Photo : Un soir, une île (juin 2023).
Marionnette je suis
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https://www.youtube.com/watch?v=jfJjsTZng6Y
Zaho de Sagazan, Tristesse, album « La Symphonie des éclairs », 2023.
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Les émotions sont des couleurs
Salut les abonnés !
Ça y est, il fait beau pour de vrai. C’est l’été et tout va aller. Tout va bien se passer.
À condition d’apprendre à accepter que tout n’est pas parfait, qu’on ne contrôle pas tout, et que, plus on résiste à ce qui arrive, à ce qui nous est douloureux ou incontrôlable, plus on le renforce.
On le sait bien que la nuit succède au jour et que le jour succède à la nuit, non ?
Qu’il faut du moche pour voir le beau, des obstacles à surmonter pour être fier·e et du triste pour mesurer les moments de joie, que c’est l’ensemble de tout ça qui rend heureux·se ?
Merci Marie pour cette nouvelle découverte musicale. J’ai tout de suite adoré cette chanson.
Contrôle total des sentiments. Mais oui. Et déconnexion de soi. Trahison de soi.
Quand une émotion pénible affleure, la tristesse bien sûr, mais aussi ces autres émotions qui me sont particulièrement difficiles telles que la honte ou la déception, et pour vous c’est peut-être le doute, la culpabilité ou le découragement, que faites-vous ?
Personnellement, je croyais accueillir mes émotions – la base, quand tu te proposes de grandir en développement personnel. En vrai, ce n’est pas ce que je fais. Pas du tout. Je crois que je les accueille. Je fais semblant que je les accueille. Parce que je sais les reconnaître et les nommer, je me crois marionnettiste de moi. Mais pas du tout.
Ce que je fais, moi, avec une émotion pénible, c’est que j’entrebâille ma porte en laissant la chaînette de sécurité pour voir qui va là, qui crie comme ça, mais je n’ouvre pas, surtout pas, et je reste debout la main crispée sur la poignée, je hoche la tête en feignant d’écouter mon émotion pénible comme si elle était une démarcheuse d’assurance-vie ou un témoin de Jéhovah et je ne comprends rien à son message, je ne veux pas comprendre, je veux juste la faire partir le plus vite possible, et ce que je lui transmets à travers mes lèvres pincées, c’est :
Je t’ai vue mais je m’en fous de ce que tu dis. Va bien te faire cuire le cul !
Spéciale dédicace pour cette magnifique expression cul-culinaire à mon ami Monsieur Tro dont c’est l’anniversaire aujourd’hui, et que nous célébrons entre ami·es de longue date.
Bonne fête les mamans, bon dimanche à tous et à toutes !
Audrey
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