Où et quand partir ?

Photo : La signalisation à Montréal (Québec, juillet 2007).

 

TDM ou TDAP ?

Alors je sais pas vous mais pour moi, avant (avant qu’on transforme notre rêve en projet), « faire le tour du monde », ça voulait dire : aller dans TOUS les pays du monde.
En fait non.
Quand on commence à chercher un peu, à lire des récits de voyage, on comprend que « faire le tour du monde », ça veut juste dire, littéralement : faire le tour du monde.
C’est-à-dire parcourir un certain nombre de pays (mais ça peut être « que » dix ou douze) en avançant progressivement dans le même sens pour effectuer un tour complet de la planète jusqu’à revenir à son point de départ.

D’accord. Ça nous va.
Mais pas à notre budget qui crie que certains des pays qu’on a choisis sont trop chers et que nous n’avons pas la bourse assez remplie pour ajouter le Canada comme l’a demandé la Petite Souris, ou le Groenland que réclame le Marcass’ à cors et à cris parce que lui il veut voir des ours polaires et qu’en plus il n’aime pas avoir chaud.

Certaines destinations, quoique crève-budget, sont trop chères au cœur de Papa Écureuil pour être écartées au profit d’un tour du monde complet.
On ne négocie pas les rêves.

En outre, on sait bien que voyager en famille avec trois enfants va prendre plus de temps que seul(e) ou en couple. En tout cas le voyage au sens où nous le voulons nous.
On se dit que trois semaines par pays traversé est vraiment la durée minimum pour ne pas changer d’hébergement tous les deux jours. Surtout qu’une partie de nos journées sera consacrée à l’école.

Bon. On ne fera donc pas un tour du monde. On fera un TDAP.
Ben oui, TDAP.
Tour d’Asie-Pacifique.

 

Aigrie est ma couleur de peau

 

Sur la route de Bandiagara (Mali, janvier 2005). Après des heures et des heures de piste brûlante et poussiéreuse, quand enfin la falaise de Bandiagara m’est apparue, sa grandeur et sa beauté brute dominant le pays Dogon, moi j’ai pleuré d’émotion.

 

L’Afrique.

C’est le gros manque pour moi. Mais la situation politique et sociale au Mali s’est vraiment trop dégradée, alors, peut-être à tort, on a estimé que les conditions de santé et de sécurité n’étaient pas suffisantes pour voyager comme on voudrait le faire avec nos trois babi.

On aurait pu choisir d’autres pays plus touristiques, le Kenya, la Namibie ou l’Afrique du Sud, mais au fond de moi il y a une voix qui résiste et qui dit qu’elle ne veut pas marcher sur la latérite africaine dans un tour du monde sans retourner au Mali.

Je n’ai pas envie de safari dans les réserves.
Je veux le Mali comme je l’ai connu moi, et, pour l’instant, ce n’est pas sécure. Ne serait-ce que d’un point de vue santé, avec le retour possible de violentes crises d’asthme pour chouch. Et je n’ai pas oublié le dispensaire des femmes où j’ai été auscultée en urgence et à l’arrache quand j’étais enceinte de la Petite Souris en juillet 2008. Je ne parle pas de brousse hein, c’était à Bamako. Mais quand même, l’examen gynéco sans gants, sans savon, au spéculum pas emballé tout droit sorti de la poche de la blouse. L’insistance pour me perfuser. Bref.

Mais l’Afrique viendra.
One day…

 

Quand partir ?

 

Le Grand Lièvre au parc du château (septembre 2015).

 

Maintenant qu’on a défini où on veut aller, reste à déterminer quand.

L’idée est de trouver la saison la plus favorable pour chaque pays traversé, et, à partir de là, de déterminer dans quel sens nous allons avancer.
Ces calculs me paraissent trop compliqués, en plus c’est pas moi qui m’occupe de regarder la météo chez nous (c’est pour ça que mes babi partent à l’école en tee-shirt le matin quand il fait 12° sous la pluie toute la journée).

Je laisse donc la charge de fixer la date du départ et le temps que l’on va passer dans chaque pays à Papa Écureuil.
Qui est obsédé par l’idée de réduire le volume de nos sacs à dos : donc pas de gros pull, ni de grosses chaussettes, pas de manteau, ni bonnet, ni écharpe. Ni gants non plus.
Oublie la Bolivie.

Moi je veux vivre dehors et me chauffer au soleil – surtout maintenant que je sais que j’ai le squelette d’une femme de 70 ans.

Je veux une année entière sans hiver, sans petit nez à moucher ni gorge à soigner, sans lèvres gercées et mains craquelées, sans engelures aux pieds.

Globalement, Papa Ecureuil et moi sommes plutôt sur la même longueur d’ondes. We make a good team.

Par ailleurs, contrairement à ce que l’on pouvait penser au début sans y avoir vraiment réfléchi, il nous paraît plus judicieux, pour les babi, de partir après la rentrée scolaire. Ça permet qu’ils soient véritablement intégrés dans une classe et de récupérer les fichiers de maths discuter avec les enseignants des compétences à acquérir au cours de l’année.

Les babi sont super motivés par le voyage, mais ils s’inquiètent aussi à l’idée de « perdre leurs copains ». Le blog sera un support privilégié pour maintenir le lien avec l’école, donner des nouvelles, partager nos photos, et, si les enseignants(es) sont partant(e)s, de construire un projet d’échanges autour de notre voyage.

1er octobre 2018, a dit Papa Écureuil.
C’est la date de notre grand départ.

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Et vous ? Prêt(e) à larguer les amarres ?
Ou bien vous l’avez déjà fait ? Racontez !