Photo : Regarde maman la fleur, elle saigne ! (avril 2020).
https://www.youtube.com/watch?v=9mwoie8dgK4
Alanis Morissette, I was hoping, album « MTV Unplugged », 1999.
*****
Salut les abonnés !
I was hoping.
N’espère pas trop, me disait ma grand-mère maternelle. Ne rêve pas.
Elle ne voulait pas que je me fasse trop d’illusions dans la vie. Elle me préparait.
Quand j’avais 13 ans, elle m’a dit :
Si tu veux garder ton mari plus tard, occupe-toi qu’il ait toujours les couilles vides et l’estomac bien rempli.
C’était un peu tôt pour moi sans doute, mais elle me faisait part dans son langage fleuri de ses conseils avisés, elle qui était divorcée (une pionnière à l’époque) et qui n’aimait pas cuisiner.
Je n’ai jamais oublié cette recommandation. Elle m’est souvent revenue en mémoire, plus tard, à différents moments de ma vie, et à chaque fois que je l’entends aujourd’hui je pense à Granny. Oui parce que, j’ai appris depuis, que ce n’était pas une révélation personnelle que me faisait ma grand-mère, non, en fait c’est une sorte de dicton populaire qui se transmet de bouche à oreille.
La dernière fois que je l’ai entendu, c’était en anglais il y a quelques mois, dans Peaky Blinders.
Je trouve personnellement que le conseil n’est pas dénué de sagesse mais là c’est sûr que TOUTES MES COPINES vont hurler, donc je me tais !
Tout ça pour rappeler les mots de ma grand-mère née en 1920 : n’espère pas trop que l’école va reprendre le 4 mai. D’ailleurs elle ne reprendra pas le 4.
Lundi soir, après un mois de confinement, le Président a annoncé que le 11, peut-être. Et que nous étions repartis pour quatre nouvelles semaines de confinement. Avec enfants.
Nous n’en sommes donc qu’à la moitié du chemin. La moitié de nos kilos en plus, de notre alcoolisme naissant.
Au mieux.
Je me demande quoi, du taux de natalité ou de divorce, va exploser dans l’après-confinement.
Je tâche de me garder loin des deux.
Avec le premier surtout, je suis ultra PRUDENTE. No way !
Surtout que l’autre jour, je rentre de courses, j’écoute France Inter dans mon auto, histoire d’arrêter de planer sur une autre planète, et qu’est-ce que j’apprends ?
Qu’en raison des usines fermées et des circuits de distribution paralysés par la pandémie et le confinement, notamment en Malaisie où est implanté le principal fabricant, on risque une pénurie mondiale de préservatifs.
Une pénurie de préservatifs ? Nan mais les gars, vous êtes pas sérieux là ? C’est grave ça !!!
Alors j’espère encore. Que l’école va reprendre, qu’on sera ensemble, qu’il y aura peut-être pénurie de PQ comme dit Lulu, mais surtout pas de capotes (ni de café).
J’espère encore, je peux pas m’empêcher. Si je n’espère plus, je meurs.
Faites-le avec moi.
Audrey
|