Mon trésor du mois de mars 2023

Annecy. Photo de Noa Zagiel (13 ans).

 

Mon trésor du mois, c’est cette photo que m’a envoyée mon neveu Noa, dont on aperçoit en transparence la silhouette qui prend la photo. Mon neveu Noa qui m’envoie régulièrement des chansons et des photos, dont celle qui a été à l’origine de l’idée de cette série mensuelle. C’était mon trésor du mois de janvier 2023.

Et si on arrêtait de bouder parce qu’on n’a pas assez ? Parce qu’on n’a pas TOUT ?
Et si on arrêtait de bouder parce qu’on croit qu’on n’a pas assez tant qu’on n’a pas TOUT ?
Ou qu’on n’a pas TOUT exactement comme on voudrait, c’est-à-dire sans les trucs qui vont avec le TOUT mais qui sont difficiles, alors ce qu’on veut, c’est le TOUT mais sans ces trucs ?

Quand j’étais petite, je boudais beaucoup. Souvent. Maintenant c’est fini parce que quand je suis triste, en colère, ou simplement contrariée, je le dis – je suis quelqu’un qui dit les choses.
Mais on ne dit pas tout. On ne dit surtout pas ce qu’on a appris petit·e qu’on ne devait pas dire. Donc à l’intérieur il semblerait que la petite moi qui boude soit toujours là. Qui continue de bouder. Et comme je ne l’écoute pas parce que Continuer la lecture de « Mon trésor du mois de mars 2023 »

Paye ta question #3

Portrait de moi par Jean-Claude Renard (mars 2002).
Ces boucles d’oreilles qui m’ont été rapportées du Yémen, je les porte toujours. J’ai très (très) peu de boucles d’oreilles mais celles que je porte ont du sens pour moi. Je les aime.

 

Pour ce troisième rendez-vous de Paye ta question, ni perruque ni maquillage de janvier (Paye ta question #1), ni capuche ni lunettes de soleil de février (Paye ta question #2), mais encore un peu de triche avec mon image puisque cette photo en tête d’article remonte à il y a vingt ans. Elle me permet de voir sans ambages, en ce mois de mars où j’enregistre une année supplémentaire au compteur, le passage du temps sur mon corps…

Je rappelle le principe de l’exercice : chaque mois, je partage avec vous une question que vous emportez ensuite pour y réfléchir sous la douche et devant le miroir où vous vous brossez les dents (deux fois par jour minimum, telle est la recommandation de M’T dents).
Vous emportez cette question et vous l’interrogez comme si c’était la première fois de votre vie. Puis vous revenez souffler votre haleine subtilement mentholée dans les commentaires sous l’article afin de rafraîchir la discussion !  😉

 

Votre question du mois est : Continuer la lecture de « Paye ta question #3 »

Libres ! (la suite)

Illustration de Gomargu.

 

Partage de podcasts avant le week-end, les ami·es.
Écoutez tout·e seul·e parce que je suis pas sûre d’avoir le temps d’y revenir !

 

Dans mon dernier article mercredi, je vous parle de la sortie de la saison 2 de « Libres ! », la mini-série documentaire co-écrite par Ovidie et SML diffusée sur Arte.

Le lendemain, jeudi 16 mars 2023, Ovidie est l’invitée de 9h10 de Sonia Devillers sur France Inter pour la parution de son livre La chair est triste hélas, premier ouvrage de la collection « Fauteuse de trouble » chez Julliard.

Le surlendemain, vendredi 17 mars 2023 (donc aujourd’hui si vous me lisez le jour de la publication de cet article), SML est l’invitée de l’émission « Totémic » de Rebecca Manzoni, toujours sur France Inter. Continuer la lecture de « Libres ! (la suite) »

Libérées ?

Illustration de Gomargu.

 

Ces derniers jours, j’ai reçu un grand nombre de messages perso en écho à la publication de mon dernier article, Tous et toutes ensemble.
Des messages de remerciements, des messages de soutien dans la révolte, et des messages pour aller encore plus loin. Merci à vous. Il arrive que je me sente pas mal vulnérable après la publication d’un article – et cette semaine, en plusse, je me suis fait un festival perso de la vulnérabilité. En écran géant 4DX 3D, zéro distance de sécurité, histoire de remettre mon ego à sa place, tiens si t’as cru que t’avais grave progressé, que maintenant c’est bon, tu vois en toi tout ce qui se passe, les trous, les failles, les crevasses, prends bien ça dans ta face !

Enfin, vis ma vie. Au fur et à mesure que je recevais vos messages, l’idée m’est d’abord venue de les publier tous ici pour prolonger le débat. J’aurais préservé votre anonymat, ne vous inquiétez pas, j’ai bien compris que vous, la vulnérabilité, merci mais non merci vu que poster un commentaire sous un article déjà, c’est trop de nude
Et puis, en constatant qu’aucun de ces messages ne parlait d’écriture inclusive – qui était pourtant le sujet principal de mon article (euh… sinon les gens… ça ne vous intéresse pas ou quoi ?) – mais en remarquant que TOUS ces messages portaient, avec plus ou moins de véhémence, plus ou moins de filtres, plus ou moins de gros mots, un Continuer la lecture de « Libérées ? »

Tous et toutes ensemble

Ah on est le 8 mars aujourd’hui ? Bon bah je me bats alors. Comme tous les jours de l’année.
(Illustration tirée du livre de Camille, « Je m’en bats le clito – Et si on arrêtait de se taire ? », éd. Kiwi, 2019.)

 

Vous l’avez peut-être remarqué au cours de mes articles et newsletters depuis le 1er janvier, l’un de mes grands projets de l’année 2023 est de passer à l’écriture inclusive. De la pratiquer tous les jours jusqu’à en faire un automatisme, un nouveau mode de pensée par défaut.

Passer à, j’en parle comme de passer au numérique, mais oui, l’écriture inclusive est une révolution qui fera bouger les choses et je ne veux ni la manquer ni rester à la marge – marge qui consistait pour moi jusque-là à féminiser les noms lorsque c’était possible et à mettre le (e) du féminin entre parenthèses comme on me l’a appris à l’école, ce que le clavier de mon ordi transforme instantanément en signe €, va comprendre pourquoi. Je travaille sur un MacBook Pro, si quelqu’un connaît le sens de ce raccourci alors même que le signe € a une touche dédiée sur mon clavier, merci de m’expliquer, ça m’intéresse.

L’écriture inclusive

À propos de l’écriture inclusive, j’ai lu il y a quelques mois dans l’introduction de Chattologie – un essai menstruel avec des dessins dedans, de Louise Mey et Klaire fait Grr (éd. Hachette, 2021) :

« Nous sommes convaincues que le langage est important, parce qu’il impacte le monde. [C’est aussi ce que disait Benoîte Groult, toute âgée qu’elle était, et je lui voue Continuer la lecture de « Tous et toutes ensemble »