Java façon guide

Photo : Dans une rue de Yogyakarta (Java, juillet 2019).

 

  • Période : 13-29 juillet 2019 (deux semaines)
  • Âge des babi : 6, 8, et 10 ans.
  • Transport pour y aller : 2h30 de vol de Kuala Lumpur (Malaisie) à Yogyakarta.
  • Décalage horaire : + 5h l’été, + 6h l’hiver.
  • Transport sur place : taxi, cyclo-pousse, mini-van, train.
  • Hébergement : guesthouse (petite maison à partager à dix) à Yogyakarta, location d’une grande villa par Airbnb à Malang.

 

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Le grand stupa et les espèces de cloches du Borobudur, sur l’île de Java.
 
LA CARTE

La carte dessinée par le Grand Lièvre n’est pas encore prête parce qu’il a passé tout son temps à faire la java. Mais il m’a assuré qu’en Malaisie, il va la faire.
Revenez la semaine prochaine, vous devriez trouver tout tracé notre itinéraire en Indonésie !

 
Notre itinéraire

Semaine 1 : Yogyakarta, la capitale culturelle de Java

Petites balades dans le quartier de Alun Alun Kidul.
Visite d’un atelier de fabrication de batik.
Courses dans Malioboro, la grande artère commerciale de Yogyakarta.
Courses de fruits et légumes (mais aussi tongs et sac pour la Petite Souris) au marché Pasar Beringharjo : un chouette moment.

Visite du Palais du Sultan (Kraton), avec spectacle de danses traditionnelles javanaises.
Visite des deux temples de Java classés au Patrimoine mondial de l’Unesco :
Borobudur, le plus grand ensemble bouddhique du monde ;
Prambanan, le plus grand centre hindou du monde.

 

Danseuse javanaise en costume traditionnel au Palais du Sultan à Yogyakarta.

 

Train Yogyakarta → Malang (8h)

En classe économique. Je le précise parce que je vous recommande vivement la classe éco : climatisée, avec des places numérotées, des grands wagons spacieux avec des emplacements suffisants pour déposer les bagages (et même des prises pour recharger ton téléphone). Calme, propre, rien à voir avec le Sri !
Et puis surtout, en classe éco, ce sont des banquettes pas des fauteuils individuels, donc il n’y a pas d’accoudoir au milieu pour séparer les sièges, et ça, si vous avez des enfants que vous espérez faire dormir, c’est très important.

 

D’accord, pas que les enfants. Notez que la housse de siège mentionne la réservation par Internet possible à partir de août 2012 !

 

Semaine 2 : Malang

Petites balades.
Excursion au Bromo, le volcan sacré pour les Javanais, et notamment les hindouistes : le nom Bromo vient de la divinité hindoue Brahma.
Un site unique, à voir absolument. Et c’est moi qui vous dis ça, alors que ça caille sévère, c’est blindé de touristes, et pire, il faut passer par une route de ouf entre des précipices. De nuit.

Mais réveille six enfants entre trois et dix ans pour partir à 1h du matin en 4×4 faire deux heures et demie de route dans la montagne, je t’assure que tu vas voir le volcan autrement !

Et peu importent le froid, les dangers et les photographes sans gêne qui se collent contre toi et passent leurs bras de chaque côté de ta tête en tenant leur appareil photo devant ton front, tu vas être soufflé(e) par la splendeur qui s’offre à tes yeux.
Regarde.

 

Les six enfants ce matin vers 9h dans la caldeira du Bromo. Ils étaient en forme, c’était avant qu’ils ne s’écroulent les uns après les autres dans la jeep !

 

Visite du rainbow village de Jodipan : un village où toutes les maisons sont colorées, avec même un quartier tout bleu ambiance Le magicien des couleurs, d’Arnold Lobel.

 

Rainbow village à Malang. Avec le train qu’on a pris pour arriver ici depuis Yogyakarta (8h) !

 

Ce qu’on n’a pas fait

Le volcan de Kawah Ijen (à l’extrême est de Java)

Au cœur d’une caldeira de 135 km, le volcan de Kawah Ijen est le principal centre d’exploitation de soufre de toute l’Indonésie. (Je répète le mot « caldeira » tel que je l’ai découvert pour essayer de l’ajouter à mon vocabulaire comme un passereau ou un stolon de fraisier, mais je ne suis pas certaine d’avoir bien compris ce qu’il recouvre.)
Ce volcan forme un immense cratère vert et se pare de turquoise et autres dégradés magnifiques au lever du soleil. Sauf que. Contrairement au Bromo, il exige de beaucoup marcher, beaucoup grimper, et c’est une option que nous avons rapidement exclue avec six babi en pleine nuit.

Il y a une autre raison. Les mineurs qui vont chercher les minerais de soufre dans le cratère se tuent au travail. Au sens propre. Ils épuisent leur corps à l’extérieur et à l’intérieur, et meurent avant quarante ans. Ils le savent. C’est leur destin.
Papa Écureuil et moi avions vu un documentaire avant de partir sur ces travailleurs et nous ne nous sentions pas le cœur à venir admirer le mélange des couleurs sur un paysage époustouflant pendant que les ouvriers montent et descendent avec leur charge de 90 kg sur le dos pour gagner une misère.

Est-ce que les gens naissent égaux en droits, c’est la question qui me (re)vient.

 

Ici ce n’est pas le volcan de Kawah Ijen, c’est celui du Bromo. Le volcan du Bromo en tant que tel est celui d’où sort la fumée au second plan. Et toute l’étendue plane que l’on voit autour, sur laquelle se dressent les plus petits volcans, je crois que c’est ça qu’on appelle la « caldeira » (en tout cas c’est ce qu’ont dit Mickaël et Édith !).

 

L’île de Komodo

Pour voir des dragons de Komodo bien sûr ! Moi personnellement je m’en fous, mais si tu as des garçons entre quatre et dix ans qui te perforent le cerveau à coup de mégalodon et d’ankylosaure – je ne parle pas du requin-baleine parce que là, si tu te concentres, tu peux avoir une idée de à quoi ça ressemble – eh bien il y a fort à parier qu’ils se passionnent aussi pour le varan de Komodo. Et qu’ils te reprennent :
– Pfff, n’importe quoi varan de Komodo ! Dra-gon de Komodo. On dit JAMAIS varan de Komodo, maman !

Ok les garçons. Néanmoins, Wikipédia vous informe que l’on peut dire les deux. Cheh.

En plus, chez ces bêtes-là, les adultes mangent parfois les plus jeunes. C’est la raison pour laquelle, dès l’éclosion des œufs, les petits se réfugient en haut des arbres.

Le boutoir du Marcass’
Non, pas « parfois », tout le temps ! Et c’est pas les jeunes, c’est les bébés. Tout le temps les papas et même les mamans mangent les bébés.

 

Varan de Komodo au Taronga Zoo de Sydney (Australie, février 2019).

 

Je ne pensais pas que la vie pouvait commencer plus dur que celle des tortues de mer… Alors que je partageais mes réflexions avec Édith et Gabriel, voilà qu’ils m’apprennent que les ours aussi mangent leurs bébés !!!
Le saviez-vous ?
Chez les ours polaires, le mâle mange son bébé. S’il arrive à l’attraper. Si la femelle saturée de ses nouvelles hormones maternelles ne lui plante pas ses dents dans la gorge de sorte qu’il soit obligé de sucer un morceau de banquise jusqu’à la fin de ses jours.

Ça m’a tuée d’apprendre ça. La nature est dure quand même…

 

… mais la nature est belle aussi. Ici, à Java, la vue sur le parc du Bromo depuis le point le plus haut (mais on ne voit pas le volcan du Bromo, il est un peu plus loin sur la droite !).

 

 

Départ de Java pour… (re) la Malaisie !

 

*****

 

Et vous, qu’est-ce que vous avez fait à Java ?
Êtes-vous allé(e) à Komodo voir les dragons varans ?
Ou Bornéo, Sumatra, Sulawesi, ou encore d’autres îles moins connues d’Indonésie ?