Écoute-moi janvier 2025

Photo : De mon téléphone au 30 janvier 2025.

 

Ce mois-ci j’ai couru 100 km.
Bah ouais t’as qu’ça à foutre pendant que les autres partent au travail. Ta gueule, Monique.

Cette année ça fera dix ans que je cours, et je n’ai jamais eu aucun outil qui m’indique combien de kilomètres, à quelle vitesse, FC, VMA, VO2 max et autres formules mathématiques absconses auxquelles mon cerveau se refuse en mode brouillard-je-comprends-rien-wouwouwou. Sans parler de la comptabilité du nombre de calories brûlées qui s’affiche sans que t’aies rien demandé. Je sais que ça peut vite être dangereux pour moi ce genre de données, alors je n’ai pas de montre connectée, pas de tech dans mon run, et ça me va bien comme ça. Jusque-là je ne prenais même pas mon téléphone.

Je ne sais pas si vous fréquentez des sportifs·ves, personnellement j’évite.
Si oui, vous savez que Continuer la lecture de « Écoute-moi janvier 2025 »

Lis-moi janvier 2025

Photo : Il manque des livres de janvier sur ma pile car je les ai rendus à la bibliothèque avant d’avoir l’idée de cette photo. Mais le mois prochain je serai au point !

 

Ce mois-ci, mon blog a eu 7 ans.

Quand je relis les textes que j’écrivais pendant notre grand voyage de 2018/2019 en Asie et Pacifique (voir aussi la rubrique DÉCOUVRIR dans le menu du blog), je suis sidérée par la longueur, le travail sur le contenu et la fréquence de publication de mes articles. Je me demande comment (mais comment ??) je faisais pour écrire autant, tout en vivant le voyage.

Au fond je sais, bien sûr, comment je faisais : j’écrivais une grande partie de la nuit et pendant les temps d’école des enfants avec Mickaël. N’empêche qu’il y a toujours une part de moi, appelons-la Monique, qui se sert du passé pour juger ma créativité et ma productivité au présent contre moi. D’après elle, je serais aujourd’hui plus lente, moins concentrée, moins inspirée, moins percutante… Ok Monique, excuse-moi je vais passer dans un tunnel là, on se rappelle.

Connasse. J’écris moins parce que je fais autre chose, voilà. La vie ici c’est Continuer la lecture de « Lis-moi janvier 2025 »

Les livres de mon année 2024

Sur l’Instagram de la poétesse Cécile Coulon, décembre 2024.
Et lire, aussi.

 

Voilà. Joyeux Noël et tout ça.
You know how I feel about that.
Bon.
Passons.

 

Extrait audio du podcast Mycose the night, épisode 7 : « Les boules de Noël » (15 décembre 2017).

 

Passons Noël, passons, et revenons plutôt au début de l’été.
Au début de l’été, mon amie Maud m’a demandé quels livres je lui recommandais d’emporter en vacances. Ceux qui t’ont marquée cette année, a-t-elle précisé.
Mon maître et mon vainqueur, Chavirer et La gosse, me sont venus tout de suite. Les deux premiers étaient des lectures de mon deuxième semestre 2023, mais ils comptaient dans le « cette année » de Maud, de l’été 2023 à l’été 2024.

J’ai exclu d’emblée, à cause du poids que pèseraient ces ouvrages dans les valises de Maud, les bandes dessinées ou romans graphiques* qui nourrissent avec tant de richesse ma pensée féministe et constituent mes plus grands Continuer la lecture de « Les livres de mon année 2024 »

Mabel is NOT crazy

Photo : Gena Rowlands dans le film « A woman under the influence », de John Cassavetes (1974).

 

Évidemment je ne la connaissais pas, elle Gena, personnellement, mais la nouvelle de sa mort me touche au cœur, là, d’aussi loin que je suis ce soir, au bord du lac Towada au cœur, aussi, d’une forêt d’arbres verts et serrés comme des bouquets de brocolis contre lesquels se frottent les ours noirs du Tohoku.

Ça me fait quelque chose d’une émotion brute de perte, de bascule et d’identité vacillante. Je relis que ce film, LE film qui m’a le plusse bouleversée de toute ma vie, est sorti en 1974. C’était il y a 50 ans.
Gena Rowlands avait alors 44 ans, et 44 c’est juste deux ans de moins que l’âge que j’ai aujourd’hui.

Je l’aime pour ce rôle qu’elle a joué dans ma vie et l’émotion pleine, débordante, qui me saisit encore à chaque fois que je la revois, même ce soir Continuer la lecture de « Mabel is NOT crazy »

That E-guy

Photo : Mark Oliver Everett (son barbier est décédé en confinement, comme disent les ados chez moi en pensant qu’ils viennent d’inventer v’là la blague de zinzin).

 

Après-demain sort « Eels Time », le quinzième album studio de Eels.
Après-demain dans deux dodos.
Do you know what it’s like to fall on the floor who is really living ?

Devinez QUI est complètement foufou chez moi ?

Nan, je me moque mais c’est même pas vrai. Mickaël attend la sortie de ce nouvel album avec flegme et patience. Dans sa grande maturité. En plusse moi aussi j’ai aimé la première chanson de l’album que j’ai découverte sur YouTube. J’ai été tellement surprise que that E-guy, si discret, si pudique d’habitude, dévoile autant de lui dans un clip !
L’album d’une réflexion sur le temps et la maturité, paraît-il. Temps et maturité, tiens, encore. C’est pas mal là où j’en suis rendue aussi – bien que je n’aie rien demandé et aucune envie d’une réflexion sur le sujet. J’ai même plutôt envie de crier :

But I don’t think I’m ready yet
I’m not feeling up to it now
Just not that steady yet Continuer la lecture de « That E-guy »