Newsletter 43 # 8 septembre 2019

Photo : Un caillou inattendu, trouvé sur une plage de Shikoku (Japon, juin 2019).

 

Les messages luttent mais les vagues les ramènent

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https://www.youtube.com/watch?v=D8mfdeCersw

Daniel Balavoine, Tous les cris les S.O.S., album « Sauver l’amour », 1985.

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En pierres d’étoiles sur les rochers

 

Salut les abonnés !

 

C’est moi ou le rythme s’est méchamment accéléré depuis la rentrée ?
La houle, les vagues, à peine le temps de reprendre son souffle dans l’écume.
À peine le temps de se demander : que reste-t-il de votre été ?
Un fond de crème solaire, du sable dans votre sac en tissu ? Un coquillage qui pue ?
Chez nous, c’est le Globulo de Lulu. On a beau le rincer et le sécher, il arrache le poisson crevé !

Et sinon quoi ?
Les melons que vous persistez à acheter avant que la saison ne soit complètement terminée ?
Une bouteille de rosé non entamée ?
Ou un rêve qui vous tenait et que vous abandonnez parce qu’il vous paraît trop grand maintenant que vous avez remis des chaussures fermées ?

 

On sent bien qu’on est passé à autre chose. De plus sérieux. De moins léger.
À propos de chaussures fermées, j’apprends qu’il y a tout près de nous des pères de famille qui menacent et harcèlent des enfants de dix ans parce qu’ils ont marché sans faire exprès dans la cour de récréation sur les pieds de leur fils qui porte des Air Max à 180 €.
Leur virilité dans une paire de baskets. Putain de tarés.

C’est pour ça que je dis toujours : pieds nus c’est mieux.
(Bon, en vrai non, c’est pas pour ça, c’est surtout parce que ça m’arrange, mais quand même ça compte.)
Pour nous, la chaussure fermée marque le retour à la réalité d’ici.

 

Demain matin, après presque un an d’absence, Papa Écureuil reprendra son train de banlieue en direction de Paris. Ses pieds avanceront tout seuls vers l’endroit du quai où c’est le plus optimal de monter dans le wagon pour arriver pile devant les escaliers au terminus. Et gagner quelques minutes. De là ses épaules se tourneront vers la prochaine correspondance, son corps tout entier en automatique pour rejoindre les bureaux où l’attend un travail encore inconnu.
Et c’est bien que ce soit flou, le battement particulier de la nouveauté – si ce n’est du danger.
Ses orteils seront un peu serrés à cause des lacets mais il ne va pas à reculons vers cette nouvelle destination. Il sait que c’est à lui de tracer son chemin et de le rendre différent.

Moi je vais me retrouver seule avec les enfants pour la première fois depuis très longtemps.

J’ai comme des envies de métamorphoses
Je sens quelque chose
Qui m’attire, qui m’attire, qui m’attire vers le haut…

 

Audrey

 

P.S. Avez-vous trouvé le temps d’écouter mon TOP 10 des meilleures reprises de chansons ?

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