Novembre à la con

Photo : Un soir de novembre (Conflans, fin novembre 2019).

 

Comme je vous l’annonçais dans mon premier article de l’année (relisez-le, j’ai tout donné pour celui-là* ; mes prochains articles ne seront que succédanés à faible densité nutritionnelle !), je vous propose de célébrer les 3 ans d’existence de mon blog par un rappel des articles parus le même mois pour chaque année écoulée.

(* C’est pas tout à fait vrai… J’ai beaucoup donné aussi pour celui-ci et encore plus pour celui-là.)

 

Quand je pense novembre, je pense pluie, gris, nuit, kakis, 11-11, et : je me dois d’un poèèèmeu en cette journée de novembre à la con. Allez, c’est pas comme si je ne vous avais jamais parlé de Mano Solo ! Souvenez-vous janvier à ma fenêtre : c’est déjà lui que je vous ai mis en premier quand j’ai commencé à publier une chanson ou un poème par mois.

Pour novembre, vous attendiez peut-être que j’invite Axl Rose sous la pluie froide ?

When I look into your eyes
I can see a love restrained

Mais j’écoutais pas les Guns. Axl Rose avec son bandana sous la pluie de novembre, je le trouvais tout pourri. Mickaël qui lit ce que j’écris s’insurge : Continuer la lecture de « Novembre à la con »

Merci SML

 

En ce moment je suis fatiguée de moi.
Je voudrais bien être quelqu’un d’autre, même une heure une fois.

Je sais que c’est l’automne aussi, les feuilles mortes se ramassent à la pelle, et puis c’est pas ma saison. Mais y’a pas que ça. Je ressens une grande fatigue à l’égard de comment je suis. La façon trop intense dont je vis ma vie, mes émotions, et pourquoi, au bout de tant d’années à être moi, je ne sais toujours pas mettre de la mesure, des filtres dessus qui amenuisent. À me nuire.
Le nombre de fois où je cours dans la joie la plus pure, et sans précaution je me foule le cœur et je pleure sur les bandes de transport infini.

J’en ai parlé souvent ces derniers jours avec mon amoureux de mari et c’est tellement beau ce qu’il m’a dit que ça a tout mouillé mes yeux. Je n’ai pas retenu mes larmes parce que je ne sais pas le faire je voulais qu’il y ait assez d’eau dedans pour noyer mes yeux, pour qu’ils se diluent complètement et que je puisse me voir comme ses yeux à lui me voient.
Pas du tout parfaite, très imparfaite même, excessive, intense, volcanique, mais à ma place. Sans rien changer.
Il a dit : Continuer la lecture de « Merci SML »

Hey you

 

Hey you, Pink Floyd ce matin.
J’ai réentendu cette chanson un matin par hasard chez Augustin.

Ça n’aurait pas dû me faire trembler parce que bon, c’est pas comme si je ne la connaissais pas, je veux dire, c’est pas comme si Pink Floyd n’était pas, avec les Doors, les Creedence, les Beatles et Janis Joplin, un des éléments fondateurs de mon couple avec Mickaël, c’est pas comme si on n’avait pas TOUS les albums de Pink Floyd à la maison, c’est pas comme si je découvrais la chanson, là, pour la première fois. Et pourtant…
Je l’ai entendue comme jamais je ne l’avais entendue auparavant et ça m’a fait pleurer d’émotion, là comme ça sur mon volant, un vendredi matin en allant faire des courses.

Hey you
Don’t tell me there’s no hope at all
Together we stand, divided we fall

Je voudrais la chanter pour vous aujourd’hui. Comme un cadeau, une passerelle. Continuer la lecture de « Hey you »

Dérive d’octobre

Photo : Celles que j’appelle des fleurs lanternes orange (octobre 2021). Elles me plaisent.

 

À propos de ma photo en-tête d’article

Ce sont des petites fleurs devant lesquelles je passe trois fois par semaine, en courant, sur mon parcours de course. Elles sont apparues il y a un mois à peu près, au bord du chemin. Il n’y a qu’un tout petit arbuste, seul au milieu d’autres fleurs, jaunes, que je ne peux plus voir. Celles-ci sont différentes. Elles se cachent. J’ai dû m’y reprendre à deux fois hier matin en venant à vélo pour les photographier. Je ne les retrouvais plus, comme si elles avaient disparu. Ça m’a fait une angoisse parce que l’idée m’était venue dans la nuit, pendant que je fumais des clopes dehors devant l’entrée des urgences pédiatriques sous un rideau de pluie qui tombait sans discontinuer, que c’était ces fleurs lanternes orange que je voulais pour ma photo d’octobre et rien d’autre. (Le réveil à 3h30 du matin par un de tes enfants qui n’arrive plus à respirer est toujours un bon plan pour te rappeler d’apprécier les jours et les nuits où, finalement, il ne se passe rien. Enjoy.)

Pour ces fleurs que je désirais tellement, je suis revenue Continuer la lecture de « Dérive d’octobre »