ?

 

Souviens-toi l’été dernier (24 août 2024). C’est pas celui-là, mon blouson en cuir que j’aime d’amour. Il est plusse vieux. Il sait la vie.

 

Allez j’arrête, moi-même je ne sais plus ce que je raconte.

Bonne rentrée !

 

Et si vous n’avez pas osé cliquer sur mes articles d’août parce que vous aviez peur que ce soit looong comme Mon maillot de bain & moi, je vous le dis tout net : c’est la rentrée pour moi aussi les petits poissons ! À peine ai-je défait mes bagagesempilé le linge sale sur le sol de la salle de bain que le rythme s’est mis à s’accélérer d’un coup et le temps à m’engloutir… donc vous pouvez y aller, mes deux derniers articles sont courts 😉

Et si vous commencez à lire le dernier sur Substack, Myriam m’a signalé qu’il y a une erreur de redirection de lien pour l’article Écoute-moi août 2025. Cliquez donc sur la photo de l’âne pour le lire directement sur le blog et tout ira bien.

 

Helena, single Summer Body, 2024.

 

Ah oui, j’allais oublier la chanson traditionnellement attachée à chacune de mes newsletters !

Ce mois-ci, c’est Marion – que j’ai rencontrée à Vathi il y a cinq ans, que je n’ai jamais revue depuis mais qui est devenue une lectrice assidue du blog – qui me l’a offerte suite à l’article Mon maillot de bain & moi.
Summer Body, merci Marion  🤗

 

Audrey Raveglia  🐡

Les deux articles d’août sur le blog

 

28 août 2025 : Écoute-moi août 2025

 

26 août 2025 : Lis-moi août 2025

 

 

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Audrey Raveglia La peau de rougetPar Audrey Raveglia 🐡

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