Laos façon guide

Photo : Devant notre guesthouse pleine de charme à Luang Prabang (Laos, mars 2019).

 

  • Période : 13-29 mars 2019 (15 jours).
  • Âge des babi : 5, 7 et 10 ans.
  • Transport pour y aller : 1h10 de vol depuis Bangkok (Thaïlande).
  • Décalage horaire : + 5h l’été, + 6h l’hiver.
  • Transport sur place : samlo tuk-tuk, jumbo tuk-tuk, bus local, slow boat (long bateau lent en bois) sur le Mékong
  • Hébergement : guesthouse, hôtel, hôtel très très grand luxe pour mon anniversaire, plus luxe que j’aie jamais fait de ma vie, que je peux pas classer dans la catégorie des hôtels. C’est autre chose.

 

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Pont en bambou au-dessus de la Nam Khan, l’affluent du Mékong qui définit le contour du centre historique de Luang Prabang (entre la Nam Khan et le Mékong).
 
LA CARTE

 

En rouge le tracé fléché de notre itinéraire sur la carte du Laos dessinée par le Grand Lièvre. « Regarde maman, la forme du Laos on dirait une comète ! Enfin, une étoile filante si tu préfères. » (Il fait attention à son vocabulaire. Il sait le gouffre de mon ignorance en astronomie.)
 
Notre itinéraire

Jours 1 à 5 : Vientiane, la capitale

Balades tranquilles à pied dans la ville et le long du Mékong.
Visite de Wat Simuong, qui est censé être le temple bouddhiste le plus fréquenté par les Vientianais (mais c’était très très calme !).
Ascension de Patuxai (arc de triomphe de Vientiane), construit dans les années 60 et officiellement appelé « Porte de la Victoire », qui commémore les Laotiens morts dans les guerres pré-révolutionnaires.

 

Vue sur Vientiane depuis le dernier étage de Patuxai. La Petite Souris : « Regarde le Pap’, on voit le Château dictatorial tout au bout ! ». Papa Écureuil a dû expliquer que oui mais en fait non. D’accord, la liberté d’expression est piétinée et toute opposition politique au parti unique muselée, mais ça s’appelle quand même le Palais présidentiel en fait. Pas le Château dictatorial.

 

Visite de Phat That Luang, qui est considéré comme le monument national le plus important du pays, et reconnu comme un symbole fort de la religion bouddhiste. Le temple a été nettoyé et remis à neuf en 2017 et 2018 pour revenir tout doré.
Visite de Wat Sisakhet, le plus vieux temple bouddhiste de Vientiane (début XIXe siècle), qui abrite des milliers de statuettes du Bouddha.
Marché de Talat Sao.

 

Wat Sisakhet à Vientiane.

 

Jours 6, 7 et 8 : de Vientiane à Luang Prabang

Voyage Vientiane → Vang Vieng en bus (4h).
Vang Vieng : Visite des grottes de Tham Chang.
Voyage Vang Vieng→ Luang Prabang (4h).

Autrefois connue pour être la ville de la fête 24h/24, sexe, alcool, drogue et rock’n’roll gros son techno, la ville s’est bien calmée depuis qu’il y a eu des morts à force de trop d’abus de tout, surtout illicites, et que la presse internationale s’en est emparée. Le gouvernement laotien est intervenu pour mettre un terme à tout ça, et Vang Vieng est aujourd’hui en reconversion vers les sports extrêmes, escalade, rafting, kayaking, tubbing, tous les nouveaux truc en -ing (mais pas camping), et sorties dans les lagons.

 

Sur le petit pont en bois qui mène aux grottes de Tham Chang, loin du centre de Vang Vieng. On n’a pas croisé beaucoup de touristes teufeurs. Il était 11h30 du matin, c’était sans doute trop tôt…

 

Avec les babi, nous n’avons rien fait de tout ça, et, par rapport à Vientiane, nous avons trouvé qu’il y avait beaucoup de Blancs dans les rues. Beaucoup de Blancs djeun’s surtout. Parfois dans un état vraiment déconseillé pour conduire un scooter sur une chaussée mal éclairée. Les filles dans des tenues « indécentes », a dit Papa Écureuil qui est old fashioned comme vous le savez. Et puis encore : « On se croirait à Kuta Beach [quartier et plage ultra-touristiques de Bali] ! ». Disons, pour résumer, des tenues irrespectueuses des pudeurs de la population locale.

Une population locale qu’on ne voit pas tellement par ailleurs. Vite fait, derrière les comptoirs des restos pour Blancs, chers et pas bons (vraiment vraiment pas bons) de la rue principale.

Alors puisque nous n’étions vraisemblablement pas là pour faire sauter le dancefloor, Papa Écureuil et moi avons décidé de ne pas nous attarder à Vang Vieng. Vieux que nous sommes.
Pour nous, c’était surtout une étape à mi-chemin entre Vientiane et Luang Prabang qui permet de couper la route en deux et de ne pas se taper huit à neuf heures de trajet en bus avec trois enfants. Parents que nous sommes.

 

Vang Vieng, avant que le jour s’achève. J’avais prévenu, quand même, que le Laos, c’est pauvre. Mais c’est beau aussi. 

 

Jours 9 à 15 : Luang Prabang, l’ancienne capitale royale

Balades tranquilles à pied dans cette charmante petite ville à taille humaine (classée au Patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco).
Visite du Palais royal et de quelques très beaux temples : Wat May Souvannapoumaram, That Phu Si, et surtout Wat Xieng Thong, qui est celui que j’ai préféré.
Kuang Si Waterfalls : 50 minutes de tuk-tuk depuis Luang Prabang, à traverser des villages et des rizières, puis magnifiques cascades en pleine forêt, dans lesquelles on peut se baigner !
Centre de secours pour les ours-lune.
Procession des moines bouddhistes au (très) petit matin dans les rues de Luang Prabang.
Et un anniversaire de très grand luxe qui m’a fait beaucoup de bien et que je n’oublierai jamais.

 

Kuang Si Falls, près de Luang Prabang. C’est vraiment beau. Il y a un peu de touristes, forcément, mais pas trop. Si vous n’en voulez pas du tout ou si vous voulez vous baigner tout(e) nu(e) dans la cascade, allez-y vraiment tôt, avant les Chine-touristes.

Jours 16 et 17 : Au fil du Mékong

Luang Prabang → grotte de Pak Ou → nuit à Pakbeng → village Kamu → Huay Xai à la frontière thaïlandaise (province de Chiang Rai).

Ce qu’on avait envie de faire – et qu’on n’a finalement pas fait pour les raisons que j’explique après – c’était faire la route en bus depuis Luang Prabang, en plusieurs étapes, jusqu’à rejoindre la Thaïlande par la frontière terrestre.
L’itinéraire pensé par Mickaël, c’était ça (je vous le donne au cas où vous partiez seul(e), ou à deux, ou avec des potes, ou votre grand-mère, mais sans enfants) :

Luang Prabang → grotte de Pak Ou, dite « la grotte des mille bouddhas » (qui n’est en fait pas terrible) → dormir à Nong Khiaw, un gros village qui est apparemment superbe, au bord de la rivière Nam Ou → rejoindre Muang Ngoy en bateau (1h), un site préservé et exceptionnel → revenir à Nong Khiaw → Muang Xai → Luang Namtha → trek dans la réserve naturelle de Nam Ha → Huay Xai.

 

Sortie de la grotte de Pak Ou. Mais en vrai c’était pas aussi beau, là c’est juste la magie des grands photographes ! (Photo de Gabriel Soucy.)

 

Évidemment c’est long, mais on n’avait pas d’impératif de billet d’avion, on s’était laissé la possibilité de passer trois ou même quatre semaines au Laos si on en avait envie. Cependant, les quelques trajets en bus sur des routes parfois difficiles avec les babi nous ont prouvé une fois de plus que l’on ne voyage pas de la même façon à deux backpackers ou en famille.

Et puis surtout, cet itinéraire de route n’a de sens que pour faire du trek en pleine nature. Mais du trek entre forêts et monts rocheux recouverts d’une végétation luxuriante sous 41° à l’ombre (= la température que nous avons en ce moment), ça réclame une résistance physique et mentale que nous ne sentons pas chez nos enfants. Pas encore du moins.

Y’a des trucs, si c’est pour que ce soit une galère avec tes enfants, et donc une galère pour toi, c’est pas la peine…

Avec en plus le stress d’un nouvel épisode de potentielle contamination par la rage dans la jungle lao. On est à deux sur cinq déjà là. Ça va. L’angoisse de papa Écureuil qui dit : « Non mais c’est bon. Pas d’hôpital au Laos. No way. ».
Donc on ne l’a pas fait. On a rejoint la Thaïlande en bateau au fil de l’eau et le Mékong nous a offert son calme pour des rencontres aussi rares que belles.

 

Slow boats traditionnels laos sur le Mékong. Nous avons navigué sur un bateau similaire, mais sans plaques de tôle sur le côté. Nous voyagions à découvert, comme sur le bateau à droite de la photo, le regard perdu dans les paysages autant qu’on veut.

 

Le Mékong, au passage d’un slow boat comme nous avons pris. Cette superbe photo est de Gabriel Soucy. On voit bien la magie qu’apporte un travail sur la lumière… Je vous la mets exprès pour vous donner envie d’aller en chercher d’autres sur Odyssée Tamata (lire ci-après).

 

 

Départ du Laos pour… re-la Thaïlande (le nord et le nord-est cette fois) !

 

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* Odyssée Tamata *

Si vous avez un profil Facebook, rendez-vous sur la page Odyssée Tamata pour suivre une famille formidable de Québécois que nous avons rencontrée sur le Mékong et qui fait le tour du monde avec ses trois enfants :
https://www.facebook.com/Odyss%C3%A9e-Tamata-713241802409564/

(Ou, si ça marche pas, tapez « Odyssée Tamata » sur Facebook, vous allez trouver mieux que moi… 😉 )

Édith écrit, Gabriel prend les photos, et c’est magnifique.
Et en plus, ils font aussi ce que je ne sais pas faire et qui rend super bien : DES VIDÉOS !
Avec le montage de Gabriel et des musiques qui claquent la pêche, ils vont vous donner envie de bouger et de partir en voyage… Même moi qui suis déjà en voyage, quand je regarde leur vidéo sur le Panama, j’ai envie de partir à Yeure !
Leurs vidéos ici : https://www.youtube.com/channel/UCD-HKTZ8_VYX5834q-flNDQ

 

La famille Québécoise que nous avons rencontrée au Laos, sur le Mékong. Mais ici en Thaïlande, après une session bain de boue avec les éléphants autour de Chiang Mai…

 

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Et vous, qu’est-ce que vous avez fait au Laos ?
De la vie tout doucement le long du Mékong comme nous, ou du trek nature de gros baroudeur ?

Y’a-t-il une ville, un endroit que vous avez préféré, et pourquoi ?