Photo : C’est arrivé près de chez moi (8 novembre 2025).
Dans ma newsletter de dimanche (La peau de rouget #148 – L’heure d’hiver (2 novembre 2025), je vous ai raconté ma difficulté à entrer en novembre. À partir du changement d’heure, quand j’entends qu’on « gagne » une heure parce qu’on va dormir une heure de plusse. Non mais quelle horreur, moi j’en veux pas de cette heure, enlevez-la-moi !!!
Ce passage à l’heure d’hiver quand s’éteint octobre, c’est la confirmation avant même le froid que l’automne est là et que, meuf, ça va être comme ça, que tu le veuilles ou pas. Et crois-moi que je mobilise toutes mes forces à NE PAS le vouloir, à détester l’automne pour le message triste et monotone qu’il trimballe, avec les feuilles qui glissent au sol, l’humidité dans l’air, la pluie contre le Velux, et mes enfants que j’entends depuis le fond de mon lit le matin tousser, renifler et grimacer dans l’escalier :
Merci pour vos chaleureux messages privés après la publication de l’article Mon maillot de bain & moi, dans lequel je me mettais à nu (quoique sans photo ;-). Les commentaires sont toujours ouverts donc vous pouvez aussi laisser le vôtre publiquement sur mon blog, ou sur Substack si c’est plus simple pour vous. 🫶
Je me lance dans un deuxième volet parce que je veux revenir sur une remarque que l’on m’a faite sur ce précédent article.
La personne – que je sais super bien intentionnée – me dit que j’analyse surtout l’aspect sociétal des choses, l’impact du patriarcat et des normes esthétiques hétérosexuelles qui s’imposent au corps des femmes, mais que je passe sous silence les causes individuelles du trouble mental.
C’est vrai (quoique j’ai semé quelques indices pour qui s’y intéresse…).
Je ne souhaitais effectivement pas écrire un article de psychanalyse sur les troubles du comportement alimentaire (TCA), ni raconter mon histoire personnelle comme je l’ai fait il y a plus de vingt ans dans un livre. Continuer la lecture de « Mon maillot de bain & moi 2 (ce que je ne vous ai pas dit) »
Où l’on comprend, à partir d’un carré noir, que je ne suis pas encore prête à illustrer cet article avec le maillot de bain du titre. On verra si ça vient. Peut-être quand j’aurai publié d’autres articles par-dessus et que celui-ci ne sera plus en couverture de mon blog ?
[Cet article est long, je vous conseille vivement de prendre le temps de le lire sur ordi et pas sur le petit écran de votre téléphone. Sinon vous risquez de passer à côté, un peu comme écouter Pink Floyd sur un vieux téléphone avec un haut-parleur mono qui grésille – c’est pas que je me prenne pour Roger Waters mais voyez l’idée.]
* Note du 8 octobre 2025 *
Ça y est, je viens de publier une photo en maillot de bain pour la couv’ d’une suite à cet article : Mon maillot de bain & moi 2 (ce que je ne vous ai pas dit).
J’ai mis le temps, j’avoue. Le courage m’est venu en relisant l’avalanche de messages perso ultra émouvants que j’ai reçus après la publication de juillet et qui disaient tous :
MERCI. MOI AUSSI.
Merci à vous pour les confidences parfois douloureuses que vous me faites, les éclats de blessures et d’humiliations que vous me confiez. Ça me touche et me conforte dans la nécessité de publier cet article – et sa suite sans trigger warning #viol parce que bon.
On va arrêter d’avoir peur de déranger.
Oser en parler tout haut pour sortir de la honte et de la culpabilité de nos corps.
(Vous ne pourrez pas zoomer sur la photo parce que je préfère pas. En cliquant dessus, vous accéderez directement au second volet de cet article.)
Reprenons.
Mi-mai (je lisais quoi en mai ?j’écoutais quoi en mai ?), une des deux amies qui m’ont offert le ravissant petit maillot de bain à l’origine de cet article m’a laissé un message vocal. Avec son accord, je le partage avec vous.
Photo prise par mon neveu Noa Zagiel (22 octobre 2024).
Après l’article très long qui retrace notre itinéraire dans le nord du Japon, je vous propose un intermède capillaire – le temps que je mette de l’ordre dans la suite de mes carnets japonais.
Ne vous inquiétez pas si vous débarquez depuis peu sur le blog et que vous avez raté l’épisode 1, puis l’épisode 2, de mes histoires de cheveux. Vous n’êtes pas obligé·e de tout suivre pour suivre, c’est comme les séries des années 80.
Donc donc donc. Reprenons.
Été 2021 : la (fausse) dernière fois
Depuis notre retour de voyage d’un an en Asie Pacifique, je me suis souvent re-rasé le crâne. La dernière fois, c’était au début de l’été 2021. C’était vraiment dur pour moi à ce moment-là. Mon moral, mon énergie, mon corps, j’avais besoin d’éliminer ce qui n’était pas nécessaire pour essayer de me retrouver au plus près de qui j’étais. Continuer la lecture de « Mes cheveux & moi (3) »
Photo : En balade sur la petite île de Fukuurajima, dans la baie de Matsushima (Honshu, Japon, 31 juillet 2024).
Il y a quelque temps on m’a demandé de me présenter. Au-delà de mon prénom, t’as vu.
Je me suis prêtée au jeu que j’appelle « des trois choses ». Deux choses, Ade-line ! Non, trois. Trois choses anodines de moi qui disent pourtant tellement qui ont leur importance.
Allez… Viens tu souffles pendant la réunion de parents à laquelle tu assistes à l’école au collège au lycée au club de tennis au KT (sic) * de ton ou tes enfant(s) et qui est en train de méchamment s’éterniser, tu inspires profondément par le nez et tu réfléchis pour toi aussi : ce serait quoi ces trois choses qui racontent un peu de qui tu es ? * Rayer les mentions inutiles.