Planche extraite de la bande dessinée de Sophie Lambda, « Tant pis pour l’amour – Ou comment j’ai survécu à un manipulateur » (p.182), éd. Delcourt, 2019.
Il y a quinze jours, pendant ce long week-end ensoleillé de l’Ascension, j’ai fait l’inverse de l’ascension. J’ai fait la déscension. Je te jure. Avec un D comme Dégringolade. Ou : j’ai fait de la D, comme disent les ados chez moi entre deux portes où ils s’enclenchent se démarrent se cherchent et s’insultent.
De la grosse D même, si je veux être honnête avec vous. Une crise de dépression sévère, déclenchée par je ne sais même plus quel(s) enfant(s) exactement, sans doute un peu les trois, et ça a duré trois jours pleins avec des répliques du séisme les jours d’après. Je pense que je ne m’étais pas sentie aussi mal depuis au moins deux ans. Comme ça, sans prévenir, à partir de mots et d’attitudes d’enfants qui ne reflétaient rien de plus que ce à quoi s’attendre de la part d’enfants élevés dans notre société consumériste, dans le cocon d’une sécurité matérielle et affective. Mais ça m’a fait péter les plombs, tu peux pas savoir.
Ça m’a minée.
La violence de cette colère que j’ai ressentie à l’intérieur. La rage, le Continuer la lecture de « The perfect mother »