Sometimes you eat the b(e)ar…

Photo : Au temple hindouiste d’Uluwatu, à la pointe méridionale de l’île (Bali, octobre 2018).

 

… and sometimes the b(e)ar eats you !

Encore un extrait de The Big Lebowski pour vous, parce que c’est ça les grands films : ils sont inépuisables…  😉

 

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La veille de notre grand départ, j’ai dit à papa Écureuil : peut-être que le temps de souffrance et d’adaptation avant qu’on soit vraiment bien en voyage, ce sera comme pour l’allaitement, un mois, un mois et demi ?
Eh ben on y est. Ça fait six semaines maintenant qu’on est partis. Six semaines, et des fois c’est dur.

Mais je le savais. Je m’y étais préparée. Je savais exactement ce qui serait le plus dur – et je ne me trompais pas malheureusement.

Le plus dur, ce n’est pas la chaleur. Constante. Permanente. Sans répit.
Je souffre du chaud mais je reconstruis mes os, je me dis, pour mieux supporter. Parce que si j’arrive pas à les remplir cette année, avec tout ce soleil, chaque jour, qui me brûle, plusse les ampoules de vitamine D que je prends tous les trois mois quand même, plusse la marche, le mouvement, alors mon squelette n’a plus qu’à s’effriter comme, je sais pas, quelque chose qui s’effrite.

Le plus dur, ce n’est pas la nourriture locale. Différente. Étrangère. Effrayante parfois.
Pour papa Écureuil et moi, ce n’est pas un problème, au contraire c’est une fête : on est curieux tous les deux, on aime découvrir de nouvelles saveurs, et on aime manger !

 

Devant un petit warung de Gili Air (novembre 2018).

 

Le plus dur, c’est de vivre avec les babi 24/24 en conditions parfois hostiles.

La chaleur comme je l’ai dit, la nourriture locale qui est agressive pour eux, et la fatigue des corps qui exacerbe nos émotions, nos peurs, nos colères.
Dans le livre que je lisais dans l’avion, Théorie du voyage, Poétique de la Géographie, de Michel Onfray – qui tend à une trop grande simplification je trouve mais bon – j’ai retenu ceci :

« Marcher, cheminer, aller et venir, manger peu, mal, boire trop, ou pas assez, se lever tôt, se coucher tard pour profiter abondamment du lieu et des circonstances, toutes ces occasions mettent le corps dans un état second. Plus fragile, mais aussi plus sensible, écorché, l’émotion à fleur de peau, peaufiné comme un instrument extrêmement performant, le corps devient un sismographe hypersensible, donc, susceptible à l’excès. Dans cette logique, l’infinitésimal compte pour beaucoup. » (p.48)

C’est vrai, pour les babi comme pour nous. Eux aussi sont fatigués parce que forcés de suivre notre rythme. En voyage, on ne peut pas les faire dîner avant nous et mener notre vie quand ils sont au lit. Alors on les couche trop tard pour eux. 21h30-22h. 22h30 des fois.

 

Le matin du départ pour Gili Air (Bali, novembre 2018). Coucher 23h, lever 5h30 du matin. Et je les ai prévenus : il n’y aura pas de petit-déjeuner avant 8h…

 

Et puis, au manque de sommeil s’ajoute une fatigue plus profonde, liée à tous les changements qui bouleversent leur quotidien et auxquels ils n’ont pas le temps de s’acclimater que, déjà, on rechange.

Ils sont en train de se rendre compte, par l’expérience directe et parfois brutale, qu’il y a d’autres façons de vivre, ailleurs, que celle qu’ils connaissent depuis qu’ils sont nés.

 
Vis ta vie de maman 24/24 avec tes enfants

Et, comme ils ont confiance en nous et qu’ils sont sûrs à 100% de notre amour inconditionnel (enfin, j’imagine que c’est pour ça), ils ne nous cachent rien de ce qu’ils n’aiment pas et de ce qui les contrarie, de ce qui leur est inconnu et qu’ils rejettent, par peur, par auto-défense aussi peut-être.

Et ces peurs se cristallisent quasi-exclusivement sur la nourriture.

Quand j’aurais pris de la hauteur, je me dirais que ça va finalement, qu’au moins là ça reste concentré sur un point et que ça aurait pu être pire… après tout ce sont des enfants, manger constitue une partie importante de leur vie, et c’est normal qu’ils aient du mal avec les plats épicés.

Mais pour l’instant je n’en suis pas là, et c’est vraiment ça le plus pénible du voyage pour papa Écureuil et pour moi : les entendre râler systématiquement à propos de la nourriture au restaurant, dans les warungs. On n’a même pas encore commandé qu’ils sont déjà en train de s’engrainer les uns les autres à rabâcher que de toute façon c’est sûr ils ne vont rien aimer, et ça me tend, ça me tend tellement, je sens cette crispation familière sur mon estomac qui va me couper l’appétit, et je râle sur eux à mon tour, ou bien c’est papa Écureuil qui râle sur eux parce qu’il n’en peut plus non plus, et, dans un cas comme dans l’autre, ça me met dans un état très désagréable.
Un état dans lequel je me sens mal, non seulement parce que la colère et l’impuissance ne sont pas des émotions agréables, mais en plus je me sens une mauvaise maman parce que je pète un câble et je crie sur eux.

Je leur dis des choses dures.

 

Pause déj’ dans un petit warung de bord de route (Bali, novembre 2018). On attend les plats qu’on a commandés, en montrant du doigt plus qu’en anglais. Je viens de m’énerver (fort) parce que, une fois de plus, avant même d’avoir vu quoi que ce soit, les babi ont dit en substance, avec une moue dégoûtée : « J’ai trop faim et je va encore rien pouvoir manger parce que ça va piquer, je sais ». J’ai pété un plomb. Des mots injustes comme « vous n’êtes que des ingrats » sont sortis de ma bouche.

 

Parce que moi aussi je suis fatiguée, et que je ne supporte plus leurs plaintes, leurs disputes, les comparaisons de qui en a eu plus que qui ou qui moins que qui, les justifications, les nos-copains-y-z’ont-trop-d’la-chance-de-pas-être-partis-en-voyage (on l’a entendu).

Et puis le bruit. On passe notre temps à dire : taisez-vous, chut, moins fort !

Le bruit en permanence.

Le bruit qui t’empêche de penser, qui te donne envie de hurler, de taper. On ne le fait pas. Jamais. Mais les cris m’étouffent, le manque de moments pour moi toute seule, dans ma tête, dans mon corps, me dévore. Je voudrais courir sur le bitume accroché de clous. Mais depuis le début du voyage, partout ce ne sont que pistes en terre pleines de trous et de cailloux. Trop dangereuses pour ma cheville. Avec la fatigue en plus. Le peu de sommeil.
Sous la chaleur. Je ne cours pas donc. Je ne me retrouve pas.

 

À Ella, en haut de Little Adam’s Peak (Sri Lanka, octobre 2018).

 

Et c’est pas facile de se retrouver à deux non plus, avec les babi tout le temps au milieu. On se débrouille mais on galère un peu.

La griffe de papa Écureuil
Popopo ! Six semaines non-stop avec les babi, sans week-end à deux, sans soirée en amoureux, je me souviens pas que ce soit jamais arrivé depuis qu’on est des parents !!!

C’est vrai. C’est jamais arrivé. On a beaucoup de chance. On le sait. On est reconnaissants. Merci mounette.
Et on admire tous ceux, autour de nous, qui ont leurs enfants 7/7 sans pause, sans jamais de soirée à deux, entre grandes personnes. Et je soutiens encore plus les parents solo, ceux qui font tout le boulot tout(e) seul(e), sans relais jamais, et qui en plus se couchent seul(e) dans un grand lit. Vous êtes fort(e). C’est dur ce que vous faites, c’est vraiment dur. Soyez doux avec vous-même, mangez tout le chocolat que vous avez acheté pour vos enfants quand ils sont couchés, et dites-vous qu’au moins vous faites pas du 24/24.

Au moins il y a l’école.

Je retire tout ce que j’ai dit sur l’école. La plaie des devoirs le soir, la contrainte de tirer les babi du lit le matin alors qu’ils ont les yeux encore pleins de sommeil pour les traîner jusqu’à leur classe dans le froid, les papiers de début d’année qu’il faut remplir en mille exemplaires à la main, les enseignants avec lesquels on ne partage pas certains principes, ne pas pouvoir partir en vacances hors saison, le sac de piscine à penser tous les lundis, le livre de bibliothèque à ramener le mardi pour l’un, le jeudi pour l’autre, le vendredi pour le dernier, les sorties à accompagner, la kermesse à préparer, les gâteaux à apporter…

Oublions tout. L’école est une grâce, un cadeau.

L’école te libère de tes enfants huit heures par jour. Bien sûr tu gardes ta charge mentale, tes soucis, ta tête trop remplie, mais pendant huit p… d’heures par jour tu n’as plus le bruit.

Huit heures par jour. Un miracle.

J’ai conscience que je vais choquer. Je le regrette. Mais je vous parle de la vraie vie là. Et ça ne m’éclate pas. Je préfèrerais vous abreuver de ouais c’est génial ce qu’on vit, tu te rends pas compte, on est tout le temps ensemble, les éclats de rire des enfants sur la plage, le doux clapotement des vagues au coucher du soleil, la joie immense de les voir grandir jour après jour et main dans la main, c’est trop de bonheur de sentir notre famille unie, nos liens resserrés pour toujours dans l’infini de l’amour.

J’adorerais. Dans un mois, je vous écris ça. J’espère, et en attendant je bois du vin. Trois mois max, allez.

D’ailleurs j’avais même pensé attendre. Ne pas écrire cet article de comment ça se passe derrière les articles – les autres, ceux qui vont bien – avant d’atteindre la félicité. Le bliss.
Et puis quoi ? Et si elle ne vient pas l’harmonie parfaite ? Ça se trouve, elle existe même pas !
Sans compter que, faire rêver sur une photo, un mensonge, c’est pas moi. J’ai même pas de profil Facebook.

 

Une photo de la plage de Jimbaran que Mickaël a prise avec son téléphone et qu’il a envoyée sur le groupe WhatsApp appelé « de la millefa ». La magie d’Apple. Quand l’illusion dépasse la réalité… Parce que même en vrai, c’était pas aussi beau ! (Bali, octobre 2018).

 

Alors je lâche tout.

La vérité, c’est que je suis pas sûre que les babi kiffent le voyage. En tout cas jusqu’à présent, ils ont plus à cœur de nous faire partager ce qu’ils n’aiment pas. C’est dur à entendre mais en même temps c’est notre projet, pas le leur.
Peut-être que notre façon de voyager est trop hard pour eux. Trop roots.
Peut-être que ça ira mieux quand on se retrouvera dans un endroit fixe qui leur sera rassurant comme une maison, toute roulante qu’elle soit

 
Le plus dur pour moi depuis le début du voyage

Au moment de quitter un pays, chacun d’entre nous se remémore les cinq moments qu’il a préférés dans ce pays, et je les partage avec vous dans le tout dernier billet consacré au pays en question : Majorque, Sri Lanka, Bali

Là c’est l’inverse : ce sont les plaintes et récriminations qui reviennent sans cesse, les difficultés personnelles de chacun de nous dont je vous fais part. Parce que ce voyage n’est pas un film idéal. Sachez-le si vous projetez de partir pour un tour du monde en famille. This is for real !

 

La Petite Souris

1/. J’aime pas que je me dispute avec maman. À la maison on se dispute jamais jamais, et là je sais pas pourquoi, depuis qu’on est partis en voyage, on se dispute souvent et après je me sens trop mal, j’ai envie de pleurer dans mon coin.

2/. Ce qui est dur aussi, c’est qu’on n’a jamais de dessert et presque jamais de goûter, et le chocolat surtout ça me manque. Le soir après manger, c’est le plus dur. Surtout quand j’ai rien pu manger parce que ça pique trop ou que c’est pas bon.

3/. Et ce que je déteste, c’est quand papa me fait faire des maths. Je sais que je dois en faire mais quand même j’aime pas, surtout si Lulu fait en même temps que moi, là c’est horrible.

 

School time. Clairement pas le meilleur moment de la journée… (Gili Air, novembre 2018).
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Le Grand Lièvre

1/. Le pire du pire du voyage, c’est mon vaccin. Déjà j’en ai eu cinq, mais le premier au Sri Lanka il y avait deux piqûres, une à chaque bras qui m’ont fait trop mal, donc ça fait six fois de me faire piquer, et maintenant maman a dit qu’on ferait tous une prise de sang quand on va rentrer. J’ai demandé si ça fait plus mal que le vaccin, et maman a dit oui, que ça fait plus mal parce que l’aiguille est plus grosse et que ça dure plus longtemps parce qu’on prend du sang dans l’aiguille pour analyser ce qu’il y a dedans.

Je veux bien faire tous les vaccins pour la rage, d’accord, mais maintenant j’ai pas envie de faire la prise de sang quand on va rentrer et ça me gâche mon voyage…  🙁

 

Troisième vaccin contre la rage (Bali, octobre 2018).

 

2/. Ce que j’aime pas quand on fait l’école, c’est travailler sur les verbes en français. Papa m’en donne six, à toutes les personnes, et la dernière fois c’était pas bien alors il a dit que je recommence tout, et ça faisait douze verbes à conjuguer ! Quand même je crois pas que la maîtresse en donne autant et j’ai pas aimé.

3/. Aussi le problème, c’est que moi j’aime pas le riz blanc, et si on n’aime pas le riz blanc, tout le reste ça pique, et même quand on trouve du poulet, il est pas comme le poulet rôti français. L’autre nuit j’ai même rêvé que je mangeais du poulet rôti de chez nous !

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   Le Marcass’

1/. Je supporte pas que les gens font que de me toucher, la tête et les joues et les bras et même mes jambes, alors que je les connais pas, ça m’énerve trop !!!

2/. Je déteste que ça pue partout où on va. Dans les cuisines, et les toilettes, et les salles de bain. Même l’eau qui sort de la douche, elle pue l’œuf pourri ! Moi je peux pas supporter alors je ferme mon nez et je respire que avec ma bouche, mais papa et maman veulent plus me parler si je fais ça.

3/. Aussi j’en ai marre qu’il fasse chaud et qu’on marche, et je peux pas dire c’est quoi le pire parce que c’est tout le temps les deux en même temps, il fait toujours chaud et on fait que marcher, partout il fait chaud et partout on marche, donc c’est tout le temps pire.

 

En montant vers les rizières au-dessus d’Ubud, le Marcass’ au bout de sa vie… (Bali, novembre 2018).
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 Papa Écureuil

1/. TOUS LES REPAS où c’est une galère parce que les babi ne sont jamais contents de ce qu’ils ont à manger. C’est relou. C’est vraiment relou.

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Maman Ourse

1/. Les repas avec les babi où je ne sais plus quoi leur proposer à manger.

2/. Ne pas pouvoir travailler sur le blog parce que la connexion Internet est insuffisante.

3/. Le manque de moments à deux : Mickaël n’est pas assez disponible pour moi toute seule parce qu’il est trop sollicité par les babi. Je n’ai pas mon compte. Je ne suis pas habituée à ce qu’il soit d’abord un Pap’ avant d’être avec moi…

 

Photo prise par la Petite Souris au temple hindouiste Pura Taman Ayun (Bali, novembre 2018).

 

Voilà, vous avez le palmarès du pire

Papa Écureuil a dit qu’il aime tout dans ce voyage, SAUF LES GROS BOULETS POUR MANGER. Sometimes we eat the b(e)ar, and sometimes the kids eat us !
Et encore, on a des enfants « faciles », paraît-il.

 
Vous avez vu La Haine ? Jusqu’ici tout va bien.

Des enfants « faciles », donc.
Moi j’ai jamais dit ça, mais les gens qui s’occupent d’eux : l’école, les amis, la famille. Dans les lieux publics aussi parfois, on nous le dit. Au parc, dans la salle d’attente chez le médecin.
La question est : qu’est-ce que ça veut dire « faciles » quand on parle d’enfants ? Je ne sais pas. Je sais « relou », mais « facile » je ne sais pas.

Mounette dit aussi : « Oh là là ! Ils mangent de tout ces gosses, et avec un tel appétit, c’est un vrai bonheur de les avoir à table ! ».

Ah bon ??? Pas selon nos standards à nous alors ! Peut-être que chez mounette ça se passe bien parce qu’il y a la soupe de mounette ! Et que mounette ne mange rien au Ladakh, ni en Inde, et ne mangerait donc probablement rien non plus au Sri Lanka. Comme les babi… 😉

 

Pause déj’ dans un très chouette petit warung, déserté, au milieu des rizières au-dessus d’Ubud (Bali, novembre 2018). On a dit à Chouch : « Maintenant soit tu manges ce qu’il y a, soit tu manges ta main ».

 

Des enfants « faciles » peut-être parce que, en dehors de cette question de la nourriture qui leur pose – et qui nous pose – un vrai problème, les babi semblent plutôt bien s’adapter aux autres aspects du voyage : bouger d’endroit tout le temps, ne plus avoir de chambre ni de jouets, dormir tous les trois ensemble, vivre sales et à moitié nus…

La Petite Souris et le Grand Lièvre se recréent un univers familier dans la fiction : ils ont commencé à lire Harry Potter qu’ils retrouvent dès qu’ils peuvent. Sur liseuse, sur tablette. Ils sont à fond. Tome 3 pour les rongeuses et tome 4 dans la famille des animaux à longues oreilles. Ils kiffent. Ils voudraient faire ça toute la journée. Et le Marcass’ se tord de désespoir parce qu’il ne sait pas lire.
– Et moi, qu’est-ce que je vais faire alors ?
(Jouer avec mon papa EST la bonne réponse.)

 

Sur le bateau de Bali à Gili Air. Moi j’avais trop mal au cœur pour lire… (Gili Air, novembre 2018).

 

On entend des belles choses :

– Quand on rentrera à la maison, je pourra dessiner un loup-garoque ?
(sachant que « la maison » ici change en permanence, « la maison » c’est nous cinq ensemble)

– On va changer de pays aujourd’hui ?
(alors que, juste, on part en tongs avec les maillots, une bouteille d’eau et un petit sac à dos)

– Y’a pas de faute !
(un cri victorieux poussé dans la nuit, pendant le sommeil. On pense que c’était le Grand Lièvre)

Papa, c’est dans la vraie vie ça ? Tout ce qu’on fait, ça se passe pour de vrai ? 
(La question du Marcass’ après quinze jours de voyage, dans le train de Nuwara Eliya à Ella au Sri Lanka.)

 

« On peut aller faire un tour, juste Lulu et moi, même si y’a pas Garance ? » (Gili Air, novembre 2018).

 

Et puis ils ne sont pas malades. On s’attendait pourtant à ce qu’ils le soient, une diarrhée au moins, mais rien. Ils ne somatisent pas non plus, à 40° de fièvre et ne plus manger parce qu’ils freak out complètement, comme la Petite Souris sur la côte Est des États-Unis quand elle avait deux ans et demi. (Québec 2011, on a rebroussé chemin. De retour à Montréal où elle comprenait de nouveau la langue et ce qui se passait autour d’elle, tout est redevenu normal, elle n’était plus malade.)

Donc physiquement au moins tout va bien. So far so good.

 

*****

 

Dites-moi que vous aussi vous craquez des fois avec vos enfants, le dimanche soir par exemple, que vous n’en pouvez plus et que vous avez juste envie de vous barrer, sur une île déserte ou sur un glacier, seul(e), loin…
Genre ici.

 

Aperçu avant-hier à l’entrée d’une guest-house en nous baladant dans Gili Air… (novembre 2018).