C’est pour qui le 4e œuf ?

Sablés au citron dans l’avion pour Majorque.
(C’est la main de la Petite Souris, les ongles des garçons sont trop sales pour être pris en photo.)

 

Il y a des trucs, dans la vie, qui sont pas graves mais qui m’énervent grave.
Je veux dire, y’a plein (plein plein) de trucs dans la vie qui m’énervent, mais parmi ces trucs, il y en a qui sont tellement insignifiants que tu peux décemment pas reconnaître devant les autres (et parfois même devant toi-même) que c’est ce truc-là qui t’énerve tellement.

Avant de partir à Majorque, j’avais bien évidemment construit ma planification de façon à vider le frigo. J’avais notamment retenu les sablés au citron de Clotilde pour le jour du départ.
Ça faisait un moment que je voulais les faire, parce que d’abord des sablés au citron maison c’est trop bon, et puis j’aime l’histoire qui les accompagne : ces sablés que Clotilde préparait avec sa grande sœur le dimanche après-midi, quand c’était pas encore le temps d’être grand, avant que sa sœur parte faire ses études en Allemagne laissant un vide immense dans la maison.

La recette de ces sablés est tirée de C&Z : Le Livre ! que je vous recommande de vous offrir avec enthousiasme (en version e-book puisque la version papier est épuisée).
Les recettes sont parfaitement fiables et accessibles à tous même si vous débutez en cuisine (voire, elles sont idéales si vous débutez). C’est joyeux et varié, à la fois humble et exigeant comme j’aime, et en plus les textes qui accompagnent les recettes sont émouvants ET intelligents.
Enfin je suis fan de son travail, et il y en a plein parmi vous qui le savent déjà ! 😉
La cuisine de Clotilde est celle dont je me sens le plus proche, celle qui ressemble le plus à la mienne au quotidien.

Mais revenons-en aux sablés au citron. Des sablés tout simples, exactement ma recette à moi de moi-même, sauf que dans celle de Clotilde il y a un glaçage au citron. Et surtout, un jaune d’œuf en plus.

Et c’est précisément pour cette raison que j’ai choisi de faire ces sablés-là, là maintenant là : parce qu’il me reste un œuf dans le frigo (et le blanc, je le congèle).

Donc je les fais. Dans la hâte, au milieu de toutes les choses à préparer avant de partir, en même temps que j’écoute la Petite Souris réviser sa géométrie pour le dernier jour d’école et que je surveille, sans intervenir, les garçons qui se battent dehors avec des bâtons.

Je suis tendue. Déjà j’ai horreur de ça, préparer les bagages, et en plus j’ai peur qu’ils se crèvent un œil. Mais bon, que faire ? Interdire aux garçons de jouer avec les bâtons ? Pfff. Demande à un ourson de ne pas lécher le pot de miel !

Bref, c’est seulement le soir, quand Papa Écureuil m’interroge, en sortant les trois œufs du frigo pour les faire au plat pour le dîner des babi : « Et sinon c’est pour qui le 4e œuf ? »… que je m’aperçois que j’ai oublié le jaune d’œuf. Le jaune d’œuf dans les sablés de Clotilde. Rhâââ j’ai la rage ! Trop la râââge !
Je prévois la recette pile comme d’hab’ pour vider le frigo avant de partir en vacances, et j’oublie le jaune pour lequel j’ai justement choisi cette recette !!!
C’est pas grave, comme dirait le Grand Lièvre, mais moi ça m’énêêêrve !

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Et vous, ça vous arrive aussi d’être trop zénervé(e) pour un petit truc ?
Ou je suis vraiment toute seule là ??