La promesse de décembre

Photo : Quand tu es seule à voir le fruit qui résiste, et que tout le monde croyait péri.

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là.)

 

Quand je pense décembre, je pense fin, froid, tristesse, obscurité, plombée. (Pas plan B, plOMbée.)

Ma cops Clea a dit de décembre : son ciel qui traîne par terre. Ça m’a plu. Ça m’a parlé, j’y ai trouvé de la poésie, moi qui déteste pourtant l’hiver et ses arbres secs pétrifiés dans la glace.

Pour mon dernier poème de cette année, je voulais un poème de femme.
Je voulais un poème écrit par une femme parce que je me suis rendu compte que sur les onze auteurs des chansons et poèmes que je vous ai proposés, un par mois depuis janvier, il y a neuf hommes Continuer la lecture de « La promesse de décembre »

Se relever

Alors non, en vrai je n’aime pas tout le monde, et particulièrement pas la boulangère ! (Illustration de Bee)

 

Je suis debout, les amis ! Bon, j’ai pas non plus enfilé le justaucorps de Madonna dans le clip de Hung up et tapé la choré devant le miroir, mais je te fais déjà l’échauffement. Je suis retournée courir dans le jaune brillant des feuilles mortes et sous la pluie. Qui n’est rien par rapport au froid et à la bouillasse du trail qui m’attend dans dix jours. Don’t be afraid. Donne-moi encore un peu de temps, tu verras si je ne libère pas ma pleine puissance !

Depuis que je suis guérie, je n’ai pas tout à fait récupéré l’odorat mais j’ai retrouvé mon sens de l’humour et rien que ça, ça vaut son pesant de pomélos parce que moi sans humour je ne suis plus tout à fait moi, je me délite dans les griffes de la nuit comme Freddy…
Et puis il s’est passé des jolies choses.
J’ai : Continuer la lecture de « Se relever »

Tomber

Photo : Rando un peu hardcore depuis Port-Vendres jusqu’au phare de Cap Béar (jeudi 4 novembre 2021).
Une signalisation très pertinente pour mes mois de novembre…

 

Lundi 8 novembre, début d’après-midi.

Je vais faire court aujourd’hui les amis. J’avais prévu mieux bien sûr, j’avais encore des tas d’idées super géniales, mais je suis salement malade depuis hier. Salement comme : au fond de mon lit à trembloter, crever de froid sous quatre épaisseurs et des grosses chaussettes, puis d’un coup crever de chaud, arracher très vite la couette, le gilet en laine, le petit pull en dessous, le marcel, me retrouver nue à 40 degrés et bredouiller des phrases incohérentes. Pas du tout en état d’écrire un article. Enfin là à l’instant où je vous parle, je suis droguée au summum du Doliprane donc j’ai la surpuissance d’aligner trois paragraphes, mais je sais par expérience que dans une heure ou deux maximum le charme sera retombé. Que je vais me traîner dans la maison les yeux à demi fermés comme si j’avais passé la nuit à éplucher des oignons avant de me ré-écrouler au fond de mon lit (trembloter, crever de froid sous quatre épaisseurs, etc., remets une pièce dans la machine). Je ne bougerai plus jusqu’à ce que ce soit de nouveau l’heure autorisée pour un comprimé de paracétamol. Je les gobe toutes les six heures avec avidité en même temps que j’adresse une prière silencieuse à mon foie, pardon, pardon, dès que je pourrai avaler autre chose qu’une capsule chimique, promis je te râperai du radis noir midi et soir, je mangerai des feuilles amères de pissenlit par la racine, tous les matins je boirai du jus de fenouil avec du citron, pardon.
Et merci pour ton taf. Continuer la lecture de « Tomber »

Novembre à la con

Photo : Un soir de novembre (Conflans, fin novembre 2019).

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là.)

 

Quand je pense novembre, je pense pluie, gris, nuit, kakis, 11-11, et : je me dois d’un poèèèmeu en cette journée de novembre à la con. Allez, c’est pas comme si je ne vous avais jamais parlé de Mano Solo ! Souvenez-vous janvier à ma fenêtre : c’est déjà lui que je vous ai mis en premier quand j’ai commencé à publier une chanson ou un poème par mois.

Pour novembre, vous attendiez peut-être que j’invite Axl Rose sous la pluie froide ?

When I look into your eyes
I can see a love restrained

Mais j’écoutais pas les Guns. Axl Rose avec son bandana sous la pluie de novembre, je le trouvais tout pourri. Mickaël qui lit ce que j’écris s’insurge : Continuer la lecture de « Novembre à la con »

Dérive d’octobre

Photo : Celles que j’appelle des fleurs lanternes orange (octobre 2021). Elles me plaisent.

 

À propos de ma photo en-tête d’article

Ce sont des petites fleurs devant lesquelles je passe trois fois par semaine, en courant, sur mon parcours de course. Elles sont apparues il y a un mois à peu près, au bord du chemin. Il n’y a qu’un tout petit arbuste, seul au milieu d’autres fleurs, jaunes, que je ne peux plus voir. Celles-ci sont différentes. Elles se cachent. J’ai dû m’y reprendre à deux fois hier matin en venant à vélo pour les photographier. Je ne les retrouvais plus, comme si elles avaient disparu. Ça m’a fait une angoisse parce que l’idée m’était venue dans la nuit, pendant que je fumais des clopes dehors devant l’entrée des urgences pédiatriques sous un rideau de pluie qui tombait sans discontinuer, que c’était ces fleurs lanternes orange que je voulais pour ma photo d’octobre et rien d’autre. (Le réveil à 3h30 du matin par un de tes enfants qui n’arrive plus à respirer est toujours un bon plan pour te rappeler d’apprécier les jours et les nuits où, finalement, il ne se passe rien. Enjoy.)

Pour ces fleurs que je désirais tellement, je suis revenue Continuer la lecture de « Dérive d’octobre »