Langage et précautions

 

Mickaël & moi on se parle tout le temps. Quand on se réveille, quand on se couche, quand on cuisine, quand on mange. Quand on vide Mickaël vide le lave-vaisselle, quand on prend un rhum, un café, quand on étend le linge. Oui parce que, on étend et on plie le linge presque toujours ensemble. C’est une vieille habitude qu’on a gardée de quand on vivait dans un petit appart sans sèche-linge et sans enfants. Et depuis toutes ces années, c’est un moment auquel on est particulièrement attachés tous les deux. Je m’excuse. Ça arrive. Ça permet de se rendre compte qu’il n’existe probablement rien au monde de plus bignon qu’une paire de collants en laine taille 6 mois qui sèche sur un mini étendage de salle de bain.

Je ne crois pas que j’ai de photo. Mais visualise. Ça y est ?
Je reprends.

Mickaël & moi on se parle tout le temps. On se parle quand on voyage, quand on réfléchit, quand on a lu un livre, quand on va au cinéma, quand on écoute de la musique, et même, quand on regarde une série. (Non en fait là c’est moi qui parle encore et je sais que c’est hyper pénible. J’essaye d’arrêter.)
On se parle quand on roule, on se parle quand on se brosse les dents (je ne dis pas que c’est le meilleur moment), on se parle même quand on Continuer la lecture de « Langage et précautions »

Free hugs

 

Aujourd’hui je partage avec vous une très vieille vidéo. La première fois que je l’ai vue, j’étais enceinte de la Petite Souris qui a eu onze ans fin février. Donc imagine.
Je l’ai vue, revue, rerevue un nombre de fois que tu ne peux pas imaginer (mais vas-y, essaye quand même).

Ce jour de la première fois, pendant l’hiver 2008-2009, j’ai copié-collé le lien vers la vidéo dans un fichier Word de mon bureau qui s’appelle « En-cours » et qui regroupe toutes mes choses du moment.
Mon fichier « En-cours », c’est un peu la version numérique de ce carnet usé qui t’accompagne partout et sur lequel tu notes à l’encre noire les pensées qui tournent dans ta tête, les valeurs qui te guident et te rendent une meilleure toi-même, mais aussi ce que tu lis ou que tu entends dans ta journée qui te marque, les histoires que tu choisis de croire, et toutes les idées géniales qui te viennent, les mots, les bouts de phrases qui se forment dans ton esprit à tout moment.
Tu vois, ce carnet-là.

Quand il n’a plus de pages blanches, tu en prends un autre tout de suite, mais tu peux pas jeter celui d’avant parce que tu n’as pas fini de vivre tous les débuts de rêves qui ont commencé dedans. Continuer la lecture de « Free hugs »

Pourquoi tu m’aimes ?

Photo : Dans le parc du château de la petite ville où j’habite (octobre 2019).
Parfois c’est pas si facile de savoir où on veut aller. Et même quand on croit qu’on sait, c’est pas facile de savoir comment, quel chemin prendre.

 

Il y a quelques semaines en me réveillant, alors que mon corps lourd n’avait pas bougé, mes yeux pas ouverts, ma conscience pas encore filtrante apparemment, j’ai demandé à Mickaël emmêlé à côté de moi :

– Pourquoi tu m’aimes ?

 

Il y a des jours comme ça. Continuer la lecture de « Pourquoi tu m’aimes ? »

Mon poing levé

 

Je n’écris généralement pas d’article politique sur ce blog, et la principale raison en est que je ne me sens pas légitime de le faire sans présenter d’argumentaire réfléchi et ultra documenté.
C’est pourquoi je garde mes opinions politiques et engagements pour ma vie privée. À peu près.

Mais il est des fois où on ne peut pas ne pas réagir. Où moi en tout cas, légitime ou pas, je ne peux pas. Je ne peux pas continuer à écrire les hauts et les bas de ma vie sans dire que je suis profondément choquée de ce qui se passe aux États-Unis, de ce qui émerge en ce moment mais qui est là depuis bien avant, depuis tellement de temps.
Et choquée n’est pas suffisant pour exprimer ce que je ressens. Dans moi c’est un mélange de rage et de nausée, je suis en colère et fatiguée, fatiguée, fatiguée d’espérer et fatiguée de croire… Continuer la lecture de « Mon poing levé »

Connasse

Illustration de Margaux Motin. J’aime bien le livre d’art sur Basquiat sur la petite table, ça me rappelle des souvenirs… et l’album « Caca boudin » de Stephanie Blake !

 

Cet article n’était pas prévu. Je vous aurais bien laissés plus longtemps avec la poésie de Reggiani. Personnellement j’ai besoin de poésie dans ma vie et particulièrement aujourd’hui après ce que je vais vous raconter, comme ça, au débotté, pour vous prévenir qu’il est possible qu’une photo de ma face soufflante et transpirante circule sur Internet avec la mention CONNASSE marquée dessus.
Si si.

 Connasse ! Sale connasse ! Je vais te dénoncer moi, je vais porter plainte contre toi !

C’est sur ces mots charmants que je suis rentrée chez moi ce matin après ma course.
(Là je pense que le mec ne me draguait pas, Carole. Vraiment. Ou quelque chose m’échappe – ce qui est encore possible, n’oublions pas que le pire est toujours à venir…) Continuer la lecture de « Connasse »