Photo d’archive du bombardier américain sur Hiroshima le 6 août 1945.
Face à la haine
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https://www.youtube.com/watch?v=pOeSUjNagCU
Gianna Nannini, I Maschi, album « Maschi e Altri », 1987.
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Love is love
Salut les abonné·es !
J’ADOOOORE cette chanson ! Je l’adore depuis que je suis petite et je la chante à tue-tête depuis que je suis petite aussi – dans des sonorités censées imiter à peu près les vraies paroles que je ne comprends pas. Je ne parle toujours pas italien alors je continue à chanter dans cette langue que j’ai inventée en montant le volume à fond dans mon auto.
Il y a quelques années, le serveur d’un resto italien (qui choisissait particulièrement bien le vin et la musique) m’a expliqué que « I maschi » veut dire littéralement « les hommes ». Et que cette chanson à fort succès des années 80 est une apologie de l’homosexualité entre hommes. Une invitation à la liberté d’aimer qui on veut, exactement qui on veut, sans exclure la moitié de l’humanité à cause de son genre.
Depuis je l’aime encore plusse. La chanson.
Je me dis qu’elle devrait être un hymne de résistance face aux fascismes flippants et aux conservatismes qui montent.
Un poing levé contre l’homophobie et la transphobie, contre la misogynie, le sexisme, le racisme, contre toutes les haines.
Parce que sinon, vous avez entendu parler de cette histoire hallucinante de l’Enola Gay ?
Moi je suis au courant depuis hier matin. D’habitude je ne sais rien tant je me tiens à distance de l’actualité, mais c’est le genre d’affaires que me raconte doucement Mickaël quand on reste au lit le samedi matin pour que je sache dans quel monde on vit – à défaut de déjeuner en paix. Les nouvelles sont mauvaises d’où qu’elles viennent, et pire encore de l’autre côté de l’Atlantique.
Cet effacement de l’Enola Gay et de 26 000 autres images d’archives ordonné par Donald Trump à l’US Department of Defense afin de ne pas, je cite, « favoriser la diversité, l’équité et l’inclusion », est-ce que ça ne rappelle pas les pires heures des dictateurs ?
La bêtise stupéfiante de Trump n’a d’égales que son abyssale mégalomanie et la violence de ses discriminations. Pendant que je chante I maschi, j’ai une amie au Québec qui ne dort plus la nuit et une autre qui pleure parce qu’elles sont terrifiées de ce qui est en train de se passer.
Allez, bon dimanche ! (Orchestral Manoeuvres In The Dark, Enola Gay, 1980)
https://www.youtube.com/watch?v=d5XJ2GiR6Bo&list=RDd5XJ2GiR6Bo&start_radio=1
Audrey
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