Mon trésor de l’été 2023

Photo : Les figues du figuier de la petite plage cachée du potier de Vathi (Sifnos, août 2023).
T’as pas idée.

 

Mon trésor du mois. Voilà, je vous ai fait une photo, je pourrais m’arrêter là… mais ce serait mal me connaître ! Je sais que je vous ai déjà parlé des figues de Sifnos dans mon article d’il y a trois ans sur la cuisine grecque : Trógontas stin Elláda.
Mais je ne vous ai pas dit assez. Le goût de la figue.

Parce que mes vacances en Grèce, à part le bleu et le blanc, la mer et le soleil, à part le bêlement des chèvres dans la montagne et l’incroyablement bruyant goutte à goutte de l’eau dans le filtre de la cafetière, à part le sourire de Dimitris, la spanakopita et le mizithra du Tsikali, c’est aussi, et surtout, le goût de la figue.
Le goût de la figue, pas comme celui de la cerise dans ce film d’Abbas Kiarostami que j’avais adoré quand il est sorti en 1997, qui a eu la Palme d’Or à Cannes et que tout le monde autour de moi a trouvé super chiant. C’était l’époque où j’aimais les films chiants plusse que tout. Mais maintenant c’est fini. Maintenant je fais des vacances de pur plaisir physique où Continuer la lecture de « Mon trésor de l’été 2023 »

Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent en Australie ?

Photo : J’aurais pu mettre une photo d’un Australien, pour être plus en rapport avec le sujet de cet article, mais à la place j’ai choisi ma plus belle photo en Australie. Le matin à Kennett River, après la nuit où j’ai eu trop peur à cause des koalas

 

Article initialement publié le 3 décembre 2018 sous le titre :

No worries, man !

ΞΞΞΞΞ

 

Quand on est arrivés en Australie, papa Écureuil a dit : « Je trouve que les Australiens ressemblent plus à des Européens, physiquement parlant et dans certaines attitudes, qu’à des Américains. ».
C’est difficile à expliquer parce que ça sonne un peu bizarre dit comme ça, mais je partageais son point de vue. Il y a quelque chose de très britannique chez les gens d’ici. Pas « so british », qui oriente sur une autre interprétation maintenant en français, non, vraiment britannique).
Puis, très vite, après quelques jours à peine, on s’est dit : non, c’est pas ça.
Les Australiens ne ressemblent qu’à eux-mêmes parce que, en dépit de leur côté britannique donc, l’Australie c’est carrément le Canada de l’hémisphère Sud ! Continuer la lecture de « Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent en Australie ? »

Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent en Nouvelle-Zélande ?

Photo : La vue que j’avais sur le bateau, en revenant des Glowworm Caves à Te Anau (Nouvelle-Zélande, décembre 2018). C’est beau. Mais est-ce que c’est vivant tellement tout est bien rangé ?

 

Article initialement publié le 21 décembre 2018 sous le titre :

Clean up your mess !

ΞΞΞΞΞ

 

Avant d’arriver en Nouvelle-Zélande, j’ai appris, grâce à Hervé dans Cinq barbares en chemin, que c’est le seul pays au monde, avec la France, où les soins médicaux sont entièrement gratuits. Je ne sais pas si c’est encore le cas aujourd’hui mais voilà, ça donne un premier indice. Ici, la santé et la sécurité c’est sérieux.

Il y a une loi dans la constitution néo-zélandaise qui stipule que « chacun est responsable de la sécurité des autres ».
Ça peut sembler une bonne chose de prime abord mais j’ai trouvé que ça prenait parfois des formes un peu tordues…

Le maître mot, le truc qui revient tout le temps, c’est : safety first.

Et cette safety first, qu’on pourrait traduire par « la sécurité avant tout », implique d’une part de se montrer propre et soigné (be clean and tidy), d’autre part de bien suivre les règles (follow the rules).
Without any exception. Continuer la lecture de « Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent en Nouvelle-Zélande ? »

Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent à Tahiti et en Polynésie ?

Photo : Une soirée ordinaire à la pension Colette, sur l’atoll de Tikehau dans les Tuamotu (Polynésie, janvier 2019).

 

Article initialement publié le 18 janvier 2019 sous le titre :

Faire la bringue

ΞΞΞΞΞ

 

La première chose qui m’a frappée en arrivant à Tahiti, c’est le tutoiement immédiat.
D’habitude je déteste ça. Je sais, je suis pas cool. Mais j’ai jamais dit que j’étais cool ! Je suis à l’ancienne. Il y a des gens de mon âge que je continue de vouvoyer. Après plusieurs années. Après même une certaine, oserais-je ?, proximité. Voilà. Bon.
Mais ici ça va. L’ambiance paréo, tongs et colliers de fleurs autour du cou sûrement. Ça colle moins à Paris, près du métro Rome (je vous téléphone).

Ici tout le monde te tutoie : les stewards et hôtesses de l’air, les douaniers de la bio-sécurité (une vaste blague, la bio-sécurité à Tahiti, après ce qu’on a vécu à l’aéroport de Christchurch !), les serveurs, et même le mec qui prend tes bagages pour les mettre sur un chariot et les apporter dans ta chambre à l’hôtel de luxe de Papeete ! Ouais bah… Je ne dis pas qu’il faut revenir à la courtoisie selon Carson dans Downton Abbey, mais quand le mec m’a dit : « Tiens, pose ton sac sur le caddie » comme si j’étais sa copine, eh bah quand même ça m’a choquée… Continuer la lecture de « Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent à Tahiti et en Polynésie ? »

(Presque) au bout du voyage (été #6)

Photo : À Beppu, au château de Kannawa (Japon, juin 2019).
Nous avons enlevé nos chaussures pour entrer dans le château, comme il se doit ici. En sortant, je les ai trouvées toutes alignées et bien rangées comme sur la photo. J’ai pensé que c’était l’œuvre du Marcass’, ce gros psychopathe, mais non. Quelqu’un d’autre que le désordre incommode les avait rangées pour nous. C’est ça aussi, le Japon !

 

Cette semaine, on se prépare doucement à rentrer. Déjà…

Tout l’été sur le blog, je vous propose de replonger dans notre voyage au long cours Asie Pacifique. Trois ans se sont écoulés depuis notre retour du bout du monde. Trois ans c’est long pour celui qui attend mais si court pour celui qui veut changer sa vie…
À présent que les marées ont effacé nos inquiétudes et nos points d’interrogation, ne reste sur le sable que le récit joyeux de nos aventures parfois périlleuses… Juste ce qu’il faut pour vous donner envie de lire et rêver cet été !

 

Je dédie ce sixième et dernier article extrait de mes archives à Mickaël (c’est mon mari), avec qui je suis allée au bout de ce voyage presque autour du monde avec nos trois enfants qui avaient alors 5, 7 et 9 ans.

Mickaël est un puits de sagesse et il a toujours plein de phrases très justes, très censées, que mes copines retiennent mieux que moi qui reflètent sa façon de voir et d’avancer dans la vie. Mais cet été, à part me dire que si j’étais une superhéroïne je serais Harley Quinn, il a dit quelque chose d’étrange, quelque chose qui ne lui ressemble pas, qui serait plutôt sorti de la bouche de mon pote Arnaud – dont je vous parlais déjà dans cet article d’il y a trois ans sous les termes l’un de mes amis très proches, ou encore mon ami philosophe. Et donc cet été mon mari a dit, à la Arnaud-like : Continuer la lecture de « (Presque) au bout du voyage (été #6) »