Raconte-moi le Japon…

Photo : Le soir dans le quartier d’Asakusa à Tokyo (Honshu, Japon, 28 juillet 2024).

 

Raconte-moi le Japon !

C’est la phrase que j’ai le plusse entendu depuis que je suis rentrée de voyage.

Pendant longtemps, je n’ai connu du Japon que Kawasaki.
Plus précisément : pendant longtemps, je n’ai connu du Japon que le modèle Ninja ZX-6R au vert iconique de Kawasaki.
Puis la terre a tremblé sous mes pieds et j’ai été emportée par un ravissement.
C’était en mai et juin 2019, pendant notre grand voyage autour du monde de l’Asie-Pacifique.

Et puis… et puis… au Japon je suis repartie.

 

Tout l’automne et tout l’hiver, je vais donc vous bercer de billets japonais pour partager avec vous ma chance d’y être retournée cet été. Seulement, comme je vous le disais à la fin du mois d’août (et depuis il y a eu la rentrée et ses brèches spatio-temporelles), mon carnet de voyage est un magma serré de notes prises sur la route n’importe quand n’importe comment et dans tous les sens, dont les pages qui se détachent toutes seules ne sont pas numérotées (ce qui, en même temps, ne me servirait à rien puisqu’il n’y a ni ordre logique ni hiérarchie là-dedans).
Il me faut donc TOUT REPRENDRE et retrouver la vibe du voyage, faire la part entre ce qui était drôle ou intéressant pour nous sur le moment mais ne le sera probablement pas pour vous, développer ce qui mérite d’être développé pour en tirer les articles que j’ai imaginés quand je cultivais ce petit bout de terre-là.

En attendant que mûrissent les fruits de ce lent travail solitaire, je vous propose de commencer par le commencement qui se traduit – nous l’avons si souvent expérimenté dans tous les pays que nous avons traversés – par un sentiment pénible d’inconfort, de malaise physique et de désorientation psychique qui dure plus ou moins longtemps selon le temps qu’on appelle : d’acclimatation.

 

Le soir au ryokan traditionnel de Zao Onsen, où je venais de cramer mon bracelet en argent du Niger dans les sources d’eau chaude sulfureuses 😖  (Honshu, Japon, 29 juillet 2024).
 
Premiers pas au Japon : l’acclimatation

Depuis notre grand voyage de presque un an autour du monde de l’Asie-Pacifique il y a cinq ans, les enfants rêvaient de retourner au Japon. Avec déjà deux ados sur trois maintenant, on sait que les voyages en famille vont se raréfier. Que les enfants devenu·es grand·es n’auront plus envie de partir avec nous. Mickaël, je crois que ça le rend triste. Nostalgique.
Le mec va écouter Eels Time en boucle sur les cinquante prochaines années.

Je crois que ce passage du temps qui ne reviendra plus l’a emporté sur la culpabilité de Mickaël d’aggraver notre empreinte carbone (alors que par ailleurs il limite tous ses déplacements). Et puis lui aussi rêve de retourner au Japon. Cela nourrit sa motivation pluri-hebdomadaire, depuis trois ans, à s’asseoir devant son bureau même quand il fait beau dehors pour travailler ses cours de japonais.
Donc ça y est on part, on part avec de la culpabilité de bobo mais quand même on part, du 24 juillet au 24 août 2024.

Et c’est pas facile, au début, de trouver notre rythme de voyage. De se (re)caler à cinq en 24/24 comme un konbini.

 

D’abord il nous faut du temps pour nous remettre du décalage horaire et nous adapter à la température. Imagine t’atterris après 13h sans bouger dans l’avion, déjà t’as pas dormi de la nuit, tu prends sept heures de décalage horaire dans ta face de cul toute cernée, et en plus il fait 37 degrés à l’ombre, taux d’humidité 88%, chaleur ressentie cinquante-douze-je-vais-crever-la-gueule-ouverte-comme-le-marcass-a-angkor-thom. Quand Marcel avait cinq ans et qu’on le traînait visiter les ruines des temples khmers en plein soleil.

 

Pour rappel : le Marcass’ (5 ans) « va crever », devant la Terrasse aux Éléphants sur le site d’Angkor Thom (Cambodge, avril 2019). Dans l’article They eat the frog ! (1)

 

Merci de bien vous rappeler ici que nous ne sommes pas des débutant·es de la grosse chaleur et de l’humidité, après notre longue expérience Asie du Sud-Est Pacifique. Donc là quand je vous dis qu’à Tokyo fin juillet 2024, il fait très chaud et très humide, c’est que : il fait très chaud et très humide.

Je ne plaisante pas avec ça. Le premier jour on est sorti·es de l’appartement juste pour manger et les enfants étaient au bord de la syncope. J’ai redoublé de ma relouté pour les forcer à boire de l’eau. Oui tu bois, t’as pas soif, je m’en fous tu bois.

Quant à la première nuit, popopo… Le décalage horaire est rude dans ce sens-là ! On se réveille les un·es après les autres entre 2h et 4h du matin, les yeux parfaitement ouverts qui n’ont plus du tout sommeil. À l’intérieur de l’appart’ qu’on a loué c’est climatisé, mais, sur le balcon de poche où je vais fumer au milieu de la nuit, il fait encore 30 degrés ressenti 40. Cinq minutes le temps de ma cigarette, je rentre je suis en eau. Au bord de la syncope moi aussi.

On se rendort vers 7h du matin quand il fait jour dehors et que le soleil grimpe. Mickaël a mis son réveil à 10h et nous tire du lit « pour qu’on prenne le rythme ». Et on l’a tellement pas, le rythme, que ça nous prend une heure et demie à deux heures pour qu’on arrive à s’arracher du lit. Parce qu’à midi à Tokyo, dans nos corps il est le réveil de 5h du mat’ quand tu t’es couché·e à 2h et que t’as pas dormi la nuit d’avant (rappelle-toi, dans l’avion).

À ce moment-là, t’as beau avoir pleinement conscience de la chance incroyable que tu as de partir au Japon, quand tu es aussi épuisé·e dans ton corps et assommé·e par la chaleur, c’est difficile de « profiter », comme on te dit avant de partir. Et que je ne dis jamais. C’est difficile de « profiter » parce que, là, maintenant, t’es juste mal. Tes enfants sont mal. Pleurent parfois. Ne veulent pas bouger. Se plaignent. Ils et elle sont fatigué·es, ils et elle ont trop chaud. Et tu leur en veux de se plaindre comme s’ils et elle ne savaient pas leur chance alors que si. Ils et elle savent. D’ailleurs toi aussi tu sais. Mais tu les engueules quand même parce que toi aussi t’es mal et tu voudrais que ce soit pas comme ça. Avec tes putain d’hormones qui t’abandonnent, en plusse. Après tu t’en veux  🙈

 

Bref, les premiers jours, c’est difficile. (Toutes proportions gardées, avec la chance qu’on a de pouvoir partir, etc.)
Et le plus difficile pour moi, c’est même pas l’extrême chaleur et le taux d’humidité qui fait suffoquer, non, le plus difficile c’est de me sentir prendre trop de place partout avec mon corps. L’encombrement de mon corps. Le poids de mon corps.

 

Avertissement

Si la taille de votre garde-robe ne dépasse pas le 36 ET que vous n’êtes actuellement pas soumis·e à une déflagration hormonale qui dézingue toutes vos perceptions corporelles déjà connues pour être fantasques, vous ne serez peut-être pas confronté·e au problème d’acclimatation aux proportions japonaises que je vais évoquer à présent. Néanmoins, comme c’est un sujet dont on ne parle pas sur les blogs ni dans les guides de voyage, il m’importe de partager ici ce que j’ai ressenti. Pour vous prévenir, pour vous dire : attention, aller au Japon c’est aussi ça.

 

Au Japon, tout est lisse, tout est feutré. Tout glisse, tout est miniaturisé : les échoppes, les autos, les portions, les bols. Les tabourets aux onsen. Tu penses que tes deux fesses ne vont pas tenir dessus. Tout est petit, tout est léger aussi, comme si rien, jamais, ne pesait. Et moi quand j’arrive au Japon, je me sens peser, à l’inverse, de manière disproportionnée. Je pèse des tonnes. J’ai la sensation physique aiguë que mon corps occupe beaucoup de place. Beaucoup trop de place. Je sens que les contours matériels de mon corps occupent physiquement et lourdement l’espace.
Alors que, dans la rue, dans le métro, partout autour de moi à Tokyo, je vois des femmes qui clairement font le A4.

 

C’est en ce sens que je veux dire que tout est miniaturisé. Quand le volant du camion est à la hauteur d’un enfant de 11 ans. Quand t’as l’impression de marcher comme Gulliver au pays des Lilliputiens. Dans une rue de Matsushima (Honshu, Japon, 31 juillet 2024).

 

– Le haka ? me demande le Marcass’ qui veut savoir à quoi je pense pendant que je les attends tous les quatre au bout de ma vie devant l’entrée des magasins One Piece – Nintendo – Jump Shop et autres Booster Pokémon* des quartiers fashion de Tokyo.

(* Ne pas rayer la mention inutile de magasin car on les a tous faits.)
Les garçons étaient fous d’excitation et, bien qu’il n’y ait pas grand-chose dans la vie que je déteste davantage que faire du shopping, j’avoue que rentrer régulièrement dans un mall à Tokyo fin juillet pour prendre un coup de clim’, c’est un moyen de s’assurer qu’on est encore en vie avant de réaffronter la fournaise du dehors. Une nécessité. Un peu comme veiller à boire de l’eau au cours d’un marathon, voyez.

 

– Le haka ? me demande le Marcass’ qui veut savoir à quoi je pense pendant que je les attends tous les quatre au bout de ma vie devant l’entrée des magasins One Piece – Nintendo – Jump Shop et autres, etc.

Non pas haka, A4. La feuille. La feuille de papier. A4.
Des femmes dont la taille, les hanches, ne débordent pas de la largeur d’une feuille de papier A4.
Évidemment vous allez me trouver des exceptions, genre la lutteuse japonaise des J.O. Paris 2024. Ok, d’accord, mais elle je ne l’ai pas croisée dans le métro, figurez-vous. Puisqu’elle était à Paris aux J.O. pendant que j’étais à Tokyo dans le métro. Puisqu’elle est ce que je dis : une exception.
C’est comme ça, de même qu’il y a des corps qui semblent faits pour le basket et d’autres pour le lancer de poids, il existe des aspects morphologiques différents selon les zones géographiques. Et les Japonais·es sont particulièrement menu·es. J’ai vu ici des poignets tellement fins que je me demandais combien de fois je pouvais en faire le tour entre mon pouce et mon index. Et je m’y connais en poignets, believe me.

Donc voilà, il faut le savoir, c’est tout – comme dit la sage mère de Kirikou.
Je ne suis jamais allée aux États-Unis mais je suppose que tu dois vivre le même phénomène à l’envers : te sentir tout·e petit·e et trouver que tout est trop grand, trop gros, surdimensionné.

 

Bon bah bien sûr, je n’ai pas de photo pour vous montrer le A4. Je n’ai pas arrêté une Japonaise dans la rue pour lui demander de tenir une feuille A4 devant ses hanches le temps que je la photographie pour les besoins de mon blog. Ça va, je fais pas n’importe quoi non plus ! Mais les Japonais·es sont majoritairement petit·es et très minces, croyez-moi. Dans le quartier d’Ikebukoro à Tokyo (Honshu, Japon, 22 août 2024).
Et après… le mode voyage

Et après… après Mickaël a mis mon portable en mode « ne pas déranger » et j’ai tellement aimé cette fonctionnalité que je ne me résous pas à l’enlever depuis notre retour. Ça fait que je rate tous les appels – dont celui du mec venu remorquer mon auto en panne de neiman le mois dernier – mais la contrepartie positive de ce bien-trouvé mode « ne pas dépanner » « ne pas déranger », c’est que je suis plus efficace dans mes diverses tâches.
Ouais.
Je ne suis pas dérangée.

Je dois patienter pendant 1h20 de plusse dans la rage, si ce n’est le désespoir, sur le trottoir d’une petite rue près de l’école où je guette l’arrivée d’une seconde dépanneuse pour mon auto parce que j’ai raté le premier appel, je dois par conséquent annuler mon rendez-vous du mardi 3 septembre 2024 chez le rhumatologue, rendez-vous que j’ai pris début décembre 2023, mais au moins : personne me dérange. Et, si j’ai de la chance, j’aurai peut-être un nouveau rendez-vous rhumato avant 2028.
Je laisse mes ami·es en plan sur WhatsApp, mais au moins : je suis concentrée sur mon travail. Focus. Je ne fais pas de digression. Je n’ai pas de distraction. Bon. Vous avez compris.

Après Mickaël a mis mon portable en mode « ne pas déranger » et j’ai eu mes règles avec la juste dose hormonale qui me manquait pour sortir mon mental du cloaque et j’ai dormi. Ça a TOUT changé. Si j’ai un seul conseil à vous donner, c’est : rendez grâce à vos œstrogènes dormez ! Au réveil d’une bonne nuit de sommeil, on dirait que c’est plus le même monde que la veille.

 

Oui les rideaux sont rares au Japon… Dans cette vieille maison un peu creepy qu’on a louée en pleine campagne, Garance a senti de mauvaises ondes et j’ai dû dormir avec elle de l’autre côté de la cloison. Au matin à Noboribetsu (Hokkaido, Japon, 6 août 2024).

 

Après j’ai dormi et ma curiosité s’est rallumée. J’ai pu revenir au présent, remettre mes sens en alerte dans la bonne direction (moins A4-centrée) et, de nouveau, éprouver l’émerveillement que je ressens en voyage pour tout ce qui m’entoure. Les questions et les étonnements qui montent.

Pourquoi n’y a-t-il presque pas de Japonaises avec les cheveux courts ? Courts plus courts que le carré classique ? Pourquoi les rares qui ont les cheveux courts, c’est que des ultra vieilles ?

Quel est ce curieux collier en forme de boudin circulaire non fermé jusqu’au bout que les Japonais·es de tout âge, adultes, vieux, enfants, bébés, sont nombreux·ses à porter autour du cou, surtout à Tokyo ?
(Réponse : un collier réfrigéré. Te moque pas, tu sais pas comment ce sera Paris dans trente ans ! #OsePrétendreQueLeRéchauffementClimatiqueNexistePas)

Et la troisième chose qui me surprend au cours de mes trois premiers jours à Tokyo (il y en aura beaucoup d’autres  😉), c’est que l’avant / après Covid au Japon n’est pas du tout tel que je le craignais l’imaginais. Il y a très peu de gens masqués dans le métro à Tokyo, et ailleurs dans les services et lieux publics. Il y en a, oui, on en croise, mais beaucoup moins que pendant notre voyage il y a cinq ans. J’aurais cru que les mesures dites « d’hygiène et de sécurité » se seraient accrues après le Covid, mais non. C’est l’inverse.

 

Évidemment je m’aperçois maintenant en faisant redéfiler toutes mes photos que je n’en ai quasiment pas du métro. C’est le problème quand on n’écrit pas ses articles sur place… Néanmoins, on voit quand même sur cette photo qu’il n’y a qu’une personne (à droite) qui porte un masque. Dans la rame, les passagers n’en portent pas. Métro de Tokyo (Honshu, Japon, 21 août 2024).

 

Après ma curiosité s’est rallumée et c’était l’heure de quitter Tokyo. Quatre jours, c’est vraiment le temps qu’il faut pour se remettre du décalage horaire. Disons si tu voyages tout·e seul·e ou avec ton pote / ta cops ou avec ton amoureux·se. Après c’est sûr que si tu es un·e adulte dans sa maturité bien bien mûre, avec une vie hormonale intense qui commence tout juste à te la mettre à l’envers et à brouiller tes repères corporels comme j’ai un peu expliqué, si tu es de surcroît parent de trois enfants DONT DEUX PUTAIN D’ADOS qui, elle et lui, ont aussi une vie hormonale sismique très active, alors tu peux compter le double. Facile.
Mickaël, qui a toujours raison, a dit :

– Le décalage horaire, c’est un jour par heure de décalage pour s’en remettre.

Donc tu comptes. Sept heures, sept jours. Simple. Basique. J’espère que tu as des RTT à poser pour rallonger tes vacances sinon le temps de t’en remettre et c’est l’heure de rentrer…

 

Voilà. Le problème c’est que nous hébergeons actuellement une trop grande concentration de evil brothers and sisters. Il faudrait que certain·es se calment. Ne se réactivent pas à la moindre poussée des autres.

 

Après donc c’était l’heure de quitter Tokyo et nous avons pris le Shinkansen jusqu’à Sendai, puis loué une auto. Petite Toyota hybride boîte automatique, volant à droite, conduite à gauche. Nous avons roulé en direction des montagnes où il fait dix degrés de moins. J’étais complètement épuisée (puisque quatre jours ne m’avaient pas suffi pour me remettre de tout ça, cf. Mickaël qui a toujours raison) mais c’était plus facile de respirer.

Après nous avons loué une auto et nos corps ont enfin (re)trouvé notre rythme de voyage sur la route. Autonome. Fluide. Adapté. Comme il y a cinq ans.

Mickaël fait les comptes tous les soirs au moment des douches pendant que j’allume mon ordi pour charger les photos de mon appareil photo et procéder au tri quotidien. Au Japon, c’est le seul endroit où on ne me regarde pas comme un vestige humain étonnamment conservé du mésolithique quand je sors mon appareil photo. Parce que là-bas, dans ce pays à la pointe de l’innovation technologique, il y a D’AUTRES PERSONNES qui utilisent un appareil photo et non leur téléphone portable pour prendre des photos. Mais ouais frérot.

Je m’auto-discipline pour vider mon appareil photo sur l’ordi tous les jours, trier, renommer et enregistrer les photos, mais je n’ai pas le temps de mettre en forme mes notes pour le moindre article. Ça, dans notre voyage au long cours d’il y a cinq ans, c’était mon travail de la nuit, des moments d’école où Mickaël enseignait aux enfants, et de mes temps de solitude adorés où il emmenait les enfants ailleurs (au zoo) (à l’aquarium) (prendre l’air).
Mais cet été au Japon, il n’y a pas eu de travail de la nuit, de moments d’école et de temps de solitude adorés. Pendant ce voyage d’un mois, on a tout fait ensemble.

 

C’est rare que j’accueille une photo « de famille » où on est ensemble tous les cinq. Mais celle-là ça va, je l’aime bien. Dans un mall shopping du quartier de Shibuya à Tokyo (Honshu, Japon, 28 juillet 2024).

 

Et nos corps ont enfin (re)trouvé notre rythme de voyage sur la route.

La Petite Souris, 15 ans, attend le soir pour avoir du wifi et regarder le vlog d’août de Lena Situations communiquer avec ses amies.

Le Grand Lièvre, 13 ans, n’a plus de portable (cassé la veille du départ, une aubaine), donc pas de Brawl Stars même quand il y a grave une bonne co donc prêt à inventer des jeux incroyables avec deux bâtons et trois coquillages.

Quant au Marcass’, 11 ans, on observe une nouvelle fois qu’il n’est jamais aussi heureux que lorsqu’on passe toutes nos journées ensemble, toutes nos nuits ensemble et qu’il peut manger son content de sushis et d’onigiris et qu’on peut se donner la main le soir pour dormir et se faire des câlins d’un futon à l’autre.
Le tyran du câlin

 

Et après… après ce long commencement, si vous n’en avez rien mais alors vraiment rien à carrer du drame de ma chute hormonale et que vous, ce qui vous intéresse, c’est LES VRAIS TRUCS de comment c’est la vie au Japon, qu’est-ce qu’on voit, qu’est-ce qu’on mange, comment sont les gens, ou encore, comment fait-on pour voyager avec des enfants hors des circuits touristiques, guettez mes prochains articles : ça va venir !

 

Ici Marcel est vraiment heureux. Le soir au ryokan traditionnel de Zao Onsen (Honshu, Japon, 29 juillet 2024).

 

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Et vous, êtes-vous déjà allé·e au Japon ?
Comment s’est passée votre acclimatation ?