La déception & moi

Photo : C’était juste après Noël, l’année dernière (Collioure, décembre 2019).

 

Attention, c’est du lourd et de l’intime que je partage avec vous aujourd’hui. Et si je choisis de le partager haut et fort, c’est parce que je cherche du soutien.
Je vous parle de moi et je cherche à savoir comment vous faites, vous, avec la déception. Avec la vie qu’on dit « réelle ».

La déception ne vient pas d’une circonstance extérieure objective. Elle est une émotion qui naît du décalage entre ce à quoi l’on voudrait s’attendre, ce que l’on souhaite, et la réalité.

Elle est un problème pour moi parce qu’elle me fait mal. Genre mal comme mal. Vraiment mal.
Elle éteint d’un coup toutes les étoiles qui scintillent en moi et ensuite je la traîne pendant des semaines et des semaines, elle me colle au cœur et je n’arrive pas à m’en détacher. Enfin, je finis par y arriver parce que je suis une optimiste – et c’est à la fois ce qui me sauve et ce qui m’expose à de nouvelles déceptions, j’y reviendrai plus loin – mais il m’en reste toujours de la poussière d’étoile âcre et froide sur la langue. Continuer la lecture de « La déception & moi »

Une affaire de mec

Photo : L’histoire de cette affiche de Rosie la riveteuse, créée pendant la Seconde Guerre Mondiale aux États-Unis, est passionnante. Voyez comme elle est reprise dans l’imagerie de Wonder Woman et dans celle du clip vidéo de Raise your glass, de P!nk, une chanson que j’ai intégrée à ma toute dernière playlist de running ici.

 

Depuis le début du mois, j’ai un nouveau téléphone. J’avais pas changé depuis dix ans. Presque.

J’ai horreur de ça. Je n’aime pas les nouveaux objets technologiques, et surtout, je déteste perdre mon temps à chercher dans des menus comment retrouver telle ou telle fonction que je maîtrisais parfaitement avant. Genre tu veux supprimer un contact de ton répertoire, donc tu laisses ton doigt appuyé sur le nom comme sur ton ancien téléphone mais en fait sur ton nouveau ça fait exactement l’inverse : ça APPELLE le numéro. What the fuck de téléphone de merde.

Et tous les autres trucs. Continuer la lecture de « Une affaire de mec »

Le dimanche en famille

Photo : Vue sur Paris depuis le parvis du Sacré-Cœur à Montmartre (février 2020).
C’était pas dimanche, c’était vendredi dernier. Lisez, vous saurez.

 

Quand tu as des enfants, tu passes pas le week-end tranquille à la maison. Enfin tu peux, d’ailleurs ils le réclament, passer tout le week-end en pyjama sans sortir, mais t’es pas tranquille quoi.
Surtout s’ils sont en surdose de sucre parce qu’ils ont mangé du granola industriel au petit-déjeuner, à un moment il faut VRAIMENT qu’ils sortent. Ne serait-ce que pour toi, pour pas péter un câble.

Donc tu fais le job. ON fait le job.
On part à cinq en sortie vélo sur les chemins. Avec les casques et tout, comme quoi les temps changent. Tu roules pas vite, parce qu’il faut que les babi suivent, donc t’as froid, et même comme ça, tu t’arrêtes toutes les cinq minutes pour les attendre. Donc t’as encore plus froid, c’est pas du tout Continuer la lecture de « Le dimanche en famille »

La Saint-Valentin & moi

 

Mickaël & moi sommes partis en week-end en amoureux. Je veux dire, on y est là, partis. Depuis hier. Je vous programme un article et à l’heure où vous me lisez, en vrai j’ai même pas mon ordi !

On le fait régulièrement dans l’année, partir en week-end tous les deux, et on ne va pas forcément loin : il y a même eu des week-ends à 30 km de chez nous. Mais où qu’on aille, loin ou pas loin, ce sont des moments précieux pour nous deux pendant lesquels on réinterroge, à distance des enfants, de la maison et de nos contingences logistiques et matérielles, ce pour quoi on est ensemble.
Notre désir commun d’être ensemble, d’avancer ensemble et comment, au-delà de ce qu’on a ensemble – les enfants, la maison, blablabla. Continuer la lecture de « La Saint-Valentin & moi »

Le syndrome de Calvin

Photo : Si le Grand Lièvre me retrouve le strip en français, je changerai la photo. Mais ça peut prendre du temps parce qu’il y a chez nous une pleine collection de Calvin et Hobbes appartenant à Mickaël avec des albums en français et d’autres en version originale, de sorte que père et fils peuvent lire en même temps et se marrer tous les deux des mêmes trucs qui, la Petite Souris, le Marcass’ et moi, nous passent totalement à côté…

 

Depuis qu’on est ensemble, avant même d’avoir des enfants, Mickaël me dit que je souffre de ce qu’il appelle : le syndrome de Calvin.
(Bon, en réalité il y a des niveaux dans la souffrance. Celle-là ça va. Facile.)

Si vous n’êtes pas un petit garçon, et pas non plus un papa qui se souvient qu’il a été un petit garçon, il est probable que vous ne sachiez pas de quoi on parle. Moi non plus, avant de vivre avec Mickaël, je ne savais pas. Rapport à ce que j’ai découvert – et aimé – la BD sur le (très) tard, et pas n’importe quelle BD. Pas Calvin & Hobbes par exemple.
Comme je ne suis pas un petit garçon. Et pas non plus un papa. Continuer la lecture de « Le syndrome de Calvin »