Photo : En balade sur la petite île de Fukuurajima, dans la baie de Matsushima (île de Honshu, Japon, 31 juillet 2024).
C’est quoi ton préféré pays ?
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Aṣa, Jailer, album « Aṣa », 2007.
https://www.youtube.com/watch?v=lN2IgWX7aG8
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C’est celui où je me sens libre
Salut les abonné·es !
La rentrée t’a essoré·e au point que tu as l’impression de n’être jamais parti·e ?
Ou bien ce sont tes hormones qui te repeignent le monde en couloir sale et décrépi ?
Ton cœur se serre à la porte de l’automne et de ses jours qui raccourcissent ?
D’accord, la pluie et le froid dès les premiers jours de septembre, c’est vraiment pourri. Surtout quand juillet l’a été aussi, pourri, et que, en compensation, tu t’attendais à mieux. Tu t’attendais à mieux de la vie, comme si, je sais pas, un dû. Ouais bah alors non. Moi aussi j’en étais là, à attendre en quelque sorte ce que la vie me doit, et finalement, double axel et salto arrière interdit Bonaly, c’est la vie qui est venue me rappeler ce que moi je lui dois.
Quand au contraire tout va bien – ou à peu près. Et cet à-peu-près est TRÈS important.
Alors voilà ma leçon de septembre :
Tant que ton auto démarre quand tu mets ta clé dans le neiman, tant que ton lave-vaisselle ne t’a pas (encore) lâché·e, tant que ta machine à café est opé, ne te plains pas. Tout va bien.
Tant que l’école ne t’appelle pas pour te dire de venir avec les pompiers parce que ton enfant s’est ouvert la tête à la cantine, tant que tu n’apprends pas qu’un putain de prêtre de ta paroisse fait des fellations aux jeunes migrants et tente de tripoter tes ados, be grateful. Parce qu’en vrai, en vrai de vrai de vrai, c’est que tout va bien. Ça t’empêche pas de vouloir plusse pour toi, de vouloir mieux si tu veux, mais quand même, ça va déjà.
Life is beautiful
Don’t you think so too, Mr. Jailer ?
Voilà. Stop calling me a prisoner. J’adore cette chanson. J’adore cette chanson que je viens de découvrir dix-sept ans après tout le monde qui est la première chanson du premier album d’Aṣa.
Ce mois-ci, je pensais vous raconter le Japon. J’ai même jeté des notes dans un article que j’ai bien nommé : Raconte-moi le Japon.
Et puis bon, entre ce qu’on rêve qu’on va faire dans la vie idéale, ce qu’on dit qu’on va faire dans la vie réelle (les deux étant chez moi souvent confondus, et donc, source de déceptions), et ce qu’on arrive pauvrement à faire dans la vie matérielle, il y a des failles qui peuvent s’avérer des canyons. Parfois ces canyons se creusent dans un trouble de la perception du temps. Par exemple, si tu persistes à croire que tu vas faire en quatre heures ce qui en nécessite douze. Ou si tu as tendance à planifier tes journées en ne tenant absolument pas compte des « choses de la vie ». Ni des aléas du paragraphe précédent, ni du temps indispensable que tu veux consacrer à tes ami·es, ton amoureux·se, tes enfants, ta mère, ton psy ou ton cochon d’Inde.
N’empêche. Je tiens à ma vie rêvée. En octobre, je vous raconte le Japon.
Audrey
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