Photo : Le chromosome Y de la fin de mon prénom, je l’ai trouvé au détour d’un chemin… (décembre 2019).
https://www.youtube.com/watch?v=6EA-MIYY1bg
Hooverphonic, Mad about you (Live at Koningin Elisabethzaal, 2012)
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Salut les abonnés !
Noël est passé. Plus traditionnel que notre Noël d’il y a un an en Nouvelle-Zélande, mais pas tant que ça non plus. Finalement, la tradition qui reste, c’est que je tombe malade quelques jours avant. Le corps ne se trompe pas, il nous rattrape toujours, on a tort de l’obliger à se taire.
Le Père-Noël aussi est passé. Avec ses gousses mais aussi ses cadeaux.
- Il y avait plusieurs Père-Noël cette année, pourtant aucun n’est venu à la bonne date !
C’est Lulu, à qui on ne la fait pas, qui remarque.
Le Grand Lièvre a également souligné que tous ces Père-Noël s’étaient montrés plus généreux que celui des kiwis de notre voyage…
Noël sans sapin chez nous mais ouf pour les babi qu’on n’y était pas, chez nous, et que chez les autres oui.
Le sapin avec les cousins, dans un gîte loué par mounette. Au centre de la France mais coupés du monde. Pas de réseau donc pas de textos, et pas de wifi donc pas de WhatsApp, pas d’ordi. Enfin l’ordi oui, mais pas Internet, pas de mails. Ou presque. Ben c’est pas facile, même quand il y a plein d’étoiles la nuit pour quand je fume toute seule dehors les mains glacées...
Ma maman, dont vous avez pu lire un article sur le blog ici en Thaïlande, a dit :
- Mais moi JE MEURS sans portable ! Tu te rends pas compte ! Pas de messages, pas de Blitz… Mais comment font les gens pour vivre ici ?? Moi quatre jours sans wifi, JE MEURS !
De quoi réfléchir à la place que prend le téléphone dans notre vie.
Et je ne vous jette pas la pierre Pierre, moi aussi j’étais à deux doigts de paniquer. À essayer de capter une barre de réseau en équilibre précaire sur la barrière à vaches derrière le champ devant la maison. Alors qu’on était tous ensemble en famille. Pour Noël.
Loin de mon ordi, le long des longs trajets en auto, j’ai écrit plein de trucs sur des bouts de papier. Comme autant de bulles de pensées, de trésors à partager. Et puis quelques jours après, j’ai tout gribouillé.
Mais effacer n’enlève pas la trace de ce qui a existé. C’est le problème que j’ai avec les ardoises Velleda de mes enfants que j’ai achetées neuves en septembre. Peut-être vous aussi ?
J’ai dit au Marcass’ :
- Ouais bah... t’as qu’à faire comme si c’était effacé en dessous. Tu écris les nouveaux mots par-dessus.
Il m’a jeté un regard noir comme celui que vous pouvez voir sur une photo dans cet article.
Ce même regard noir qui me rappelle toujours ce que ma grand-mère disait de moi petite :
- Oh bah mon vieux, elle est pas commode celle-ci !
Non, c’est vrai. Je suis pas commode. Et Marce non plus. Lui et moi on peut pas faire comme si c’était effacé.
Ma grand-mère disait aussi : « bababa ». Je ne peux pas vous dire tout ce qu’elle entendait par là, mais ma sœur et moi on l’a gardé.
Bababa.
Je vous souhaite maintenant une belle année 2020.
Que vous soyez en bonne santé d’abord.
Pas des plans pourris de 30 et 31 décembre à l’hôpital comme y’en a qui font, tout ça pour passer le meilleur Jour de l’An de leur vie, dans la joie enfantine, le soulagement incrédule et la gratitude pétillante d’en être sortis, choyés par les innombrables messages d’amis.
Et puis en 2020, l’amour sur votre chemin.
« L’amour sous toutes ses formes », a précisé ma maman – que je cite une fois encore pour finalement avouer que c’est elle qui me fait des frayeurs d’hôpital le dernier jour de l’année.
Tout le reste, c’est bababa.
Audrey
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