Thaïlande façon guide

Photo : Dans la rue de notre resto de rue quotidien à Krabi (Thaïlande, mars 2019).

 

Lire aussi Thaïlande façon guide (le Nord).

 

  • Période : 14 février – 13 mars 2019 (4 semaines).
  • Âge des babi : 5, 7 et 9 ans (puis 10 ans)
  • Transport pour y aller : 9h de vol depuis Sydney (Australie) jusqu’à Bangkok.
  • Décalage horaire : + 5h l’été, + 6h l’hiver.
  • Transport sur place : train, bus local, taxi en auto ou taxi en pick-up installés à l’arrière, scooter tuk-tuk à Krabi (mais pas de tuk-tuk à Bangkok qui revient plus cher que le taxi, surtout à cinq, sachant qu’on peut monter à deux maximum à l’arrière d’un tuk-tuk !).
  • Hébergement : guesthouse, auberge de jeunesse glauque, hôtel, location d’une grande maison par Airbnb à Krabi pour accueillir les cousins.

 

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La plage de Nopparat Thara, à cinq minutes en scooter tuk-tuk de là où nous étions à Krabi. Moi j’ai fait un malaise ce jour-là mais c’est beau quand même…
LA CARTE

C’est en passe de devenir une running joke mais non, toujours pas de carte avec notre itinéraire tracé…

Notre itinéraire

Semaines 1 et 2 : de Bangkok à Krabi.

Jours 1 à 3 : Bangkok

Visite du Wat Phra Kaeo et du Palais Royal (ou comment survivre à une foule compacte de touristes chinois sous 45°) : Temple du Bouddha d’émeraude.
Visite du Wat Pho, le plus ancien et le plus grand temple de la ville, qui abrite le plus grand Bouddha couché du monde.
Tentative de shopping dans l’immense et cauchemardesque mall MBK.
Bateau de transport public sur le Chao Phraya, le fleuve de Bangkok.

 

Wat Pho, à Bangkok. C’est la plante des pieds du Bouddha couché. Ils sont grands. Il est grand. C’est marqué « Don’t touch » mais les gens touchent quand même. Parce que c’est comme ça.

 

Jour 4 : Voyage Bangkok → Hua Hin en taxi (2h).

Visite de la grotte et du temple bouddhiste de Tham Khao Luang.

 

Jours 5 et 6 : Hua Hin

Balade dans le marché de nuit (horrible).
Plage de Hua Hin (horrible), baignade dans le Golfe de Thaïlande.

 

Jour 7 : Voyage Hua Hin → Surat Thani en train local (6h).

J’ai été très très agréablement surprise par le confort, l’espace et le calme du train thaïlandais. J’avoue qu’après l’expérience mémorable du rail au Sri Lanka, j’appréhendais les six heures de train avec les babi… mais pas du tout, c’est très facile, très agréable. Le plus bruyant qu’on ait entendu, c’est la retransmission d’un match de boxe thaïe sur le portable d’un moine bouddhiste assis devant nous ! Peut-être il était un peu sourd parce que le son était à fond et personne n’osait rien dire dans le wagon…

En deuxième classe, les compartiments sont climatisés, et il y a une tablette qui s’abaisse devant chaque siège, donc papa Écureuil a pu faire travailler les babi assez confortablement. Pas j’écris sur mes genoux ou je pose la multiplication dans ma main…

À noter aussi que le train est équipé de toilettes thaïlandaises – comme à la turque mais surélevées, c’est carrément plus pratique – et qu’un repas est servi à bord. Green curry pas bon, d’accord, mais huit jours sous une benne et tu mangerais.*

 

La gare de Hua Hin. Elle est bignonne, j’ai trouvé. Et j’avais hâte de quitter Hua Hin…

 

* C’est une expression que je viens d’apprendre, pendant les vacances à Krabi, par ma maman. C’est son père qui lui disait ça quand elle était petite et qu’elle ne mangeait pas parce qu’elle n’aimait pas un truc. Huit jours sous une benne. J’ai adoré. Est-ce que vous connaissez ? En même temps c’est peut-être pas « une expression ». Le père de ma mère a été prisonnier de guerre, donc on se dit qu’il a peut-être VRAIMENT passé huit jours sous une benne et souffert de la faim. On ne sait pas. Mais huit jours sous une benne et tu mangerais. Je garde ça.

 

Jours 8 et 9 : Surat Thani

Balade dans Surat Thani et au parc de l’île Ko Lamphu, située sur le fleuve Tapi qui traverse la ville.
Voyage Surat Thani → Krabi en bus local (2h30).

 

Surat Thani au déclin du jour, dans le parc de l’île Ko Lamphu. Il y a de la nature, des toboggans pour les enfants, et plein de gens qui courent après le travail, tous âges, tous sexes. La vraie vie quoi. J’ai beaucoup aimé.

 

Semaines 2 et 3 : Krabi avec les cousins

Quelques mots sur Krabi

La province de Krabi est réputée pour l’escalade. C’est bon pour la persévérance paraît-il. Mais nous avec les cinq enfants sous 35° à l’ombre, non. Alors il reste les plages, notamment celles de Railay, Ao Nang et Phranang qui sont connues pour être les plus belles.
J’ai vu les trois. C’est horrible.
Les plages devaient être belles pourtant, avant. Avec les falaises calcaires abruptes qui bordent la première, les aiguilles rocheuses qui émergent de la mer pour la seconde, et cet immense caillou qui semble surveiller la baignade pour la troisième. Mais ça c’était avant. Quand elles n’étaient pas encore recouvertes de touristes rouge écrevisse.

Moi aussi je suis une touriste, je sais. Et tant que je voyage, je ne devrais pas m’autoriser à critiquer. Le flot. La masse. Mais c’est À CAUSE de la masse justement, à cause de cette logique du troupeau, et moi je supporte pas d’être parquée entre deux lignes jaunes pour nager. J’ai envie de passer dessous.

En plus, sur ces plages censées être paradisiaques, la mer est sale et boueuse et marron à cause des moteurs de bateau, parce qu’il y en a trop. C’est pas du tout l’eau turquoise transparente qui vous fait rêver sur les dépliants…

 

Railay Beach. C’était le soir, la lumière est belle. Et la grosse masse des touristes était partie (en partie)… On voit les falaises et l’alignement des long-tail boats.

 

Et puis la grande rue qui mène à Ao Nang Beach, c’est encore pire que la plage. Ambiance Ubud ou Kuta Beach à Bali. Au coude à coude, ce ne sont que magasins de souvenirs, hôtels et restaurants pour les Blancs. D’ailleurs pour info, il y a une boutique Roxy qui vend des maillots de bain à 3000 bahts, soit 85 €. Donc j’ai toujours pas acheté de nouveau maillot. Mais avec le nœud sur un côté que m’a fait papa Écureuil sur le mien, ça va, je ne le perds plus. Faut dire aussi, il n’y a pas des vagues comme à Sydney. Peut-être il peut me tenir encore les six prochaines années (sauf Australie).

Enfin Krabi, c’est en face de Phuket, qui est quand même LA destination du tourisme de masse qui veut bronzer en Thaïlande. En ligne directe avec les îles Phi Phi et Koh Lanta.

On n’y est pas allés.
On n’est pas allés non plus dans la baie de Phang Nga.
Là-bas sont proposées des excursions hyper touristiques pour une île qui s’appelle désormais James Bond Island. C’est son nom, elle n’en a plus d’autre depuis qu’a été tournée là-bas une partie du film L’homme au pistolet d’or, un 007 avec Roger Moore. Il n’est pas de ceux qui me plaisent, vu que moi aussi je suis old fashioned. Un ticket pour une nuit au bord d’un canal avec Sean Connery à siroter un mojito une vodka martini au shaker pas à la cuillère, ok. Mais l’excursion hyper touristique avec un bateau de Chinois qui prennent la pose de James Bond au bout de leur perche de selfie, no way.

 

Panneau publicitaire pour une excursion sur James Bond Island. Ça m’a énervée que personne ne se donne la peine d’une seconde capitale mais bon, on peut penser que James bond. Du verbe bonder qui est rarement employé à la forme active mais avec un peu d’imagination, pourquoi pas…

 

La griffe de Papa Écureuil
En fait, si tu es dans un car de touristes chinois, tu passes deux jours en Thaïlande : une demi-journée au Palais Royal à Bangkok, une demi-journée à Ancient City, une demi-journée de route et une demi-journée à James Bond Island. Après c’est bon, tu peux dire que tu connais la Thaïlande… 

Note : Ancient City (Muang Boran) est un parc situé à 30 km au sud de Bangkok, à une heure de route en auto. Sur un dépliant que j’ai trouvé dans un taxi, il est présenté comme ça :
« Ce parc vous permet de visiter le Royaume du Siam du Nord au Sud en une journée. Il regroupe en un seul lieu des reproductions des plus beaux monuments de Thaïlande, classés par régions, sur un espace de 128 hectares, ainsi que des villages typiques, marchés flottants, temples, palais… »

Mais sinon, Krabi, notre itinéraire, tout ça ?

Jours 10 à 24 : Une maison avec piscine dans un petit village autour de Nopparat Thara, vers le sud-ouest de la province touristique de Krabi donc…

Piscine de la maison.
Laisser les babi jouer avec leurs cousins et presque rien faire d’autre que vivre. Marcher sous le soleil pour aller manger ou acheter des fruits, et c’est à peu près tout…

 

Un marchand de légumes qu’on a trouvé par hasard Mickaël et moi en se baladant tous les deux. Acheter un chou chinois et quelques mini concombres. Un gros pamplemousse, une papaye, des mangues et des longanes sur l’étal d’à côté. Les fruits et les légumes sont vendus comme ça ici, dans la rue, sous un parasol ou, au mieux, un toit en tôle comme sur la photo.

 

Mais, quand même :

Balade dans Krabi Town en amoureux, et traversée en bateau à longue queue (long-tail boat) sur le Pak Nam pour rejoindre Railay, puis Ao Nang, puis notre petit coin un peu paumé.
Plage de Nopparat Thara, baignade dans la mer (trop chaude) d’Andaman.
Retourner à Railay Beach en long-tail boat avec Arnaud & Maud, et trouver que c’est moins pire que la première fois. Qu’il n’y a pas tant de touristes que ça, que c’est supportable. Souvent les amis ça change tout.

 

J’aime bien cette photo, le jour de l’anniversaire de Louise. Avec mounette, Arnaud, Maud, et tous les enfants, sur la plage de Railay juste avant de reprendre le long-tail boat pour rentrer. C’était un chouette moment.

 

Excursion « Four Islands » en bateau (Ao Phranang Beach, Tup Island, Chicken Island et Poda Island) : un cauchemar de tourisme de masse à base de vous avez trente minutes pour relax and have fun. Bip bip yeaaah, voyez ?

Masse de monde. Masse de bracelets numérotés pour te rappeler à quel bateau tu es attaché(e), et moi je supporte pas ça d’être attachée. Pas comme ça. Masse de strings, et masse de selfies. C’est ça le gros pire du pire pour moi. Les selfies je veux dire, pas les strings. Parce que je préfère de loin (mais de près aussi) voir du vrai cul plutôt qu’une bouche en cul de poule devant une perche.

Je déconseille totalement. À la place, faites… je sais pas, même rien c’est mieux.

 

On voit que derrière, au loin, les rochers, la mer, ça pourrait être beau. Mais moi quand je suis là-bas, je le vois pas. Mes yeux se remplissent de rouge, je vois plus rien.

Fin de semaine 4 : Bangkok

Jours 25 à 28 : Bangkok

Marché du week-end de Chatuchak : une orgie d’odeurs, de foule et de toutes sortes d’objets, vêtements, trucs et machins…
Shopping dans un autre mall que le MBK, c’était horrible pareil.
Balade dans Chinatown.
Massage complet par une masseuse thaïe oui, mais pas de massage thaï, merci.

 

Sur un côté de l’immense marché de Chatuchak, à Bangkok, où s’alignent les stands de street food (et où nous nous sommes arrêtés pour déjeuner).

 

Sinon les trucs qu’on n’a pas faits en Thaïlande, c’est : les fermes de crocodiles, les camps d’éléphants dressés à jouer au foot par le phajaan (terme de dressage qui signifie « briser l’éléphant »…), et se promener à Lopburi au milieu des singes.
Parce que ça va les singes.
Papa Écureuil n’a pas voulu non plus qu’on aille voir les cracheuses de balles de ping-pong, et puis bah, avec les cinq enfants, on n’est pas allés se déhancher sauvagement à la Full Moon Party. Remarque, on aurait pu embarquer Arnaud et Maud, et laisser les filles à mounette. Toute seule avec les sept enfants sans souci ! Mais non.

 

Sur notre chemin quotidien à Krabi, de retour de la Muslim kitchenette où nous déjeunons tous les jours. À quatre de plusse…

 

 

Départ de la Thaïlande pour… le Laos !

(Mais après on revient parce que quand même, on n’a pas vu le nord de la Thaïlande, alors si vous avez des recommandations à nous faire…)

* Note du 13 mars 2019 *
Un lecteur attentif m’informe que « huit jours sous une benne » existe bel et bien en tant qu’expression de Saint-Étienne et s’emploie dans le sens que lui donnait le père de ma mère.

 

*****

 

Et vous, qu’est-ce que vous avez fait en Thaïlande ?
Avec ou sans enfants ?

Y’a-t-il un lieu, une île, une ville que vous avez préféré(e), et pourquoi ?