Le confinement avec enfants (2) : les dommages collatéraux

Photo : Après trois semaines de confinement avec trois enfants. Les poubelles de verre ne sont pas encore passées. À partir de quoi vous pouvez deviner le bar perso au fond du local à poubelles dont je vous parlais dimanche dans ma newsletter

 

Je vous disais la semaine dernière que ce qui me manque le plus avec le confinement – puisque j’arrive encore à aller courir trois fois par semaine – c’est le temps pour soigner ma vie intérieure. De la vraie densité de temps pour réussir à penser avec clarté dans ma tête sans le bruit constant que font les enfants et qui brouille ton esprit comme un écran de télé recouvert de neige.

Sauf que là, en plus, ils tournent autour de toi, ça grésille, et tu ne peux pas aller tellement plus loin que deux minutes et demie de concentration sur une pensée simple (émincer un oignon et une grosse gousse d’ail, faire revenir, ajouter la pâte de curry et les graines de coriandre, remuer, et… et quoi ??).

Mickaël aussi, ça lui fait pareil. L’impression qu’ils ont réduit ton cerveau en bouillie. Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (2) : les dommages collatéraux »

En confinement : du privilège

Photo : La Petite Souris, le Grand Lièvre et le Marcass’ en confinement dans le jardin. Ils font du troc de bâtons, de cailloux et de coquillages de notre voyage. Je ne sais pas s’ils sont heureux, je l’espère, mais je sais qu’ils sont privilégiés, ça c’est sûr (mars 2020).

 

Il faut que je fasse une mise au point – comme Jakie.

Hier matin, quand je suis partie courir, je suis tombée sur une ancienne instit’ de l’école des babi. Je la connais peu – elle est partie à la retraite justement l’année où la Petite Souris aurait pu se trouver dans sa classe de CE1 – mais des quelques fois où nous nous sommes retrouvées à discuter toutes les deux, je l’apprécie beaucoup.
Il en va de ces affinités comme des inimitiés immédiates que l’on ressent dans les rapports humains : elles ne s’expliquent pas vraiment.

Donc hier matin je tombe sur elle par hasard, au tout début de ma course, je m’arrête, et nous avons bien parlé pendant une demi-heure, chacune d’un côté du pont qui surplombe le fleuve, avec les autos qui passaient assourdissantes entre nous. Ce n’était pas très confortable, parfois on ratait des mots Continuer la lecture de « En confinement : du privilège »

Le confinement avec enfants (1) : la question du temps

Photo : Du temps d’avant le confinement. Du temps de quand on pouvait laisser les enfants à mounette pour un grand week-end. Du temps de quand on avait du temps… (Trouville, février 2020).

 

Confinement doit être le mot le plus partagé du moment.

Pas que le mot, ne manque pas de préciser Papa Écureuil avec sa clairvoyance et sa pertinence coutumières : nous sommes actuellement un tiers de la population mondiale à vivre ensemble l’expérience du confinement.

C’est plutôt intense ce partage pour une expérience qu’on est censés vivre seuls, non ?

Alors puisque je suis là et vous aussi, j’apporte ma pierre à l’édifice. On peut se parler, réduire au moins virtuellement la distance de sécurité qui nous est imposée… et tendre la main de la solitude !
À J+16, le temps est venu de vous raconter un peu comment nous vivons la situation chez nous, et je choisis de commencer par la question du temps justement. Continuer la lecture de « Le confinement avec enfants (1) : la question du temps »

En confinement : l’humour de Papa Écureuil

Photo : Papa Écureuil a ressorti sa Super Nintendo et son jeu préféré Final Fantasy III, acheté 613 francs en 1994, à une époque où les numéros de téléphone fixe ne commençaient même pas par 01.

 

Depuis hier matin j’ai une putain de chute de moral. Avant d’en faire toute une histoire, j’ai vérifié si c’était pas hormonal, mais non. On avançait tant bien que mal mon moral et moi et il est tombé dans un puits, j’ai rien compris. Encore aujourd’hui on est dimanche, mais hier j’avais même pas d’excuse.

Ce matin, dimanche 29 mars 2020 donc, je traîne au lit avec Papa Écureuil. Il est 9h48, c’est-à-dire en fait 10h48 nouvelle heure. Déjà. Mais les babi ne viennent rien réclamer, et on reste au lit tous les deux pour être mieux.
Le passage à l’heure d’été n’a jamais été aussi triste. Et comme j’ai des grosses larmes qui me viennent – on dirait qu’une nuit ne leur a pas suffi – Mickaël me fait rire. Continuer la lecture de « En confinement : l’humour de Papa Écureuil »

Une affaire de mec

Photo : L’histoire de cette affiche de Rosie la riveteuse, créée pendant la Seconde Guerre Mondiale aux États-Unis, est passionnante. Voyez comme elle est reprise dans l’imagerie de Wonder Woman et dans celle du clip vidéo de Raise your glass, de P!nk, une chanson que j’ai intégrée à ma toute dernière playlist de running ici.

 

Depuis le début du mois, j’ai un nouveau téléphone. J’avais pas changé depuis dix ans. Presque.

J’ai horreur de ça. Je n’aime pas les nouveaux objets technologiques, et surtout, je déteste perdre mon temps à chercher dans des menus comment retrouver telle ou telle fonction que je maîtrisais parfaitement avant. Genre tu veux supprimer un contact de ton répertoire, donc tu laisses ton doigt appuyé sur le nom comme sur ton ancien téléphone mais en fait sur ton nouveau ça fait exactement l’inverse : ça APPELLE le numéro. What the fuck de téléphone de merde.

Et tous les autres trucs. Continuer la lecture de « Une affaire de mec »