Photo : Sur une aire d’autoroute, au nord de l’île d’Awaji qui relie Shikoku à Honshu (Japon, juin 2019).
https://www.youtube.com/watch?v=4B-VMr2-228
Ben Harper, Amen Omen, album « Diamonds on the inside », 2003.
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Salut les abonnés !
Certain(e)s d’entre vous se sont étonné(e)s de l’absence de newsletter dimanche dernier. Étions-nous ensevelis sous un nouveau séisme ??
Mais non, rien de grave, j’ai rassuré. Juste un manque d’envie. De manière générale dans ma vie, quand je n’ai pas envie, je me force et je fais quand même. Neuf fois sur dix. Là j’ai décidé que non. Que la terre continuerait à tourner sans même s’apercevoir que j’étais descendue.
Est-ce que cela vous arrive aussi ? Lâcher prise ? Écouter cette petite voix intérieure qui vous dit : arrête-toi. Regarde. Est-ce que c’est si important ce que tu es en train de faire là ? Est-ce que cela te rend plus vivant(e), est-ce que ton cœur bat plus fort ? Où est la joie dans ta vie ?
Parfois, ce qui est vrai du début jusqu’à mi-chemin, ce pour quoi on se donne entièrement et sans compter, ne l’est plus de mi-chemin jusqu’à la fin. C’est comme ça, c’est la vie.
L’important c’est de s’en rendre compte et de ne pas continuer tête baissée comme si rien n’avait changé.
Ne laissez pas votre cerveau décider de tout et pour tout. Il est super mais il a ses problèmes aussi. Des fois il a peur et il vous enterre. Vous faites tout bien, et ça va, tout est sous contrôle, peut-être même vous déposez vos enfants à l’école avant que les grilles soient fermées et je vous envie, mais vous vous réveillez le matin et vous ne sentez pas de joie.
Écoutez votre petite voix.
Le temps passe vite et les choses changent vite aussi.
Between darkness and the dawn, entre la nuit noire et l’aube, comme dans cette chanson que je vous propose en début de newsletter. Qui m’a tant fait pleurer à l’époque où elle est sortie mais que j’écoute aujourd’hui avec la force de vivre la vie que je choisis.
Sans pour autant savoir où je vais. Qui sait où il va ? Ce qu’il fera ?
Même ce qui est beau sur le moment ne dure pas toujours.
Les belles choses, celles que l’on grave en soi pour qu’elles durent toujours, ne durent pas toujours. Elles s’effacent quand tournent les vents. Ou bien on voudrait qu’elles s’effacent parce que leur temps est passé et qu’elles deviennent des fragilités. Mais elles font partie de nous, on devrait pouvoir les regarder sans les craindre parce qu’elles témoignent de ce qu’on a vécu vraiment, sincèrement.
Je pense à quelqu’un de très important pour moi qui, un jour, il y a de cela longtemps, s’est fait encrer quelque chose qui était beau sur l’épaule. C’était beau sur le moment parce que c’était vrai, c’était nu. Mais les choses changent… de façon parfois aussi abrupte que la marée qui était vraiment haute ce matin est devenue vraiment basse maintenant, exactement au même endroit, sans que rien d’autre n’ait bougé que les heures qui se sont écoulées.
On se sent vivant quand on continue à avancer dans les deux mouvements, le haut et le bas.
Pas quand on reste immobile sur la grève, à l’abri des vagues et de leur sel qui pique.
Bonne fête aux papas. Écoutez votre petite voix…
Audrey
P.S. : Je suis désolée pour le format de cette newsletter. Non, pas désolée, en réalité je suis complètement ENRAGÉE par les mises à jour sauvages qui s’imposent à moi sans que j’aie rien demandé ! J’ai passé plus de deux heures à batailler avec cette merde de plug-in à la con alors que j’avais déjà le fond de ma newsletter. Tout écrit déjà, presque d’une traite. Sur un document Word d’abord, sauvegardé heureusement, parce que je sais la perversité informatique.
Mais quand même. Deux heures de mon temps si précieux à fulminer contre des problèmes techniques, des tentatives de mise en page qui disparaissent inopinément, des logos qu’on t’inflige, des photos que tu ne peux plus insérer, du texte que tu ne peux pas ajouter, et des putain d’espaces béants qui découpent mon billet et que je ne peux pas réduire ! Deux heures de temps perdu qui ne reviendra jamais et que j’aurais pu consacrer à, je sais pas, un peu plus d’amour.
Tout ça pour qu’une merde de logiciel pourri décide À MA PLACE de la forme que je dois donner à ma newsletter pour qu’elle soit plusse lue, les liens plusse cliqués, et le buzz sur MON blog plusse buzzant.
Tout ça parce qu’il faut updater, tous les deux jours il faut updater, pour rien, pour de la merde, pour se donner l’illusion que ça bouge, qu’il se passe quelque chose de nouveau, que youhou j’ai plusse de vues, les gens me kiffent ! Fuck fuck fuck.
Ça m’a mis trop vénère. Encore heureux que je puisse choisir la police de caractère et pas me gaver le Cambria ou le Arial par défaut. Transformer les traits droits du prime que je déteste en vraies apostrophes. Courbées. Changer les couleurs artificielles pour mieux naviguer entre gris clair et clair foncé.
Bref. J’étais trop z-énervée comme dit le Marcass’.
Ce n’est qu’en fermant les yeux à une heure très avancée de la nuit que j’ai réalisé toute l’ironie de cette histoire. En rapport avec le titre de ma newsletter, Les choses changent si vite… Oui, elles changent, et des fois c’est juste DE LA GROSSE MERDE !
Allez, bon dimanche ! :-)
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