Photo : Un rappel salutaire par ces temps obscurs.

https://www.youtube.com/watch?v=qD_Z3td4nRU

Sinead O’Connor, No man’s woman, album « Faith and Courage », 2000.

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Salut les abonnés !

La semaine dernière, j’ai publié un article qui interrogeait : être une femme, est-ce que c’est pourri ?

Avec une vidéo dedans qui répondait sans ambages : oui c’est pourri.

Et qu’on pouvait interpréter par : c’est pourri À CAUSE des hommes. Ces gros connards.

Alors qu’en fait c’est pas les hommes, c’est les lois du patriarcat qui sont pourries. Et ces gros connards, il y en a, ce sont les barbares qui égorgent – et qui, bizarrement, sauf exception, ne sont jamais des femmes, comme le rappelait Renaud dans sa chanson Miss Maggie.

Ce matin je partage avec vous une piste qui invite à ne pas être « la femme d’un homme ».

J’aime l’énergie libératrice qui se dégage de cette chanson. Comme une bouffée d’air pur, une chape qui se soulève. C’est exactement ce que ça me fait quand je me rase le crâne : j’ai l’impression d’y voir plus clair, d’être plus légère. Légère, libre et puissante. Ouais, rien que ça !

Mais ce n’est pas contre les hommes. C’est contre la contrainte. Et cette libération de ce qui nous entrave nous rapproche les uns des autres, les hommes et les femmes. Avec foi et courage, comme le titre de l’album de Sinead (dont par ailleurs la conversion religieuse rend perplexe).

Là par exemple, j’ai kiffé de passer toute la semaine seule avec Mickaël sans enfants, et je kiffe encore qu’on parte en vacances ensemble toute la semaine prochaine (avec enfants, faut pas abuser de ma maman). Je kiffe parce que j’adore vivre avec lui ; ce qui revient, en quelque sorte, à être la femme d’un homme – a man’s woman – et à contredire la chanson… ??

Mais je l’ai déjà raconté un peu ici, et sûrement ailleurs aussi vu que j’ai l’impression de passer ma vie à le dire et à parler de Mickaël tout le temps. C’est même une running joke entre lui et moi quand je sors (c’est-à-dire souvent. Enfin, avant.).

-   Alors mon amour c’était cool ta soirée ?

-   Ouais mais sauf que j’ai encore dit : ouais bah moi mon mec… blablabla…

Non seulement t’as la chance de vivre avec quelqu’un de super, et en plus tu t’en rends compte et tu saoules tout le monde avec, c’est très agaçant ! Hou.

Mais.

Parce qu’il y a un mais.

Il y a toujours un mais – t’as cru que la vie c’était la cuisine d’Ottolenghi ou quoi ?

Vivre avec la perfection, la double perfection pardon (ça c’est quand ton mec parfait a planté ses graines de perfection les plus perfectionnées dans ta première-née), quand TOI TU NE L’ES PAS, parfaite, mais pas du tout, genre loin loin loin, c’est dur des fois. J’en parle pas souvent parce que sinon on me jette des cailloux, et au fond je comprends. Imagine Scarlett Johansson qui vient pleurer sur ton épaule parce que quand même c’est dur d’être belle tu sais, toute cette pression, cette peur de décevoir… Nan mais vas-y meuf, appelle Jennifer Aniston là, parce que moi c’est sûr je vais pas pleurer avec toi !!!

Tu vois l’idée ? Bon mais de temps en temps, quand même je m’autorise. À couiner. Un peu là par exemple.

D’autant que maintenant, ils sont deux parfaits à me faire chier essayer de me convaincre que le couvre-feu c’est très bien parce que c’est quand même moins pire que si on était reconfinés, tu te souviens maman / mon amour ?

Putain mais depuis quand moins pire = très bien, les gens ?

On régit ta vie, tu t’agenouilles, t’avales et tu dis merci ? C’est quel monde pourri ça ???

Allez bon dimanche, paraît qu’il faut s’estimer heureux(se) d’avoir encore le droit de sortir entre 6h et 21h…

Audrey