Partir, c’est revenir aussi

Photo de Patricia Esteban. Nous cinq dans le jardin, à la veille de notre départ, l’année dernière (dimanche 30 septembre 2018).

 

Ça fait un mois que nous sommes rentrés en France. J’allais écrire « déjà », mais ce serait nier tous les moments qui m’ont paru longs et où j’aurais tant aimé faire marche arrière. Retourner d’où je venais. Ne plus voir ici.

Un mois, et quoi ?
Comment se sent-on de rentrer chez soi après un an d’absence presque ? Continuer la lecture de « Partir, c’est revenir aussi »

Le tout dernier jour

Photo : Mickaël et moi sur le site hindouiste de Prambanan (Java, juillet 2019).
Photo d’Odyssée Tamata.

 

Nous sommes à l’aéroport de Kuala Lumpur. J’écris assise par terre en tailleur, l’ordi posé devant moi sur un siège, dans la salle d’embarquement d’un avion Emirates à destination de Dubaï. En transit seulement, tout ce que j’ai appris sur Dubaï et les Émirats Arabes Unis ne m’a pas donné envie d’y rester plus longtemps. Rapport à ce que je hais les malls et que j’ai vu assez de niqabs cette semaine pour le reste de ma vie.

7h de vol, 2h de transit à Dubaï donc, puis de nouveau 7h de vol pour rentrer à la maison.
Ça fait bizarre. Continuer la lecture de « Le tout dernier jour »

Les femmes en noir

Photo : Femmes en Arabie Saoudite. C’est une photo que j’ai trouvée sur Internet. Si tu crois que je peux en prendre une comme ça moi-même sans me faire démembrer par un barbu en colère…

 

À celles et ceux qui nous suivent encore, depuis une chaise longue à l’ombre d’un arbre, entourés de quelques poules rousses, ou bien depuis la salle d’embarquement de l’aéroport où leur vol a été annulé, puis reprogrammé le lendemain, puis remis via une autre compagnie.  😉

 

Je n’avais pas prévu d’écrire un article sur un sujet aussi lourd et aussi polémique que le niqab parce que je ne m’attendais pas à ce que j’allais trouver ici. Ici en Malaisie, sur l’île de Penang.

Ici comme sur Langkawi, l’île un peu plus au nord, les hôtels sont remplis de touristes des pays du Golfe. Dans l’ascenseur, les instructions pour les cartes magnétiques des chambres sont écrites en anglais, puis, tout de suite en dessous, en arabe. Mais ce n’est pas à partir de cette observation que j’ai Continuer la lecture de « Les femmes en noir »

(Presque) au bout du voyage

Photo : À Beppu, au château de Kannawa (Japon, juin 2019).
Nous avons enlevé nos chaussures pour entrer dans le château, comme il se doit ici. En sortant, je les ai trouvées toutes alignées et bien rangées comme sur la photo. J’ai pensé que c’était l’œuvre du Marcass’, ce gros psychopathe, mais non. Quelqu’un d’autre que le désordre incommode les avait rangées pour nous. C’est ça aussi, le Japon !

 

Nous rentrons en France dans trois semaines aujourd’hui.

La Petite Souris (10 ans) trépigne : elle en a marre du voyage, elle veut rentrer à la maison.
Dans son sillon, le Grand Lièvre (8 ans) a posé un plus discret mais non moins signifiant :

– Ça va là, on l’a quand même bien vue, l’Asie…

Et moi aussi, j’ai le sentiment d’être arrivée au bout de notre voyage.
Ma faim d’ailleurs et de nouveaux paysages est comblée. Pour combien de temps je ne sais pas, mais ça veut dire qu’elle a un fond déjà. Ça me rassure.

Pour le moment, on dirait que ma bouche a assez goûté, mon nez assez senti, mes oreilles assez entendu, mes yeux assez vu.

Tout ce monde-là a besoin de se reposer.
Restent mes mains…
Je me sens physiquement affaiblie. Peut-être une nouvelle crise de dengue comme Continuer la lecture de « (Presque) au bout du voyage »

Des vieux cons

Photo : Le Grand Lièvre et le Marcass’ sous l’orage à Sentosa (Singapour, juillet 2019).

 

Singapour, lundi 8 juillet 2019.

Nous passons l’après-midi à Sentosa, une île au sud de Singapour toute entière consacrée au, comme on dit, « divertissement » : parcs d’attraction (dont waterparks que je déteste), plages, hôtels et restaurants. Avec un parking d’entrée gigantesque au sous-sol pour les bus, les autos, les tour-opérateurs.

Pour vous donner une idée, Sentosa est appelée « the state of fun ».

Et les babi ONT du fun. Ils jouent à passer sous les jets d’eau, patouillent les bacs de sable, s’échappent pour aller chercher de l’eau dans la mer qu’ils ramènent entre leurs mains en coupe en courant pour en perdre le moins Continuer la lecture de « Des vieux cons »