La B.O. du voyage (repeat)

Photo : Quelques-unes des fiches de révision de Mickaël pour son test de cette semaine (juillet 2024).

 

C’est les VACANCES !

J’ai mis mes trois enfants et ma nièce dans le train hier soir pour deux semaines au camping entre cousins cousines et j’ai tellement bien dormi d’une traite et jusqu’à 11h ce matin…
En attendant de partir à mon tour pour de vrai, je reprends ici ma quête estivale de l’art de vivre autour du monde avec, tous les 15 jours, la republication d’un article de notre grand voyage en Asie-Pacifique.

Il y a deux ans, parmi vos articles préférés, j’avais republié celui sur l’art de vivre à la japonaise.

Sumimasen (été #5)

L’été dernier, j’en ai republié trois sur l’art de vivre en Océanie.

Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent à Tahiti et en Polynésie ?
Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent en Nouvelle-Zélande ?
Est-ce ainsi que les hommes et les femmes vivent en Australie ?

 

Cet été ce sera… l’Asie du Sud-Est !

Toujours du côté de comment les hommes et les femmes vivent. Ailleurs. Sous d’autres soleils. Avant de revoir le pays qu’on dit du Soleil-Levant, où j’ai la chance de retourner cet été pour faire le plein de mochi et de daifuku, de torii et de petits ponts, de paix et de sérénité entre les sanctuaires shinto, temples bouddhistes et jardins zen au râteau, où je rêve de découvrir l’île d’Hokkaido parce que j’ai lu que c’est là-bas qu’on mange les meilleures glaces au sésame noir du monde pour me remplir de ses paysages sauvages de montagnes, de rivières, de lacs, et me baigner dans ses sources chaudes volcaniques naturelles.

 

Umi jigoku, sources géothermiques de Beppu sur l’île de Kyushu (Japon, juin 2019).

 

Je trouverai peut-être enfin le temps d’écrire mon article sur la cuisine japonaise et mon article sur la street food japonaise que vous attendiez si ardemment il y a cinq ans et que vous n’avez jamais eus ! Ça vous apprendra à garder la foi, bande de renonceurs et de renonceuses…
Parfois les choses n’arrivent pas dans le timing qu’on avait prévu (ou souhaité), et cependant elles arrivent. Elles arrivent : aux calendes grecques à maturité. Avec des photos renouvelées d’incroyables bols de ramen (j’en ai relevé cinq spécialités différentes rien que pour l’île d’Hokkaido !), de pêches akatsuki, de melon Yubari King et de fruits de mer du nord de Honshu.

Je précise ici qu’un melon Yubari King d’Hokkaido, ça coûte 10 000 €. Tranquille. Vous le verrez bien en photo, comme moi, et ça s’arrêtera là  😵
Considéré comme le fruit le plus cher au monde, deux pièces de ces melons Yubari ont été vendus aux enchères pour 40 000 € en 2019.
Voilà. Donc comme c’est clair que je n’y goûterai pas, à la place, je vous ferai plutôt un débrief sur les onigiri du 7-Eleven (ils déchirent). Moins cher que du melon. (LE melon.) Et je me laisserai bercer par le vent de mon inspiration pour de nouveaux articles à la rentrée…

 

Onigiri pour quelques euros dans un 7-Eleven de Tokyo (Japon, juin 2019). Les enfants en parlent encore. Aller au konbini, c’est dans le TOP 5 de ce qu’ils veulent (re)faire cet été, toutes activités confondues. « Au Japon, je pourrais manger tous les jours au 7-Eleven ! »

 

En attendant, je vis mon bliss annuel de début juillet, quand tous les enfants sont partis et que les journées cessent d’être rythmées par des déjeuners et des dîners et des goûters à préparer. Cette joie intérieure immense faite de tout un tas de « ne plus »  😌

Ne plus cuisiner. Celui-là surtout, c’est vrai, ne plus cuisiner.
Mais aussi : ne plus sentir le stress qui ronge mon ventre quand je regarde l’heure (toujours trop tard, jamais assez de temps), ne plus répondre à qu’est-ce qu’on mange déjà ce soir, il est où mon jogging N**E, ne plus ramasser de mouchoirs en papier usagés nonchalamment abandonnés par terre ou sur le canapé, ne plus entendre de cris, de disputes, de portes qui claquent, de mais wesh i t’arrive quoi frère, ne plus trouver d’emballage de tablette de chocolat vide dans la boîte alors que tu espérais en taper un ou deux carrés, ne plus éponger la salle de bain à l’aide de 19 serpillères après qu’un préado a pris sa douche sans nettoyer, ne plus répéter.
Ne plus répéter pose ton téléphone, ouvre les volets de ta chambre, tu as fait tes devoirs ?, ton tél, range tes baskets et c’est ton tour de vider le lave-vaisselle, pose ton tél, mets tes vêtements sales dans le panier de linge sale, ouvre tes volets, tu peux tirer la chasse avant de sortir des toilettes s’te plaît ?, brosse-toi les dents, pose ton tél, ramasse tes mouchoirs, est-ce que tu pourrais arrêter de t’essuyer la bouche avec ton tee-shirt, ton tél, à quel moment tu comptes venir pour le lave-vaisselle ?, tes baskets, les volets, la chasse d’eau, ton tél, tes mouchoirs, tes devoirs, le lave-vaisselle, et METS TES PUTAIN DE LUNETTES !

 

Les vraies vacances quoi !

🤗 ☀️ 🌻 🦋 🙌🍹 🌈🌸🫶 🤩

 

Je vous laisse avec la B.O. de notre voyage, qui nous a accompagné·es en 2018 et 2019 sur toutes les routes (et chemins de terre embourbés ou inondés) de l’Asie et du Pacifique.

 

*****

La suite de cet article a été initialement publiée le 1er octobre 2018, jour du départ de notre grand voyage de presque un an, dans la rubrique ÉCOUTER < Les B.O. de Let’s go, sous le titre :

La B.O. du voyage

ΞΞΞΞΞ

 

Nous cinq à la veille de notre départ.
Photo de Patricia Esteban, dimanche 30 septembre 2018.

 

Ça y est, on est partis !

Maintenant je me trouve dans un avion Emirates à deux étages pour la première fois de ma vie et je partage avec vous la B.O. de notre voyage que nous avons patiemment construite à deux, Mickaël et moi, et que nous sommes (sûrement) en train d’écouter. J’espère. (Parce que sinon c’est qu’on est déjà en train de galérer avec les babi qui en ont marre de dessiner ou qui veulent jouer au Uno ou qui ont faim ou whatever.)

Évidemment, Mickaël a encore placé DEUX chansons des Beatles dedans – c’est plus fort que lui, il peut pas s’empêcher. Et parmi ces deux-là, y crois-tu, il n’a même pas voulu mettre celle que je lui réclamais (mais bon déjà il m’a rasé la tête avant de partir, je pouvais pas tout gagner).
Alors je vous l’ajoute ici toute seule. Comme une mise en bouche. On the road. And yes, why don’t we do it in the road ??

 

The Beatles, Why don’t we do it in the road ?, album « The Beatles » (you know what it is, the famous double white album… ), 1968.

 

Je ne sais pas comment c’est chez vous mais, chez nous, depuis qu’on a des babi, il arrive parfois que l’on n’écoute plus de musique. Ou moins. Parce qu’on est trop dans sa tête en train de penser des trucs, trop dans son train du quotidien à gérer, organiser, planifier. Et ce sont rarement des bonnes périodes, celles où il n’y a plus de musique.
Parce qu’avec la musique c’est un peu ton cœur qui s’ouvre à toi pour que tu l’entendes. Pour que tu n’oublies pas de donner à ceux que tu aimes et qui sont là, tout près de toi, des bonjours attentifs, des « est-ce que tu as bien dormi cette nuit ? », avec un sourire d’amour, et des câlins qui disent « je suis heureuse de t’avoir dans ma vie ».

Vous avez peut-être remarqué, vous aussi, comme avec le stress de la rentrée et le rythme de taré qu’on s’acharne à suivre, on a vite fait de sauter d’un point logistique à un autre sans prendre le temps de dire :
– Waouh ce jean te va méchamment bien, t’es super beau avec !

Ou juste :
– Merci d’avoir ramassé le linge.
(Vidé le lave-vaisselle, ça marche aussi.)

 

Certains soirs, il y a tellement de choses « à faire » qu’on peut carrément zapper de demander, en tout premier, en regardant dans les yeux, en touchant une main : « comment tu vas ? comment s’est passée ta journée ? ».

 

Moi la musique m’aide pour ça. Pour me relier aux autres, pour me rappeler ce qui compte. Et pour moi-même aussi. La musique me dit : t’inquiète pas, ça va aller. Everything’s gonna be alright.

Quand j’en peux plus et que je suis sur le point d’exploser, je retourne à mes vieux CD de reggae roots, et vraiment, avec les battements ça va mieux. Je sens que je ne suis pas seule et que j’ai la ressource en moi, que je peux décider que l’essentiel est là, juste devant mes yeux, et que les petits soucis quotidiens sont ce qu’ils sont : petits.

Et je ne connais rien, mais rien, qui console mieux que la kora.
La kora console de tout.

 

Toumani Diabaté en concert à New Delhi en décembre 2011.

 

Écoute ça jusqu’au bout des dix minutes, tu vas voir. Peut-être tu vas pleurer, mais ton cœur va se remplir en grand aussi… ♥

Je ne sais plus où j’ai lu ce truc :
« Ce n’est pas parce qu’il est heureux que l’oiseau chante, c’est parce qu’il chante qu’il est heureux ».

Vous trouverez peut-être que c’est cucul la praloche, surtout si vous êtes du genre intello cynique. D’ailleurs moi aussi je me le dis. MAIS… il y a cette autre partie de moi, profonde, qui répond : ferme-la et prends-le dans ta face parce que c’est juste vrai.

Don’t worry about a thing
‘Cause every little thing gonna be alright
Three little birds

 

Allez, je vous la lâche maintenant, la B.O. de notre voyage qui fait battre nos cœurs si fort…

Accessible en playlist sur notre chaîne YouTube ici :
https://www.youtube.com/watch?v=f4Mc-NYPHaQ&list=PL4jhWDuXjI_U_BfutIiFon0WEXIbg1VqJ

 

  1. Queen, I want to break free
  2. The Beatles, Drive my car
  3. Creedence Clearwater Revival, Run through the jungle
  4. Bob Dylan, The time they are a changin’
  5. America, A horse with no name
  6. Eels, Hey man (now you’re really living)
  7. John Butler Trio, Ocean
  8. The Mamas & the Papas, California Dreamin’
  9. Cat Stevens, Lady d’Arbanville
  10. The Beatles, A day in the life
  11. Toumani Diabaté & Ballaké Sissoko, Cheikhna
  12. Damon Albarn, Heavy seas of love
  13. Alanis Morissette, Thank you
  14. Supertramp, Goodbye Stranger
  15. David Bowie, Space Oddity
  16. Angus and Julia Stone, Big Jet Plane
  17. Nirvana, In bloom
  18. Arcade Fire, In the back seat
  19. Ryan Gosling & Emma Stone, City of stars (B.O. La La Land)
  20. Israel « IZ », Somewhere over the rainbow
  21. Habib Koité, Wassiye
  22. Keith & Tex, Stop that train
  23. Pink Floyd, Atom heart mother suite

 

… et tant que vous l’écoutez, enchaînée, sans même lire les titres des chansons, vous vibrez avec nous. Chez vous, dans votre auto, partout. On est ensemble, comme on dit au Mali. Enjoy !  🙂

 

Et merci.
Merci pour tous vos messages de dernière minute cette semaine, et jusqu’à hier soir tard. Les appels, les textos, les mails, si nombreux que je n’ai pas eu le temps de répondre à tous (vu que, comme d’hab’, on était un peu à l’arrache sur les derniers préparatifs).

Merci merci merci.

Regardez même ce qu’on a découvert hier matin par la fenêtre de notre cuisine qui donne sur la terrasse des voisins d’en face…

 

Merci Karine, merci Hervé. À l’aube de notre dernier jour en France, vous nous avez fait une grande émotion qui a tout mouillé mes yeux.

All you need is love, comme y’en a qui s’arrêtent jamais de chanter chez moi !

 

Les autres B.O. de ce blog

La B.O. du mariage
La B.O. love to love

 

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Et vous, c’est comment vos vraies vacances de parents ?