Mon trésor du mois de juin 2023

Photo : Au cœur du coquelicot (lundi 5 juin 2023).

 

Mon trésor du mois, c’est cette photo qui m’a été envoyée par ma copine Adeline début juin. Je n’ai pas deviné ce que c’était – mes connaissances florales, horticoles et nature de manière générale rasant les pâquerettes auxquelles elles s’arrêtent. J’ai reçu cette photo brute sur mon téléphone, sans légende, et j’étais émerveillée que quelqu’un ait réussi à fabriquer un aussi joli pompon en feutrine. Avec des petits bouts de laine comme des grains de riz autour pour faire la corolle (ou le calice ?) et encore de la feutrine grenat pour les pétales (ou les sépales ?).
En fait c’est pas un pompon, c’est le cœur d’un coquelicot. Ces coquelicots qui poussent partout et dont tout le monde se fout, avec leur nom un peu ridicule.
Les coquelicots qui s’ouvrent, grandissent, et même s’ils savent qu’ils ne seront pas là longtemps, choisissent de vivre malgré tout leur vie la plus Continuer la lecture de « Mon trésor du mois de juin 2023 »

J’ai les boules

Photo : Le Chat de Geluck, galerie Paul Janssen.

 

Vis ma vie avec une collégienne de 14 ans (qui habite dans sa chambre porte fermée) et deux garçons de 10 et 12 ans qui habitent dans le salon, dans la cuisine, et de manière générale dans toutes les pièces où je me trouve. Donc possiblement les toilettes et la salle de bain aussi.
Cette promiscuité donne parfois des scènes auxquelles je voudrais, dans mon idéal de parentalité (pour ce qu’il en reste) qu’ils n’assistent pas. Par exemple quand je m’habille après la douche et que je me parle à moi-même, à voix haute ou avec mes gros yeux.

– Mais non mais j’ai grossi là !!! Regarde mon short comment ça fait !

Et le Grand Lièvre qui a 12 ans, dont tu crois qu’il est perché mais qui perçoit tout très bien comme font les hypersensibles, saisit parfaitement et sans le moindre doute que ce que tu dis est chargé de jugements négatifs. Et c’est ça ton Continuer la lecture de « J’ai les boules »

Son nom à lui, c’était Barzotti

 

Aujourd’hui les ami·es, c’est la fin d’un monde.
Claude Barzotti est mort ce matin à 69 ans (d’un cancer du pancréas, je précise pour mon pote Fabien qui connaît les morts de tout le monde).

Hommage.
Parce que mon nom à moi c’est Raveglia
Et Le Rital de Barzotti, mon tout premier 45 tours, offert par ma grand-mère paternelle Magda pour mes six ans.
Cette pochette-là, de la photo en tête d’article. Je l’écoutais sur mon mange-disque.

Je suis rital et je le reste !

Aujourd’hui, Claude, je n’ai plus les cheveux couleur corbeau mais je garde la musique de tes mots jusque dans ma peau. Continuer la lecture de « Son nom à lui, c’était Barzotti »

C’est ça, ma vie ?

Photo : L’enfant au jardin. Il est doux, il est gentil, tu crois qu’il va bien.

 

Demain c’est le dernier jour d’école de mes collégien·nes de 6e et 4e.
Heureusement.

Il y a quinze jours, Mickaël est parti en déplacement pour une semaine et j’étais seule avec les enfants. Du coup le soir on s’en foutait un peu des horaires on prenait du temps pour discuter.
Jeudi soir, 8 juin 2023, 21h45. Je m’allonge près du Marcass’ (10 ans) – qui, dès qu’il a son compte de câlins, ne dit plus rien – et je reste un moment dans la pénombre de leur chambre à écouter le Grand Lièvre (12 ans) que j’ai autorisé, ce jour, à ne pas aller au ping-pong après ses deux heures d’EPS du jeudi parce qu’il m’a dit qu’il est fatigué.
Effectivement. Continuer la lecture de « C’est ça, ma vie ? »

Paye ta question #6

Photo : C’est moi à trois ans (1981). J’avais un vélo avec un super klaxon ROUGE. J’avais une frange aussi. À quel moment m’est apparu ce maudit épi au-dessus du front qui a enterré mon rêve secret d’avoir une frange droite et épaisse ?

 

Ok, c’est encore une vieille photo. Pourtant le mois dernier, je pensais sincèrement qu’en juin viendrait le vrai portrait. Celui d’aujourd’hui, parce que, voyez-vous, je travaille depuis quelque temps avec une photo-thérapeute. Mais comme disait ce bon vieux John (Lennon) : la vie c’est ce qui arrive quand on a d’autres projets. Alors je vais arrêter de vous le promettre et de reculer, et on verra bien ce qui arrive avec la vie.
En attendant, voilà une photo qui interroge : quand est-ce qu’on sait qu’on a grandi ?
Depuis l’intérieur, je veux dire. A-t-on jamais fini de grandir ?

 

Je rappelle le principe de l’exercice de Paye ta question : chaque mois je partage avec vous une question que vous emportez ensuite avec vous pour l’examiner, à l’endroit, à l’envers, et partout dans les petites mailles du dessous qu’il n’y a que vous qui voyez dans vos mitaines en laine que vous avez lavées avant de les ranger pour Continuer la lecture de « Paye ta question #6 »