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Cet objet mystérieux que je vous laisse deviner est mon trésor de la fin du mois de décembre 2023. Vous pouvez m’en faire part dans les commentaires sous cet article ou en message perso.
Cet objet qu’on ne doit surtout pas mettre sous l’eau et que je gardais bien serré au fond de la poche avant gauche de mon jean le plus serré est passé accidentellement à la machine – comme l’amour. Voilà, À CAUSE DE MOI.
Est-ce que les couleurs d’origine peuvent revenir ?
Sinon le mois dernier, je vous annonçais l’air de rien qu’il restait une place à prendre dans mon TOP 5 pâtissier 2023. J’ai été comblée en cette fin d’année, mais pas avec de la nouveauté. Et finalement j’aime l’idée qu’une place reste libre, libre de ne pas rentrer dans une case, libre des limites de ma mémoire qui veut ranger, noter, classifier, et qui peut-être oublie un plaisir interdit.
J’ai été comblée par de l’ancienneté. De l’ancienneté sucrée et un brin surannée.
Le pain d’épices de la mère de mon mari.
Une tuerie, comme on dit (quand on apprend combien il y a de miel et de beurre dedans).
Il y a des années, le premier pain d’épices que j’ai goûté de la mère de mon mari est le meilleur que j’aie mangé de ma vie. DE. MA. VIE. Celui qui m’a fait basculer d’un coup d’un seul de la croyance « je déteste le pain d’épices » à la certitude « j’adore le pain d’épices ». Enfin, j’adore SON pain d’épices. Je ne vous parle pas du Prosper de la cantine, hein ? D’ailleurs je crois qu’il n’existe même plus – et c’est très bien comme ça, j’veux dire, y’a des choses faut vraiment que ça s’arrête. Le Babybel par exemple. Les œufs en gelée, les paillettes vaginales, les endives en boîte. Non les gens, sérieusement, QUI mange des endives cuites en boîte ?
Le pain d’épices de la mère de mon mari est inimitable (j’ai essayé pourtant, devine). Je ne peux pas le faire entrer dans la catégorie de « mes découvertes 2023 » puisqu’il n’est plus une découverte, mais il clôt mon année de la meilleure des façons. En plusse que c’était une surprise et que j’adore les surprises. Je l’ai reçu par la Poste. Si si. Y’a encore des gens qui envoient des colis surprise par la Poste.
Au même moment, grâce au calendrier de l’Avent « Spécial Italie » de Guillaume Long, j’ai appris le mot umarell. Dérivé d’argot d’un dialecte de Bologne, c’est un mot qui désigne les hommes à l’âge de la retraite, qui passent leur temps à regarder les chantiers de construction dans la rue, les mains jointes derrière le dos, et qui, souvent, donnent des conseils que personne n’a sollicités.
Quand je suis allée trouver mon mari, avec l’enthousiasme qui me caractérise à chaque fois que j’apprends un nouveau mot, il m’a dit direct :
– Ah mais mon grand-père faisait ça !
Et en poussant un peu mes recherches, j’ai découvert que si ces hommes se retrouvent là tous les jours à errer devant les chantiers, c’est, la plupart du temps, parce qu’ils sont chassés de la maison par leur femme qui n’a pas envie de les avoir en permanence dans les jambes.
Et puis, en plusse d’ouvrir chaque matin une fenêtre du calendrier de Guillaume, ce mois-ci j’ai lu À mains nues, d’Amandine Dhée, aux éditions de La Contre-allée. Et je dirais que c’est le livre qui m’a le plus parlé cette année. Je vous le livre comme ça, à l’arrache, sans revisiter la liste de tout ce que j’ai lu depuis janvier alors que, depuis quelques années que j’ai un blog et que j’y consigne mes lectures, techniquement je pourrais – ICI.
Surtout qu’il y a quand même eu Mon Maître et mon vainqueur cet été, puis, Chavirer le mois dernier. Chavirer, de Lola Lafon, qui décortique tellement bien le mécanisme de l’emprise, le piège de ne plus pouvoir parler parce qu’on a accepté jusque-là. Parce qu’on n’a rien dit jusque-là, alors quoi maintenant ? Qui ne dit mot consent.
Et pourtant, non. Qui ne dit mot dit maux.
À mains nues, je l’ai lu presque d’une traite et ça m’a fait comme si le texte avait été écrit pour moi. Pour moi et pour tant d’autres femmes à la fois. Pour vous aussi peut-être ?
Pour vous, votre sœur, votre meilleure amie, ou cette maman que vous ne connaissez pas mais que vous croisez tous les jours devant l’école de vos enfants.
« On condamne celles qui abandonnent leurs enfants pour vivre leur vie de femme, mais l’inverse n’inquiète personne. » (p.127)
Si vous avez boycotté Noël, je vous le recommande pour l’offrir à quelqu’une en cadeau de non-Noël.
Délaissant les grands axes, j’ai pris la contre-allée.
C’est l’hommage que cette toute petite maison d’édition rend à Alain Bashung en puisant son nom, La Contre-Allée, dans l’une de ses chansons. Pour Monsieur Tro, en remplacement de la soirée de ce soir annulée pour cause de grippe… ❤️
Alain Bashung, Aucun express, album live « La tournée des grands espaces », 2004.
La chasse aux trésors de mon année
Mon trésor du mois de janvier 2023
Mon trésor du mois de février 2023
Mon trésor du mois de mars 2023
Mon trésor du mois d’avril 2023
Mon trésor du mois de mai 2023
Mon trésor du mois de juin 2023
Mon trésor de l’été 2023
Mon trésor du mois de septembre 2023
Mon trésor du mois d’octobre 2023
Mon trésor du mois de novembre 2023
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Et vous, la fin de ce mois de cette année 2023, ça vous fait quoi ?