Libres ! (la suite)

Illustration de Gomargu.

 

Partage de podcasts avant le week-end, les ami·es.
Écoutez tout·e seul·e parce que je suis pas sûre d’avoir le temps d’y revenir !

 

Dans mon dernier article mercredi, je vous parle de la sortie de la saison 2 de « Libres ! », la mini-série documentaire co-écrite par Ovidie et SML diffusée sur Arte.

Le lendemain, jeudi 16 mars 2023, Ovidie est l’invitée de 9h10 de Sonia Devillers sur France Inter pour la parution de son livre La chair est triste hélas, premier ouvrage de la collection « Fauteuse de trouble » chez Julliard.

Le surlendemain, vendredi 17 mars 2023 (donc aujourd’hui si vous me lisez le jour de la publication de cet article), SML est l’invitée de l’émission « Totémic » de Rebecca Manzoni, toujours sur France Inter. Continuer la lecture de « Libres ! (la suite) »

Marilyn.

Une photo de 1956 prise par Elliott Erwitt.

 

Par où commencer cet article ?
Comment expliquer, mettre en ordre ce que je veux dire ?

L’idée de l’écrire me vient il y a deux ans, dans un accès de colère. Il paraîtrait d’ailleurs que je suis « tout le temps vénère ». On m’en a de nouveau fait la remarque le week-end dernier… Enfin. Il y a deux ans donc, j’entends un discours d’Agnès Jaoui sur la chaîne YouTube de Télérama et c’est là que, dans un double mouvement contradictoire d’adhésion et de colère, l’idée me vient d’écrire un article sur le féminisme. Sur le féminisme ET Marilyn Monroe. C’est de cet article non abouti, fatras de réflexions illisibles par une autre que moi, que je vous parle sporadiquement ici depuis deux ans et que je n’ai toujours pas écrit parce qu’il nécessiterait un temps long et laborieux que je ne prends pas.
Fin du premier acte (monologue intimiste).

Deuxième acte. La semaine dernière, mon amie Émilie avec qui je partage ma passion pour Marilyn Monroe (et Mano Solo) m’envoie le lien d’un podcast de 2012, « Les Grandes Traversées » de France Culture, documentaire sonore en cinq épisodes de 50 minutes chacun consacrés à Marilyn Monroe. J’écoute tout de suite. Straightforward. J’enchaîne les épisodes en faisant des petits bonds dans ma cuisine où trône, depuis quinze ans, une photo de Marilyn.
Alors je sais que la cuisine n’est pas la première pièce dans laquelle Continuer la lecture de « Marilyn. »

Tout vivre

 

Là c’est wooo.
Je ne suis pas une groupie d’Eddy de Pretto. J’aime certaines de ses chansons, d’autres moins, je ne les connais pas toutes. Celle que je partage avec vous aujourd’hui, j’en ai découvert un petit bout toute seule à la radio, à peine le dernier quart entendu dans mon auto et qui m’a tellement saisie que j’en ai retenu trois phrases dans ma tête que je me suis répétées dix fois d’affilée pour pouvoir retrouver la chanson plus tard dans la barre de recherches de Google. Ensuite j’ai oublié, et quand je me suis rappelé ce que je devais chercher sur Internet, il s’était passé une semaine, et même un peu plusse. De l’extrait que je m’étais répété dans mon auto et que je vous reproduis ici, il ne me restait plus en mémoire que la première phrase :

Il faut tout vivre, tout vivre pour trouver des choses à dire
Faire des pauses et voir le vide
Ce qu’il me fait dans mon dedans

J’ai eu de la chance de la retrouver facilement parce que le titre de la chanson c’est : Tout vivre. Et elle m’a fracassée. Fra-cas-sée. Comme ces chansons que tu écoutes et tu as l’impression que c’est toi qui les as écrites quand, Continuer la lecture de « Tout vivre »

En bad SPM ? Appelle SML !

PMS= SPM (syndrome prémenstruel).

 

Vous vous rappelez vendredi dernier ? Ce 1er avril où d’un coup d’un seul on s’est retrouvés en plein hiver à remettre bonnet, gants, écharpe alors qu’on croyait que c’était le printemps, je rencontrais des écureuils intrépides qui se laissaient prendre en photo sur mon chemin, y’avait de la lumière et des petites fleurs qui s’ouvraient partout, et d’un seul coup, noir, plus rien, vous vous souvenez ?

Bon bah ce soir-là, dans le froid humide et triste qui suintait des murs de ma maison, j’ai recopié un poème sur la première page de mon nouveau carnet, puis j’ai senti une boule dure se former dans mon ventre, enfler enfler enfler, et j’ai tapé v’là la crise de bad SPM… 🤬
J’ai hurlé comme une mère hystéro sur les deux plus jeunes de mes enfants qui jouaient à se narguer l’un l’autre, me rapporter des insultes, embêter leur grande sœur et claquer des portes. Des enfants de huit et dix ans quoi. J’ai hurlé, hurlé qu’en fait je suis trop cool, qu’ils se rendent pas compte que je suis trop cool mais que j’en ai marre d’être cool, et clairement s’ils passaient une semaine dans une autre famille, rien qu’une semaine, alors ils verraient hein, et ils comprendraient ce que c’est la vie parce que moi là j’ai qu’une envie c’est me barrer d’ici, et autres discours tout pourris que même si jamais de ta vie t’as ouvert un bouquin de pédagogie tu sais que t’es en train de Continuer la lecture de « En bad SPM ? Appelle SML ! »

Avalée

Peut-être un tango.
Dessin tiré du roman (bio)graphique de Léonie Bischoff : Anaïs Nin, Sur la mer des mensonges.

 

Début janvier, mon amie Édith m’a envoyé un très long mail. Tout à la fin il y avait ces quelques lignes :

 

J’ai lu ces mots dernièrement que je voulais te partager. Si forts, si poignants… Ils m’ont fait penser à toi dans leur intensité.

« Tout m’avale. Quand j’ai les yeux fermés, c’est par mon ventre que je suis avalée, c’est dans mon ventre que j’étouffe. Quand j’ai les yeux ouverts, c’est par ce que je vois que je suis avalée, c’est dans le ventre de ce que je vois que je suffoque. Je suis avalée par le fleuve trop grand, par le ciel trop haut, par les fleurs trop fragiles, par les papillons trop craintifs, par le visage trop beau de ma mère. »

Réjean Ducharme, L’avalée des avalés. Continuer la lecture de « Avalée »