Photo : Escale de vingt minutes à Bora-Bora, l’île des lunes de miel. Où je n’ai pas voulu aller parce que c’est que des resorts de luxe et c’est une île que de tourisme, mais, comme a dit l’une des deux filles du couple avec qui on partageait l’escale depuis Tahaa : on comprend pourquoi ! Et encore, il pleuvait ce jour-là et le ciel était couvert… (Polynésie, janvier 2019).
Au revoir Tahiti !
Notes pour trop tard from Polynésie
Note n°1
Ce qu’on rêve N’EST PAS la réalité. Les photos sont trompeuses.
Les atolls perdus au fin fond du Pacifique, oui c’est beau, la mer est turquoise et le sable rose, mais vivre là-bas, c’est autre chose. Il n’y a pas que la mer et le sable. Enfin si, justement, et c’est le problème. Mais bref, le peu que j’en ai vécu, une semaine sur l’atoll de Tikehau, a remis en perspective mon rêve du dimanche soir de partir sur une île déserte.
D’abord parce que, effectivement, c’est un rêve que tu fais sans enfants pour qui tu t’inquiètes. Sans enfants tout court, dit la fille qui, quand même, a été bouleversée par Into the wild. Dans mon TOP 10 des films. TOP 5 peut-être (pas sûr, y’a presque que des vieux films dans mon TOP 5, mais TOP 10 sûr).
Parce que c’est pas du tout la même chose de partir seul(e) loin de tout et de n’avoir que soi à se préoccuper que de porter la responsabilité et l’amour d’autres petites vies.
C’est toute la différence entre Into the wild le film, et Into the wild le documentaire qui accompagne le film dans la version super coffret du DVD (dit la fille qui a été bouleversée, etc. et qui l’a vu cinq fois six fois. Happiness is only real when shared).
Le documentaire montre la vraie vie d’une famille en Alaska, avec un avion qui passe tous les deux mois pour quelques médicaments et un enseignant pour l’école des enfants, et dans lequel la mère parle (très peu et avec une grande pudeur) de sa petite fille qui est morte noyée dans la rivière à l’âge de deux ans. C’est la vie, dit le père. Et de fait oui, c’est la vie là-bas. C’est le prix à payer pour une vie en pleine nature, en dehors de la civilisation.
Moi des fois j’en ai marre de tout, j’ai envie de partir loin – surtout le dimanche soir l’hiver – mais ce prix à payer, jamais.
Alors bien sûr qu’on ne peut pas comparer Tikehau à la vie en Alaska parce que les conditions sont moins rudes (ici c’est que les gens, voir note n°2), elles n’ont même carrément rien à voir, néanmoins ça donne une petite idée de ce qu’est l’isolement. Sans soins, sans médecin.
Et sans eau. Jamais plus je ne rêverai d’une île déserte où l’eau n’est pas potable et où tu dépends de l’arrivée d’un bateau pour avoir de l’eau à boire. Peut-être après-demain, mais peut-être pas. Peut-être seulement la semaine prochaine, ou encore celle d’après…
Note n°2
J’ai du mal avec les gens qui sont rudes moi. Je ne comprends pas.
Pourquoi ? Ça fait quoi d’être méchant ?
Et quand on est rude avec moi et que je ne comprends pas, tout ce qui me vient en plus des larmes dans les yeux, c’est :
Maybe the world is blind
Or just a little unkind
Don’t know…
Ne me dites pas que ça ne vous rappelle rien !
Longtemps, ma série préférée. Jusqu’à Six Feet Under.
Note n°3
De façon plus terre à terre, la saison compte beaucoup pour partir en Polynésie. Si on veut limiter les moustiques (ces fourbasses qui n’ont pas d’heure et pas de manières). Supporter la chaleur. Éviter les poissons qui pondent dans l’eau et transmettent des staphylocoques qui peuvent te démonter un p’tit Lu.
L’hiver austral, je crois c’est mieux.
Un billet sympa que j’ai trouvé sur Internet et qui fera certainement sourire celles et ceux qui sont déjà partis en Polynésie (mais pas dans les resorts de luxe, hein !). Ça s’appelle « Tu sais que tu es à Tahiti quand… » – et clique sur le lien pour que ça marche.
http://www.maevaexpat.com/blog/vivre-tahiti-polynesie-francaise
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Nos meilleurs moments en Polynésie
Papa Écureuil
1/. La beauté des îles, des atolls, des lagons, des montagnes, de la végétation luxuriante. Tout est magnifique.
2/. Faire du kayak sur le lagon à Moorea, seul.
3/. La journée en bateau autour de l’île de Moorea : les requins, les raies, les dauphins, le snorkeling dans le jardin de corail, et le paysage magnifique de l’île depuis la mer.
4/. Ne pas faire à manger et ne pas faire la vaisselle à Tahaa et à Tikehau pendant les dix jours de demi-pension.
5/. Le paysage et la vue de la plage et de la mer à Tikehau, les cocotiers, la plage de sable fin blanc rose et le lagon turquoise.
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Le Marcass’
1/. Jouer avec Garance et Lulu dans les coques violettes devant le bungalow à Tikehau. Mais des fois ils jouent que tous les deux, et exprès quand j’arrive Garance dit : oh bah on n’a plus envie de jouer… Comme par hasard, et c’est pas juste !
2/. Jouer avec tous les bernard-l’hermite à Tikehau.
3/. Jouer au foot avec le Pap’ sur la plage à Tikehau.
4/. Nager avec les raies manta et voir des dauphins sur le bateau quand on était à Moorea. Je voulais les caresser comme les raies mais on pouvait pas parce qu’ils vont trop vite !
5/. À Tahaa, quand le guide a fabriqué le chapeau pour moi en feuilles de purau. Mais normalement les feuilles c’est pour faire un grand tapis pour couvrir les aliments qui cuisent dans la terre au lieu du four.
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La Petite Souris
1/. Jouer avec les chatons dans le deuxième logement à Moorea, quand on était dans la paillotte sur la plage. Ils rentraient tout le temps chez nous comme ça restait ouvert, ils étaient trop mignons !
2/. Faire du kayak dans le lagon avec papa, mais QUE avec papa. Pas avec maman parce qu’elle conduit trop mal le kayak, elle va trop vite, elle fait exprès tanguer le kayak, et on voit même pas de poissons dans l’eau parce qu’elle fait trop de bruit.
3/. Manger des mangues tombées par terre qu’on a ramassées sur la route et sur les parkings à Moorea. En plus comme ça, c’est gratuit !
4/. Voir des dauphins tout près du bateau quand on a fait le tour de l’île de Moorea.
5/. La piscine et nos chambres à l’hôtel de luxe de Papeete à Tahiti : c’était trop bien. J’adorerais être tout le temps dans des chambres comme ça avec la clim et le wifi pour regarder Cat’s Eyes sur la tablette ! 🙂
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Le Grand Lièvre
1/. Jouer sur la plage avec mon copain Balthazar devant la paillotte de Moorea.
2/. Nager avec les requins à pointe noire et leur poisson-pilote qui reste toujours en dessous d’eux.
3/. Jouer dans la piscine de Isabelle, à côté de notre premier logement à Moorea avec maman, papa, Garance et Marce.
4/. Faire du kayak tout seul dans le lagon à Moorea : c’était la première fois et j’ai bien aimé.
5/. Choisir mon bracelet avec la perle noire de Tahiti à Tahaa.
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Maman Ourse
1/. Marcher pieds nus tout le temps.
2/. La douche extérieure à Moorea sur notre mini bout de plage. Rien de spécial, un tuyau avec une pomme de douche sur un caillou plat posé dans le sable mais j’adore ça. La douche dehors, face à la mer. Avec la paillotte qui ferme pas non plus.
3/. Écouter les garçons inventer des jeux et des histoires entre eux au bord du lagon. Un moment après l’autre et pas plus loin que ce moment.
4/. L’eau complètement transparente à Moorea, même quand on va nager loin, et les petits poissons bleu électrique qu’on voit passer d’un corail à un autre même sans aller sous l’eau.
Il y a ce jour surtout, que je garde précieusement dans ma mémoire, quand je suis partie nager longtemps toute seule.
5/. Ouvrir les yeux chaque matin sur la grande étendue de sable rose et l’eau turquoise à Tikehau, et mesurer ma chance de pouvoir être là. (Mais il fait une chaleur de dingue. Il y a des moustiques. Plein. Féroces. Et surtout, on ne peut pas nager dans la mer car il y a des rochers partout. Et des poissons qui pondent des œufs qui peuvent te rendre très malade. Voir note n°1.)
Mauruuru Tahiti.
Merci pour la pluie chaude et torrentielle à Tahaa comme dans une vieille pub de quand on était petits (à l’époque où il y avait moins de censure qu’aujourd’hui), les ananas de Moorea, le lagon, les poissons multicolores, et le reste…
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Et vous, êtes-vous déjà allé(e) à Tahiti ou dans une autre île de la Polynésie ?
Quels sont vos meilleurs souvenirs ?