Let's go fishing ! Let's go fishing ! - Newsletter 75 # 14 février 2021
Tu me donnerais des ailes

 

https://www.youtube.com/watch?v=DS8Hkf_aOr4

 

Loïc Nottet, Mr. / Mme (Bruxelles), album « Sillygomania », 2020.

 

*****

 

Salut les abonnés !

 

J’ai envie de partir en week-end.

 

Je voudrais m’en aller

M’évader loin de tout

De ce monde de fou

Et partir je ne sais où

 

En voyage, dehors, à l’air libre, le vent qui fouette mon visage, n’importe où loin des quatre murs de ma maison. C’est les vacances et ça ressemble même pas à des vacances. Des vacances bâillonnées, empêchées, des vacances d’où l’on ne peut pas s’envoler parce qu’à 18 heures les flocons de neige redeviennent poussière, les poumons se serrent et les mots rangés sous les masques.

 

L’année dernière à la même date, nous étions en week-end Mickaël et moi. Je m’en souviens parce que c’était tombé pendant la Saint-Valentin.
Fucking fête, comme disent les Québécois.

 

Là c’est ma cops Marlène qui m’a dit : viens, on se tire !

On se tire à Bruxelles, on va chanter et gueuler et cracher nos souhaits sur la Grand-Place, avec Loïc Nottet qui passe en boucle à la boutique depuis deux semaines. Puis on ira manger des moules et puis des frites, des frites et puis des moules, on se tiendra par la main, nos rêves bien au chaud, on volera plus haut, on sera bien.

 

Ah mais non en fait. Les frontières sont fermées. Fucking covid.

 

Alors on danse dans nos maisons, derrière nos grilles, nos interdits, et parfois seulement, dans le secret de nos jardins, on s’évade loin de tout (de ce monde de fou).

 

-     Elle est Belge ?

-     Vas-y, elle est comme elle est !

 

C’est une conversation surréaliste à laquelle j’ai assisté entre deux anges haut dans le ciel, sous la pluie fine d’un jardin, la nuit du 6 au 7 février dernier. C’était drôle et joyeux, libre et pur, comme un éclat de rire qui nous garde envie. En vie.

 

 

Je vous souhaite d’essayer toujours de voler, de chercher haut qui vous êtes. Parce que si vous arrêtez, à force ce qui se passe, c’est qu’on vous coupe les ailes. Je le sais, je l’ai vu en Nouvelle-Zélande.

Pas seulement les kiwis : les moas et les takahe aussi. Ça peut arriver à tout le monde. Leur vie était confortable, à l’abri des prédateurs, sûre. Elle coulait tranquille et sans surprise, tracée d’avance. Alors ils ont fermé les yeux sur leurs ailes repliées parce que c’était reposant de ne plus batailler, ne plus sentir les turbulences trop fortes, les doutes, les trous d’air dans le ventre, et maintenant ils meurent d’être cloués au sol.

 

Venez, on se tire (d’aile) !

 

Audrey

 

 

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