Photo : Rando un peu hardcore depuis Port-Vendres jusqu’au phare de Cap Béar (jeudi 4 novembre 2021).
Une signalisation très pertinente pour mes mois de novembre…
Lundi 8 novembre, début d’après-midi.
Je vais faire court aujourd’hui les amis. J’avais prévu mieux bien sûr, j’avais encore des tas d’idées super géniales, mais je suis salement malade depuis hier. Salement comme : au fond de mon lit à trembloter, crever de froid sous quatre épaisseurs et des grosses chaussettes, puis d’un coup crever de chaud, arracher très vite la couette, le gilet en laine, le petit pull en dessous, le marcel, me retrouver nue à 40 degrés et bredouiller des phrases incohérentes. Pas du tout en état d’écrire un article. Enfin là à l’instant où je vous parle, je suis droguée au summum du Doliprane donc j’ai la surpuissance d’aligner trois paragraphes, mais je sais par expérience que dans une heure ou deux maximum le charme sera retombé. Que je vais me traîner dans la maison les yeux à demi fermés comme si j’avais passé la nuit à éplucher des oignons avant de me ré-écrouler au fond de mon lit (trembloter, crever de froid sous quatre épaisseurs, etc., remets une pièce dans la machine). Je ne bougerai plus jusqu’à ce que ce soit de nouveau l’heure autorisée pour un comprimé de paracétamol. Je les gobe toutes les six heures avec avidité en même temps que j’adresse une prière silencieuse à mon foie, pardon, pardon, dès que je pourrai avaler autre chose qu’une capsule chimique, promis je te râperai du radis noir midi et soir, je mangerai des feuilles amères de pissenlit par la racine, tous les matins je boirai du jus de fenouil avec du citron, pardon.
Et merci pour ton taf. Continuer la lecture de « Tomber »