Dérive d’octobre

Photo : Celles que j’appelle des fleurs lanternes orange (octobre 2021). Elles me plaisent.

 

À propos de ma photo en-tête d’article

Ce sont des petites fleurs devant lesquelles je passe trois fois par semaine, en courant, sur mon parcours de course. Elles sont apparues il y a un mois à peu près, au bord du chemin. Il n’y a qu’un tout petit arbuste, seul au milieu d’autres fleurs, jaunes, que je ne peux plus voir. Celles-ci sont différentes. Elles se cachent. J’ai dû m’y reprendre à deux fois hier matin en venant à vélo pour les photographier. Je ne les retrouvais plus, comme si elles avaient disparu. Ça m’a fait une angoisse parce que l’idée m’était venue dans la nuit, pendant que je fumais des clopes dehors devant l’entrée des urgences pédiatriques sous un rideau de pluie qui tombait sans discontinuer, que c’était ces fleurs lanternes orange que je voulais pour ma photo d’octobre et rien d’autre. (Le réveil à 3h30 du matin par un de tes enfants qui n’arrive plus à respirer est toujours un bon plan pour te rappeler d’apprécier les jours et les nuits où, finalement, il ne se passe rien. Enjoy.)

Pour ces fleurs que je désirais tellement, je suis revenue Continuer la lecture de « Dérive d’octobre »

Que vous avez de grands yeux

Je ne sais pas d’où vient cette image magnifique que j’ai reçue. Si quelqu’un reconnaît le dessin, dites-le-moi, j’ajouterai le nom de son auteur(e).

 

Je ne suis pas sur Facebook mais j’ai près de moi une fée connectée qui m’envoie des résonances sur mon téléphone. Parfois c’est juste un sourire, un clin d’œil, parfois c’est énorme. Je ne sais jamais avant de cliquer. La veille de ma dernière newsletter (newsletter 87 # 26 septembre 2021), pas après, non, la veille, mon écran s’est ouvert en grand sur l’illustration en tête d’article qui accompagnait le texte suivant : Continuer la lecture de « Que vous avez de grands yeux »

À propos de (vous savez quoi)

 

Depuis un moment, il y a ce « à propos de ».
Voyez.
Le sujet qu’on préfère éviter parce qu’on sait qu’immanquablement ça va dégénérer. Donc soit on fonce dedans et on se fâche, soit on tourne autour. Chacun sait de quoi ça s’agit mais personne ne dit, par crainte de provoquer des ouragans irréversibles ou par peur de la peur des autres.
Il y a du Harry Potter là-dedans. Vous savez, avec le grand méchant, le mal absolu, Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.

Chez moi comme partout, Harry Potter marche à fond. Le Marcass’ (8 ans) a fini le premier tome cet été, et les plus grands lisent et relisent toute la série ; ils se font des Chocogrenouilles comme autant de madeleines de Proust.
À notre retour de vacances tout à la fin du mois d’août, la Petite Souris (12 ans) est allée faire quelques magasins avec son papa. Elle s’est acheté, avec ses sous, un nouveau sweat qu’elle s’est empressée d’enfiler le jour de sa rentrée et de me montrer toute fière, devant derrière. Continuer la lecture de « À propos de (vous savez quoi) »

On lâche rien

 

Clip vidéo : HK & Les Saltimbanks, On lâche rien, album « Citoyen du monde », 2011.

 

Quand tu veux pas marcher avec les Gilets Jaunes, encore moins avec les complotistes, et jamais de la vie avec Florian Philippot. Never de la life.

Quand tu te sens parfois très seule parce que ton mec et TOUS TES AMI(E)S à l’exception de trois merveilleuses personnes sont vaccinés, tu fais quoi ?

Tu ressors une vieille chanson de manif et tu te dis que tu ferais mieux de retourner à la Fête de l’Huma comme des dizaines d’années en arrière. Ah non c’est vrai. Tu peux plus. T’as pas de pass sanitaire. Tu peux même pas accompagner la sortie scolaire de tes enfants. Continuer la lecture de « On lâche rien »

Gingembre de septembre

Illustration de Guillaume Long pour le G.

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là.)

 

Quand je pense septembre, je pense rentrée, cartables, nigari, gingembre et renouveau. Joie de vivre, espérance et balades à vélo.

Seulement cette année, c’est pas pareil. Cette année il y a dans ta tête le septembre rêvé – courir toute nue dans les champs de maïs, merci Guillaume pour cette illustration inattendue  🙂 – et dans la vraie vie le septembre que tu ne peux plus ignorer, le septembre en attendant la suite, il se peut qu’arrive la limite. Tu n’entends plus rien mais tu sais que tu dois te préparer, retourner dans la cour et affronter.

Alors que deux de tes enfants (les mêmes à chaque rentrée, et jamais celui qui a fait un asthme sévère du nourrisson jusqu’à ses trois ans, va comprendre) ont le nez bouché / qui coule, les yeux rouges et une toux d’irritation qui leur arrache la gorge, tu râpes du gingembre frais en mode machine de guerre pour fortifier l’immunité de ta maisonnée.
Tu te plains à ton mari : Continuer la lecture de « Gingembre de septembre »