Photo : Au retour des vacances de Pâques (28 avril 2025).
Faut que tu t’aimes
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https://www.youtube.com/watch?v=1TCYpxsaXm8&list=RD1TCYpxsaXm8&start_radio=1
Styleto, Faut que tu m’aimes, album « Fille lacrymale », 2025.
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Cassé·e ou pas cassé·e ?
Salut les abonné·es !
Le premier jour du mois, mon amie Marie m’a envoyé cette chanson de Styleto, Faut que tu m’aimes, et c’est tombé tellement juste par rapport à une conversation qu’on avait eue peu de temps auparavant. Tellement mais tellement juste !
C’est ça Marie. Et je me suis dit : bah oui, sinon j’fais quoi moi, sans mes ami·es ?
Faut qu’tu m’aimes, sinon j’fais quoi ?
Faut qu’tu m’aimes, moi j’y arrive pas
Faut qu’tu m’aimes, c’est n’importe quoi
Faut qu’tu m’aimes plus fort que moi-même
Plus fort que moi-même
Faut qu’tu crois plus en moi-même que moi
Après j’ai réfléchi et je me suis dit : mais c’est ça que je fais, moi aussi, avec mes ami·es. Je les aime plus fort que moi-même qu’ils et elles ne s’aiment elleux-mêmes.
Pourquoi ne s’aime-t-on pas soi-même autant qu’on aime nos ami·es et nos amoureux·ses ? Avec nos défauts, nos failles, nos fragilités, tout ce qu’on fait mal, tout ce qui est un peu cassé ?
Voyez cette biscotte pas encore beurrée ?
Si vous avez des enfants, c’est obligé que vous connaissiez le jeu « cassé·e ou pas cassé·e ? ».
Hey papa, cassé·e ou pas cassé·e ? (ma biscotte, mon petit-beurre, ma barre de chocolat)
Sur la photo j’ai décollé les deux morceaux pour que vous voyiez bien, mais quand on les rapproche, on ne voit pas la cassure. On ne sait pas, quand on rencontre quelqu’un·e, où c’est fêlé, jusqu’à quel point, ce qui s’effrite et ce qui tient bien.
Ce que je vous raconte ce matin prend une drôle de résonance, là, dans le haut de ma cage thoracique, parce qu’hier soir à la salle je me suis comme déboîté le sternum en faisant des dips sur banc. (Je viens de chercher le nom du truc sur Internet.)
Je ne sais pas, au moment où je vous écris, ce qui cassé ou pas cassé. J’ai juste mal. Et la pensée me vient que : mes ami·es n’arrêtent pas de m’aimer quand je me blesse. Ils et elles ne hurlent pas sur mon corps que vraiment, il devrait faire mieux, quel nul de casser si facilement !
Bah non. Ils et elles m’apportent de l’amour, au contraire. De la douceur, du réconfort.
Et moi aussi je peux le faire. Faut qu’je m’aime, sans savoir si.
Cassé ou pas cassé.
Audrey
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