Marilyn.

Une photo de 1956 prise par Elliott Erwitt.

 

Par où commencer cet article ?
Comment expliquer, mettre en ordre ce que je veux dire ?

L’idée de l’écrire me vient il y a deux ans, dans un accès de colère. Il paraîtrait d’ailleurs que je suis « tout le temps vénère ». On m’en a de nouveau fait la remarque le week-end dernier… Enfin. Il y a deux ans donc, j’entends un discours d’Agnès Jaoui sur la chaîne YouTube de Télérama et c’est là que, dans un double mouvement contradictoire d’adhésion et de colère, l’idée me vient d’écrire un article sur le féminisme. Sur le féminisme ET Marilyn Monroe. C’est de cet article non abouti, fatras de réflexions illisibles par une autre que moi, que je vous parle sporadiquement ici depuis deux ans et que je n’ai toujours pas écrit parce qu’il nécessiterait un temps long et laborieux que je ne prends pas.
Fin du premier acte (monologue intimiste).

Deuxième acte. La semaine dernière, mon amie Émilie avec qui je partage ma passion pour Marilyn Monroe (et Mano Solo) m’envoie le lien d’un podcast de 2012, « Les Grandes Traversées » de France Culture, documentaire sonore en cinq épisodes de 50 minutes chacun consacrés à Marilyn Monroe. J’écoute tout de suite. Straightforward. J’enchaîne les épisodes en faisant des petits bonds dans ma cuisine où trône, depuis quinze ans, une photo de Marilyn.
Alors je sais que la cuisine n’est pas la première pièce dans laquelle les gens accrochent des cadres photos – surtout à 70 cm au-dessus des plaques de cuisson quand on n’a pas de hotte aspirante – mais pour moi c’était une évidence. Ma photo préférée d’elle, à l’endroit où je passe le plusse de temps. Tous les jours je la vois, tous les jours je l’aime.

 

Chez moi. Une photo de 1956 prise par Milton H. Greene, mais qui est moins connue que toutes les autres photos que Greene a prises d’elle. Enfin il me semble.

 

Ça c’est pour celles et ceux qui ne sont jamais entrés dans ma cuisine (la pièce où je passe ma vie, avec mon bureau-meuble qui se trouve à un mètre de là). Les autres, ben vous savez déjà.

 

« Je veux juste être merveilleuse », dit Marilyn.

Juste. Être. Merveilleuse.

Ça me fait tellement du bien d’entendre sa voix, quand elle joue, quand elle chante. Elle me réconforte quand je suis triste. Dans mon corps, dans mon âme je le sens, comme un apaisement, et je suis incapable d’expliquer pourquoi, d’où ça vient. Si c’est pas le cadeau merveilleux d’une actrice merveilleuse !

Mes deux films préférés avec elle, c’est Some like it hot (comment ne pas l’aimer) et The Misfits (son dernier film terminé, le dernier de Clark Gable et de Montgomery Clift aussi, et le film porte très fort ces trois finitudes et la vanité de toute chose).
En relisant mon TOP 10 cinéma, je me souviens qu’il comporte trois films sur dix avec Marilyn Monroe. C’est pas rien quand même, je me dis…

Je pense à elle à plein de moments de ma vie.

Ces moments de vie intérieure, de dialogue avec soi-même qu’on ne dit jamais à personne. Quand je manque de confiance, quand je marche seule dans la rue et que d’un coup j’ai peur et j’ai besoin d’être rassurée. Au début de l’été aussi, quand il commence à faire très chaud. Mettre ma culotte au congélateur. C’est dans Sept ans de réflexion, de Billy Wilder (1959). Et j’y pense dès que les températures s’enflamment. À chaque fois. Je porte rarement des sous-vêtements, encore moins quand il fait chaud, très chaud… N’empêche, à chaque fois je pense à elle !  🤩

 

« I’m through with love », dans Some like it hot, de Billy Wilder (1959).

 

Finalement je ne vais peut-être pas l’écrire, ce gros article sur le féminisme que je repousse depuis deux ans. Ou pas maintenant – surtout après que Mickaël m’a dit cette semaine dans le lit :

– T’es vraiment la honte du mouvement féministe, bordel !

La gifle. Je garde pour moi le contexte général, la phrase et les faits qui ont précédé cette insulte. Mon mari aussi (les garde). Ça va. On va pas non plus tout dire. J’avoue que j’ai hésité à immortaliser l’injure dans S’il n’en restait qu’un(e) # octobre 2022 et je me suis ravisée. Personne ne nous oblige à entretenir le souvenir des gifles que l’on reçoit…

Je ne vais pas écrire ce gros article sur le féminisme et ce que je vais faire, plutôt, c’est parler un peu de féminisme à travers Marilyn Monroe, puis parler surtout DE Marilyn Monroe.

Malgré le tacle qui a déclenché mes foudres à 1’47, je vous mets le discours d’Agnès Jaoui parce que ce qu’elle dit par ailleurs est très important à entendre. Et vous n’êtes pas obligé(e) de sortir tous vos piquants comme moi dès que vous entendez un soupçon de début de critique sur Marilyn Monroe…

 

Discours d’Agnès Jaoui à la troisième édition des « Assises pour l’égalité, la parité et la diversité dans le cinéma et l’audiovisuel », 25-26 novembre 2020 (publié sur la chaîne YouTube de Télérama).

 

Le féminisme clivé

« Vers 24 ans, j’ai revu des films avec Marilyn Monroe et je me suis rendu compte que j’avais voulu ressembler à une idiote. » (1’47)

Hein ? Mais t’es malade ou quoi ?! Ne dis JAMAIS ça devant moi !
Ma gorge s’est serrée, j’ai dû arrêter, faire pause et bien respirer pour prendre de la hauteur avant d’écouter la suite. Parce que le discours d’Agnès Jaoui dit ce qui doit être dit, il est très puissant, mais :

Marilyn Monroe n’est PAS une idiote !!!

Je ne peux pas laisser passer une insulte pareille. J’ose espérer qu’Agnès Jaoui voulait parler des rôles qu’on a donnés à jouer à Marilyn Monroe et pas de sa personne. Mais alors précise, putain ! Et ne stigmatise pas, en tant que féministe militante d’aujourd’hui, ces femmes qui ont choisi, quelles qu’en soient leurs raisons, de jouer le jeu de la société des hommes, talons-aiguilles-bas-résille-décolleté-plongeant-rouge-à-lèvres-cheveux-péroxydés, comme si elles étaient des traîtresses à la cause, comme si elles cédaient à la facilité, comme si elles n’étaient pas, dans leur costume sexy d’apparat, elles aussi des victimes du patriarcat !

Marilyn Monroe a fait avec les codes de l’époque. Avec les codes de la société américaine ultra patriarcale, ultra paternaliste, et ultra puritaine aussi, dans laquelle elle a grandi.

Sa vie et sa mort témoignent-elles vraiment d’un sort plus enviable que celui dépeint dans cette vidéo par Agnès Jaoui – et que je ne remets pas en cause – des femmes exclues du « marché de la bonne meuf », pour reprendre l’expression consacrée par Virginie Despentes ?
Le suicide est quand même rarement le signe que l’on kiffe sa vie pleine d’amour, d’espoir et de confiance dans le regard des autres, non ?

Alors ne pas pointer du doigt, rassembler. Toutes les femmes. Celles qui s’habillent comme des mecs préfèrent la panoplie jean-tee-shirt-casquette et celles qui s’habillent comme des putes moulent leur robe sur leur corps. Les voilées et les dénudées.

 

Une photo de 1962 prise par George Barris sur la plage de Santa Monica, un mois avant le suicide de Marilyn Monroe.

 

Et, pardon de vous contredire Madame Jaoui, mais Marilyn n’a pas joué que des rôles d’idiote.
Marylin est LA victime (sex-)symbole du patriarcat et elle a largement mangé sa part de poisson pourri, je vous ferais dire. Donc s’il vous plaît les gens, est-ce que vous pourriez arrêter de l’accabler de toutes vos rancœurs jalouses et médisantes ?
Houhou, vous avez un cœur, vous avez des yeux ? Il se passe quoi là ? Comment vous faites pour ne pas voir ? L’actrice géniale, la chanteuse multiple, l’être extraordinairement sensible qu’elle était ? Sa curiosité d’esprit, son désir d’apprendre, de grandir, toujours ?
Bande de noobs !

Marilyn Monroe m’a inspirée pour des rôles (au théâtre et dans la vraie vie), elle m’a fait rire, elle m’a consolée et elle continue de le faire. Elle me donne du courage. Je l’aime comme une sœur et j’aime pas qu’on la critique. Non vraiment j’aime pas. Ça m’énerve, comme on voit, et après je m’emporte. Je veux même pas discuter avec les gens qui la critiquent.
Qu’on ne la connaisse pas, je veux bien, on a tous le droit de ne pas connaître, mais alors un peu d’humilité bordel ! – comme dirait Mickaël. Moi je dirais sûrement : putain. Un peu d’humilité putain ! On ne juge pas sans connaître. On ne critique pas quelqu’un dont on n’a pas vu les films, c’est tout. La base.

 

Photo de 1956 prise par Milton H. Greene.

 

Marilyn Monroe n’était pas une idiote, loin très loin de là. Elle avait parfaitement compris ce qu’on attendait d’elle. Et elle voulait être aimée. Aimée, point. Elle a pris le chemin qui lui paraissait le plus court et elle s’est conformée à ce que les hommes voulaient qu’elle soit, à ce que les producteurs voulaient qu’elle soit. Elle a joué son rôle à la perfection et ce faisant, elle a construit elle-même sa prison. Elle a surpassé leurs attentes et pourtant ce n’était jamais assez.
Derrière les murs, elle s’est effritée.

Parce qu’elle ne s’est jamais sentie aimée pour qui elle était, au-delà de son image de blonde platine hyper glamour. Toute cette adoration des hommes, des foules, n’a jamais pu combler son manque d’amour. Il eût fallu pour cela qu’elle puisse s’aimer elle-même. Qu’elle s’aime suffisamment pour pouvoir s’autoriser à être qui elle était. En vrai. Simplement qui elle était.
Mais plus elle jouait son rôle, plus elle s’éloignait d’elle-même et moins c’était possible.

Enfin je suppose… Je vous la fais ultra rapide façon psychologie de comptoir mon-cul-sur-la-commode et je vais avoir envie de me gifler en me relisant. Alors regardez-la dans ses films, regardez-la vraiment. Elle était une merveille, un trésor lumineux, et elle a été broyée.
Lisez Blonde, de Joyce Carol Oates.
Voyez où l’ont menée l’angoisse de s’être perdue et la solitude de n’avoir aucune amie pour l’aider à se retrouver. Parce qu’elle faisait peur aux femmes. À cause de l’attraction sexuelle qu’elle exerçait sur les hommes.

Parce qu’elle était une « bonne meuf », elle constituait un danger pour les autres femmes dans ce système de course à la séduction des hommes qui nous met en concurrence et empêche toute sororité.

Alors quand Agnès Jaoui – que j’aimais bien, avant, mais maintenant j’ai comme une griffe au ventre à cause de ce qu’elle a dit avec tant de mépris – quand Agnès Jaoui vient avec son discours jugeant et clivant sur Marilyn Monroe, ça me met en colère putain ! Faut pas me chauffer sur Marilyn Monroe, je te jure. Moi j’aurais été son amie. Je l’aurais prise dans mes bras et je lui aurais dit : vas-y, ferme les yeux. Repose-toi. Je suis là, je reste avec toi.

Bon mais vous allez trouver que ça devient weird et qu’il n’y a pas lieu non plus d’un plaidoyer pour Marilyn Monroe. Pardon. C’est que je ne supporte pas les gens qui, soit la méprisent, soit ne voient en elle que le sex symbol de la féminité, j’ai envie de les assommer. Note bien que ce sont souvent les mêmes, ceux qui méprisent et ceux qui hypersexualisent le corps féminin.
Ça en dit long de ce qu’on fait de la féminité dans le monde du patriarcat.

 

Quelques scènes de Marilyn Monroe dans All about Eve, de Joseph L. Mankiewicz (1950), un autre de mes films préférés ever.

 

Et quand elle jouait les idiotes, elle les jouait merveilleusement ! Comme il est dit dans le podcast, un(e) acteur (trice) doit être extrêmement intelligent(e) pour jouer si bien l’idiot(e)…

 

Le podcast « Marilyn Monroe : moi, Marilyn »

Je vous parle un peu de ce podcast que m’a envoyé mon amie Émilie et que j’ai aimé écouter. C’est une série documentaire en cinq épisodes, produite par l’écrivain Michel Schneider, qui a été diffusée sur France Culture pendant l’été 2012 pour les cinquante ans de la mort de Marilyn Monroe. (Donc oui, cette année ça fait soixante ans !)
J’ai aimé la chanson choisie comme fil rouge de toute la série : « Bye bye baby » que j’adore, que je chante souvent, faux, et c’est le drame de ma vie, de tant chanter et de chanter faux.
J’ai aimé les titres de chaque épisode sous forme de verbes, comme dans les recueils de poésie de Rupi Kaur et comme dans un roman de Cécile Coulon, aussi, que j’ai lu récemment. L’épisode 1 « Vivre, mourir », l’épisode 2 « Aimer, être aimée », l’épisode 3 « Jouer, chanter », l’épisode 4 « Lire, écrire », et l’épisode 5 « Parler, se taire ».

 

Où Camille Laurens, l’autrice de Dans ces bras-là, parle de Marilyn.

 

C’est dans ce même épisode 2 « Aimer, être aimée », qu’on entend Yves Montand affirmer :

« Quand une femme trompe son mari, c’est forcément qu’elle ne l’aime plus. Alors que nous [les hommes] on peut tromper et aimer en même temps. »

J’ai tiqué. Et avec les tiques, il faut s’examiner avec attention paraît-il. Ensuite il soutient que :

« Tout homme normalement constitué ne résistait pas à Marilyn. »

J’ai re-tiqué. Un homme « normalement constitué » ? « Résister à » ?
Que cherche à dire Montand là ? À part tenter de s’absoudre de son infidélité auprès de Simone Signoret ? Il a été piégé par Marilyn Monroe ? Il est victime d’une prédatrice ? Les besoins sexuels des hommes sont-ils à ce point irrépressibles que si tu es « normalement constitué », tu ne peux pas t’empêcher ?
(C’est pour ça le viol aussi, t’es marrante toi, tu crois que c’est facile de « résister à » toutes ces femmes en jupe ?)

Ce lundi, j’allais voir mon amie Marie. Les propos de Montand étaient tout frais de vingt minutes dans mon oreille, je me suis dit que j’allais lui demander ce qu’elle en pense. Et elle me l’a dit sans barguigner… mais je ne vous le répète pas, comme ça vous vous sentez tout à fait libre de m’écrire ce que vous inspirent ces mots d’Yves Montand dans les commentaires  😉 !

 

Photo de 1956 prise par Milton H. Greene.

 

Il y a beaucoup d’autres intervenants dans le podcast et des fois ça m’énerve* que les gens parlent sur elle, Marilyn. Surtout les hommes qui ne l’ont même pas connue en vrai mais qui assènent des choses sur elle comme si c’étaient des vérités indiscutables.  🤬

* Ça m’énerve et pourtant c’est aussi ce que je fais moi ici ! Je projette… alors qu’il faudrait juste l’écouter et la regarder.

Mais. Les épisodes sont intéressants. D’abord, ils font la part belle aux chansons et aux extraits de films (en V.O. évidemment, le plaisir, le réconfort, c’est d’entendre la voix de Marilyn).
Ensuite, même moi j’ai appris des choses. Je dis « même moi », c’est pas pour me la raconter, c’est pour dire : même moi qui ne suis pas un jeune lapereau qui vient de découvrir Marilyn Monroe (et peut-être les lapereaux s’en foutent et ils ne font pas la différence entre rencontrer Marilyn Monroe ou Paris Hilton, crétins de lapins). Même vous qui avez vu tous ses films, écouté toutes ses chansons, lu un certain nombre de ses poèmes et vécu un grand bouleversement à la lecture de Blonde, de Joyce Carol Oates, même vous, dis-je, vous pouvez encore apprendre des choses.

Par exemple, je ne savais pas que Marilyn avait côtoyé Carson McCullers ni qu’elle connaissait bien Sylvia Plath (épisode 4 « Lire, écrire »). Qu’elle avait même invité la poétesse chez elle. Ou alors c’est une info que j’ai lue dans Blonde il y a vingt ans et que j’aurais oubliée ?
Et je savais que Sylvia Plath s’était suicidée à l’âge de trente ans, mais j’ignorais que c’était juste quelques mois après la mort de Marilyn. De là à esquisser un lien…

La similitude avec Maya Angelou aussi m’a sauté à la figure. Pourtant Maya Angelou n’est pas du tout évoquée dans le podcast. D’ailleurs, vu de loin, qui de plus différentes que Marilyn Monroe et Maya Angelou ?
Et pourtant, même âge, huit ans, même expérience… sauf qu’après ça, Marilyn Monroe a commencé à bégayer alors que Maya Angelou a complètement cessé de parler. Ben c’est pas ouf comme différence, je trouve. Je trouve que c’est même assez proche.

 

Extrait audio de l’épisode 4 « Lire, écrire ».

 

Enfin j’aime bien la question qui est posée dans le dernier épisode à la vingtaine d’intervenants du podcast :

Si vous rencontriez Marilyn Monroe aujourd’hui, qu’aimeriez-vous lui dire ?

Je me la pose à moi-même.

 

Podcast « Les Grandes Traversées : Marilyn Monroe, moi, Marilyn », été 2012.
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/grande-traversee-marilyn-monroe-moi-marilyn

 

Photo de 1960 prise par Cornell Capa.

 

Et puis surtout, voyez ses films, écoutez ses chansons, aimez-la !

 

⚠️  Avertissement indispensable  ⚠️

Attention ! VOUS NE POUVEZ PAS voir un film avec Marilyn Monroe autrement qu’en version originale sous-titrée. Je vous assure. J’ai revu hier soir avec les enfants L’arme fatale 2 (rien à voir avec Marilyn Monroe). Déjà de base je vous déconseille ce film, mais en version française c’est la double peine ! Le texte de Patsy Kensit est ahurissant de nullité et de mièvrerie – la Petite Souris (13 ans) a demandé : « mais elle est débile ou quoi ? » – et le doublage est insupportable, rien qu’à la voix tu sais qu’elle est : la blonde idiote. Bien sûr j’ai tout de suite reconnu la voix française de Bébé dans Dirty Dancing. Mais Dirty Dancing c’est pas pareil… Dirty Dancing c’est le seul film que je vous autorise à voir en VF. Parce qu’on laisse pas Bébé dans un coin et que Frédérique pour moi c’est le nom d’une vraie femme !  😝

Mais la VF pour un film avec Marilyn Monroe, NON !
Ne le massacrez pas. Si vous ne le trouvez pas en VO ou que vous avez un problème à l’œil ou, je sais pas, la flemme ? de lire les sous-titres, alors franchement laissez tomber. Et c’est pas du snobisme, c’est juste que, sinon, vous allez passer complètement à côté. De sa voix, de son jeu, de sa drôlerie et de son magnétisme. Vous risquez de mal juger. Puis de critiquer. Ne le faites pas. Promettez-moi de ne pas regarder.

 

Photo de 1954 prise par Milton H. Greene.

 

* MEA CULPA du 18 octobre 2022 *

Que fait-on quand on s’est trompé(e), quand, dans un élan d’émotion, on a jugé trop vite les apparences (alors même qu’on fustige les gens qui jugent trop vite) ?
On demande pardon.
Pardon Madame Jaoui.
Je me suis trompée, j’ai jugé sur quelques minutes d’un discours, puis, après seulement, j’ai cherché. J’ai cherché parce qu’après la publication de mon article, j’ai eu le doute. Je ne pouvais pas croire qu’en tant qu’actrice, vous, Agnès Jaoui, preniez Marilyn Monroe pour une idiote. Et bien sûr que non. Bien sûr que vous connaissez sa vie, vous savez qui elle était – et surtout pas une idiote. J’ai cherché et j’ai trouvé ce documentaire produit par Arte Cinéma dans lequel j’ai immédiatement reconnu votre voix qui, tout le long, fait la narration. Pardon.
Les rôles que les producteurs d’Hollywood ont donné à jouer à Marilyn étaient des rôles d’idiote parce que c’était ce qu’ils voulaient voir d’elle, mais, comme vous le dites dans le documentaire, elle mettait toute son intelligence et sa créativité dans la marge de jeu qu’elle avait.

 

« Devenir Marilyn », un documentaire de Michèle Dominici, avec la voix d’Agnès Jaoui pour la narration (2021).

*****

 

Et vous, Marilyn ?

La réflexion d’Yves Montand comme quoi un homme est plusse excusable de tromper sa femme parce que quand il la trompe il l’aime quand même, alors que les femmes ces grosses salopes, si elles trompent c’est qu’elles n’aiment pas, vous en pensez quoi ?