METS TES LUNETTES !

Photo : Le Grand Lièvre travaille son école à distance (normalement) (officiellement) (juin 2020).
Et ouais je sais, les lunettes. J’ai lâché l’affaire.

 

L’école à distance a aussi mis à (lointaine) distance tes principes de parent positif et bienveillant. Surtout si tu es quelqu’un qui ne supporte pas de voir tes enfants traîner comme des loques en pyj’ pyj’ toute la journée et gluter avec des bédés sur le canapé comme des ados foncedés.

Alors la photo en tête de cet article, c’est quand tu as un câble qui saute de surprendre ton enfant en train de relire pour la énième fois tous les One Piece de son papa – même si, exceptionnellement, tu sais pas en quel honneur, il s’est habillé – et que, par désespoir, tu lui jettes le premier volume de Culottées à la figure, à la page de Agnodice, en lui disant :

– Tiens, c’est l’histoire de la première femme gynécologue, ça te changera ! Ça se passe dans la Grèce antique, avant Jésus-Christ. Continuer la lecture de « METS TES LUNETTES ! »

Allô Sigmund ?

Photo : Le Marcass’ et Papa Écureuil dans le jardin chez nous (juin 2020).

 

Samedi 30 mai 2020, un peu avant 10 h du matin.
Le Marcass’ (7 ans) entre dans notre chambre et se glisse dans les draps entre son papa et moi. Il se met en position pour le « glissamoule », une sorte de câlin dont il a inventé le nom comme dans un album de Ponti. Il me dit :

– Maman, j’ai rêvé que j’avais une grosse barbe !

 

Samedi 13 juin 2020, un peu après 11 h du matin.
Papa Écureuil émerge dans la cuisine et, avec son café, m’informe que nous avons été débités du montant des allocs en début de mois – au lieu d’en être crédités (il se peut que nous ayons quelques problèmes avec la CAF, comme on voit). Continuer la lecture de « Allô Sigmund ? »

Mon poing levé

 

Je n’écris généralement pas d’article politique sur ce blog, et la principale raison en est que je ne me sens pas légitime de le faire sans présenter d’argumentaire réfléchi et ultra documenté.
C’est pourquoi je garde mes opinions politiques et engagements pour ma vie privée. À peu près.

Mais il est des fois où on ne peut pas ne pas réagir. Où moi en tout cas, légitime ou pas, je ne peux pas. Je ne peux pas continuer à écrire les hauts et les bas de ma vie sans dire que je suis profondément choquée de ce qui se passe aux États-Unis, de ce qui émerge en ce moment mais qui est là depuis bien avant, depuis tellement de temps.
Et choquée n’est pas suffisant pour exprimer ce que je ressens. Dans moi c’est un mélange de rage et de nausée, je suis en colère et fatiguée, fatiguée, fatiguée d’espérer et fatiguée de croire… Continuer la lecture de « Mon poing levé »

Demain que j’attends

Photo : Street art dans une rue de Lecce que j’ai aimée dans les Pouilles (Italie, avril 2016).

 

Demain nous permet de croire à autre chose
Demain un nouveau départ si j’ose
Et toi, tu le vois comment demain ?
Comme un jour de plus ou un jour de moins ?

 

Moi depuis hier (j’ai laissé passer hier), j’ai cette chanson de La Grande Sophie dans la tête.
Parce que demain, demain, peut-être demain, le Grand Lièvre (9 ans depuis peu) retourne ENFIN à l’école avec son petit frère et sa grande sœur. Et si c’est pas demain, c’est après-après-demain. Donc presque demain (tu vois le verre vide ou tu vois le verre plein ?).

 

Note pour mes lecteurs qui ne sont pas des parents
Depuis l’annonce du déconfinement, la reprise de l’école élémentaire se fait par niveaux. Jusqu’à présent, c’était CP et CM2 uniquement. Mais voilà que les CE2 entrent dans la place cour… Continuer la lecture de « Demain que j’attends »

Connasse

Illustration de Margaux Motin. J’aime bien le livre d’art sur Basquiat sur la petite table, ça me rappelle des souvenirs… et l’album « Caca boudin » de Stephanie Blake !

 

Cet article n’était pas prévu. Je vous aurais bien laissés plus longtemps avec la poésie de Reggiani. Personnellement j’ai besoin de poésie dans ma vie et particulièrement aujourd’hui après ce que je vais vous raconter, comme ça, au débotté, pour vous prévenir qu’il est possible qu’une photo de ma face soufflante et transpirante circule sur Internet avec la mention CONNASSE marquée dessus.
Si si.

 Connasse ! Sale connasse ! Je vais te dénoncer moi, je vais porter plainte contre toi !

C’est sur ces mots charmants que je suis rentrée chez moi ce matin après ma course.
(Là je pense que le mec ne me draguait pas, Carole. Vraiment. Ou quelque chose m’échappe – ce qui est encore possible, n’oublions pas que le pire est toujours à venir…) Continuer la lecture de « Connasse »