Mon trésor du mois de juin 2023

Photo : Au cœur du coquelicot (lundi 5 juin 2023).

 

Mon trésor du mois, c’est cette photo qui m’a été envoyée par ma copine Adeline début juin. Je n’ai pas deviné ce que c’était – mes connaissances florales, horticoles et nature de manière générale rasant les pâquerettes auxquelles elles s’arrêtent. J’ai reçu cette photo brute sur mon téléphone, sans légende, et j’étais émerveillée que quelqu’un ait réussi à fabriquer un aussi joli pompon en feutrine. Avec des petits bouts de laine comme des grains de riz autour pour faire la corolle (ou le calice ?) et encore de la feutrine grenat pour les pétales (ou les sépales ?).
En fait c’est pas un pompon, c’est le cœur d’un coquelicot. Ces coquelicots qui poussent partout et dont tout le monde se fout, avec leur nom un peu ridicule.
Les coquelicots qui s’ouvrent, grandissent, et même s’ils savent qu’ils ne seront pas là longtemps, choisissent de vivre malgré tout leur vie la plus rayonnante.

De penser au coquelicot qui ose exposer haut sa couleur alors que sa tige est si fragile, je me suis émue toute seule.

J’ai mieux regardé la photo. La corolle (ou le calice ?), les pétales (ou les sépales ?) ont disparu, et à la place, j’ai vu ton cœur protégé par des lanières feutrées. J’ai vu que certaines de ces lanières sont décousues, d’autres râpées ou complètement élimées.
J’ai vu dans ton cœur les griffures, et en regardant encore, je me suis vue moi.
Quelqu’un te dit quelque chose, pas méchant, parfois même doux et bienveillant, quelque chose à propos d’être heureuse, et d’un coup tu sais pas pourquoi ni comment mais tu sens que ça arrache un pansement que tu portais en toi. Une agrafe qui saute et dessous c’est pas guéri. C’est même pas croyable que ce soit pas guéri, depuis le temps.

J’en étais là à me regarder le nombril le cœur avec ma tige toute recourbée quand je suis tombée sur ces mots de Jacques Salomé :

« Nous portons tous les cicatrices de nos blessures de vie. Nous pouvons choisir de les considérer comme paralysantes en nous apitoyant sur les raisons qui les ont causées, ou décider de les honorer, car elles disent aussi que nous avons survécu et que cela nous a peut-être rendus plus forts ou plus lucides. »

Ma tige, ça l’a toute redressée.

 

 

Avant de vous quitter pour aller danser dans une de ces joyeuses soirées du début de l’été écouter mon dernier-né chanter de sa grosse voix à la chorale de la Fête de l’école, j’aimerais partager avec vous un podcast intéressant sur la place de l’argent dans le couple. Comment on décide qui paye quoi, compte commun, compte perso, et pourquoi l’argent est tabou dans la vision du couple romantique (et inconsciente) avec laquelle nous avons grandi.

Le podcast s’appelle « Rends l’argent », je l’ai découvert grâce à mon amie Marie, et il est réalisé par Titiou Lecoq. Je vous ai déjà parlé de cette journaliste féministe dans mon article du 15 mars dernier : Libérées ?
Je vous faisais un retour personnel sur son livre Libérées – Le combat féministe se gagne devant le panier de linge sale (éd. Fayard, 2017), dont je publiais un court chapitre.

 

 

Il y a huit épisodes d’à peu près trente minutes chacun, vous pouvez les écouter à votre rythme cet été tout en rattrapant le retard que vous avez accumulé dans tous les autres podcasts et blogs que vous aimez pourtant tellement lire et écouter.
Je vous recommande de commencer par l’épisode 1 qui pose vraiment les bases du problème, mais bon après si vous ne respectez pas les règles, vous faites comme vous voulez hein… Moi je dis simplement que si vous partez en vacances avec votre amoureux·se, c’est le moment rêvé (?) pour écouter ce podcast à deux et parler thune.

Je vois d’ici vos bouches s’arrondir et vos yeux s’agrandir (ou l’inverse) : whaaat ? Qu’est-ce qui se passe ici ? On ne parle plus amour, sexe et poésie ?
Si, bien sûr. Toujours. Mais pour une fois que je ne bâille pas d’ennui et que je ne décroche pas au bout de trois minutes quand on me cause argent, livret A et immobilier, crois-moi, ça vaut la peine de mentionner ce podcast ! D’autant qu’il interroge notre propre rapport à l’argent, et ça, c’est vraiment intéressant.
Il me semble que le rapport qu’on entretient personnellement avec l’argent, la façon dont on le dépense ou pas, les angoisses et les croyances qu’on développe sur le fait d’avoir de l’argent ou pas, tout cela en dit surtout long sur notre éducation. Sur ce qu’on a vécu et aussi ce à quoi on a survécu (comme une cicatrice de nos blessures de vie  😝).

 

 

Allez, petite récap’ avant les grandes vacances

Mon trésor du mois de janvier 2023
Mon trésor du mois de février 2023
Mon trésor du mois de mars 2023
Mon trésor du mois d’avril 2023
Mon trésor du mois de mai 2023

 

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Et vous, sur quel trésor terminez-vous cette année scolaire ?