Photo : Lili Boisvert et Judith Lussier sont Les Brutes.
Temps de lecture estimé : court car peu de texte. Video killed the reading time !
Sur le modèle de l’article que j’avais consacré à la mini-série bref. il y a trois ans, je voulais vous faire un article tranquille, pas prise de tête, avec une sélection de courtes vidéos intelligentes et drôles à regarder en sirotant un petit rhum arrangé (ou un bon café) pour enjoy vos jours fériés de mai.
Mais.
Mais mai.
J’ai été malade. Encore. Après j’ai procrastiné fait d’autres trucs et maintenant y’a déjà trois jours fériés de mai passés, alors il ne vous reste plus que lundi prochain pour tout binger d’un coup !
J’ai choisi Les Brutes.
Lili Boisvert et Judith Lussier me rappellent mon amie Édith, dans l’accent et dans le discours, et Édith me manque trop trop trop, trop c’est trop comme disait ma prof d’anglais de seconde, enough is enough, et un bout de Québec dans ce monde de brutes, c’est tout ce dont j’ai besoin.
Vous allez me dire : y’a Céline Dion sinon.
À quoi je vous répondrais : non mais y’a Les Brutes (et Anaïs Barbeau-Lavalette) !
Dans mon article Tous et toutes ensemble, je partageais avec vous leur vidéo sur la police du ton. C’est ma préférée.
Je vous livre ici une sélection de mes autres préférées (dans l’ordre, même 😉).
Les gros·ses chez le médecin, par Les Brutes (décembre 2018).
Où l’on démonte les mécanismes de la grossophobie médicale.
Cela ne fait pas très longtemps que je prends conscience, depuis ma petite bulle privilégiée de femme-blanche-cis-hétéro-valide-IMC-dans-la-moyenne, que les Noir·es, trans, gays, lesbiennes, handicapé·es et les gros·ses sont moins bien soigné·es que moi. Que donc ils et elles présentent davantage de risques de développer des maladies qui ne seront pas diagnostiquées, ou mal, ou trop tard, et que donc ils et elles meurent plus tôt.
Ça me fait peur.
Ça me fait de la honte et ça me fait de la colère de regarder comment ça se passe dans la vie en vrai.
Équité vs égalité, par Les Brutes (janvier 2019).
Vous vous rappelez les mots de Coluche dans ses sketches du Blouson noir ?
« Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux, il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur ! »
J’ai re-regardé cet épisode, Équité vs égalité, avec mes deux garçons (10 et 12 ans). C’est tellement important qu’ils comprennent que : on ne peut pas combattre les injustices en ne voyant pas, ou en refusant de voir, les problèmes qui affectent les gens qui vivent ces injustices. Et donc on ne doit pas, jamais, nier ou minimiser des souffrances dont on n’a même pas idée tant qu’on n’est pas touché·e. Until it happens to you.
Ou à ta fille. Ta sœur, ta mère, ta meilleure amie. La femme que tu aimes.
À bon entendeur ! Allô ? Allô Monsieur le masculiniste négationniste, tu es-tu toujours là ?
Les masculinistes, par Les Brutes (septembre 2018).
Ça c’est la vidéo qui fait du bien pour souffler quand t’en peux plus, mais vraiment t’en peux plus, des discours faisandés que t’entends de-ci de-là contre les luttes féministes.
Je la dédie à mes potes qui osent soutenir la cause des femmes parce que les rapports de domination et le patriarcat, finalement, eux non plus ils n’en veulent plus. Car oui, mesdames et mesdames, il existe comme ça des mecs qui cherchent à mettre en cohérence leur parole et leurs actes avec des valeurs d’humanisme, d’égalité et de solidarité, et c’est cool que eux aussi apprennent à repérer parmi la jungle des autres hommes ceux qui peuvent être des alliés, ou le devenir, et ceux qui ne veulent surtout rien changer.
« C’est vrai que quand t’es habitué aux privilèges, l’égalité t’apparaît comme une horrible injustice… »
Demande à Louis XVI ce qu’il en pensait quand il a dû fuir à Varennes à cause de ces sales pauvres qui réclamaient l’abolition des privilèges ! (En vrai c’étaient encore les bourgeois qui réclamaient, vu que les pauvres ils étaient en train de se tuer aux champs dans l’espoir de nourrir leurs enfants qui n’avaient ni pain ni brioche, figure-toi.)
Manger comme un homme, par Les Brutes (octobre 2018).
Ni pain ni brioche ici non plus, mais de la bonne grosse viande de chasseur grillée au barbecue pour devenir un homme, un vrai. Ben ouais… le patriarcat fait aussi du mal aux hommes. Aux enfants, aux animaux, à la planète.
Et sur ce sujet du genre assigné à la nourriture – qui personnellement me passionne – je vous recommande d’écouter aussi les épisodes 60 et 61 du très bon podcast Les Couilles sur la table.
Épisode 60 : Nourrir son homme, cauchemar en cuisine
Épisode 61 : Nourrir son homme, le bon steak et le joli morceau
Chansons de filles, par Les Brutes (octobre 2018).
Enfin une dernière vidéo pour le fun, et là j’avoue j’ai pris cher…
Britney Spears (Baby one more time, Oops !… I dit it again), Madonna (Like a virgin), et même Magali Noël & Boris Vian (Fais-moi mal Johnny) putain ! Que des chansons qui m’ont été offertes pour ma playlist 43 par mes ami·es qui pensent toujours à moi en les écoutant… Sans parler du gros rap misogyne ou des chansons pour midinettes qui m’ambiancent ! 🙈
Hum. Heureusement que j’écoute aussi Anne Sylvestre, ça me sauve…
Pour un peu plusse de Brutes encore
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Et vous, connaissiez-vous Les Brutes avant que je vous en parle ?
Quel est votre épisode préféré ?
