Photo : Étonnants coquillages d’Oshima, sur la plage de Kodanohama (île de Honshu, Japon, 20 août 2024).
Back to school
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https://www.youtube.com/watch?v=LXXQLa-5n5w
Beyoncé, Pretty Hurts, album « Beyoncé », 2013.
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Are you happy with yourself ?
Salut les abonné·es !
C’est la rentrée, comme chaque année. Et comme chaque année, je vis à plein le syndrome de la PRÉ-rentrée avec retour accéléré et exponentiel du stress miraculeusement disparu pendant les vacances, Tétris serré entre what mille rendez-vous médicaux ou/et thérapeutiques pour cinq personnes chez moi, réflexion poussée sur les meilleurs compléments anti-fatigue et boosters d’immunité à avaler, inscriptions aux diverses activités, réorganisation de l’agenda familial en fonction des nouveaux rythmes de chacun·e, et, bien sûr, courses folles de fournitures et de nourriture pour placards qui n’étaient pourtant pas vides (mais en cas d’guerre, en cas d’crise ou d’victoire de la gauche, ce spectacle m’écœure et je comprends pas pourquoi je fais ça).
Absorbée par les différentes tâches pénibles prévisibles et par les trucs non prévisibles mais non moins pénibles auxquels je dois faire face depuis une semaine que je suis rentrée de voyage, je n’ai pas encore retrouvé mon temps, ma disponibilité, mon espace. Et peut-être, peut-être, que c’est pas plus mal. Cette année je n’ai pas hâte de me retrouver face à moi-même, face à mon corps qui prend la direction d’une pente que je voudrais avoir la sagesse d’accepter, parce qu’elle est inévitable, mais qui en vrai me fait complètement flipper.
Ça donne quelques sérieux pétages de plombs – et une forme de honte aussi, car bien sûr c’est une chance que de pouvoir vieillir. Sauf que dans notre société, c’est pas facile. Imagine quand tu es une femme ! C’est un putain d’énorme travail à recommencer chaque jour devant ta glace si tu veux réussir à t’affranchir peu à peu des injonctions de beauté, de jeunesse, de minceur… De perfection.
D’où mon choix de cette chanson de Beyoncé. Je viens de la découvrir – vous savez que je suis plutôt de la team #Rihanna – et j’ai pleuré devant le clip tellement il a résonné fort en moi. Je reconnais la part de mes hormones qui sont en éruption volcanique avant disparition totale, mais quand même. Regarde, toi aussi, écoute. Ose répondre à la question de Harvey Keitel :
What is your aspiration in life ?
Allez, bonne rentrée !
Audrey
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